27 février 2006

Mon plus beau métier du monde!


j’ai introduit une sonde d’aspiration rigide dans sa narine droite, difficilement j’ai réussi à franchir la cloison nasale, déformée, qui résistait à mes assauts répétés.
Je l’informe simultanément, sèchement de ce que je fais, je suis directif, elle subit!

J’ai essayé d’être doux, mais pour être efficace, (puisque c’est ce qu’on me demande), j’ai été traumatique, elle a saigné!
j’ai attendu qu’elle déclenche une grande inspiration, dans un suffoquement, pour faire progresser la sonde.
Un raté, l’oesophage, deux ratés, la bouche, 3e appel d’air et je franchis le carrefour pharyngé, je suis dans la trachée, je descend toujours, comme sa saturation sur le scope qui alarme jaune puis rouge.

Ca résonne dans ma tête, plus fort, je suis concentré, je visage fermé, dur, un léger plissement au coin des yeux trahit ma crispation.
J’ai appris à gérer ces petits moments de flottement, où tout peut basculer, avec un certain calme. Impassible, les gestes précis et méthodiques masquent mon stress, j’oeuvre froidement, je n’ai plus l’air humain, je suis une machine bien huilée.

Je remonte ma sonde dans un bruit d’aspiration, écoeurant mais libérateur, j’apprécie l’aspect des sécrétions recueillies, mélange de salive inhalée, de glaires purulentes et de sang frais, rouge!

Elle râle de plus belle, sa saturation remonte, sa tension artérielle atteint des sommets, le scope gueule toujours.
Elle est consciente mais elle ne peut plus vraiment bouger, maladie dégénérative, syndrome de Pierre Marie qu’ils l’appellent.
Elle ressemble à un morceau de bois sec, avec son corps raide et décharné, seules sa respiration spastique et les larmes que je lui ai arrachées témoignent encore d’un semblant de vie.

Elle me regarde, dans ses yeux je peux lire la panique, la peur, et une certaine rancune envers moi. Elle me considère fixement pendant 10 secondes, flagrant délit de barbarie, elle me paralyse d’un regard à mon tour, le temps s’arrête je lui répond avec mes yeux, premier vrai contact, elle me fait redevenir humain.

Pour la calmer, j’enlève mes gants, je passe ma main dans ses cheveux, je lui caresse la tempe, je lui parle doucement, enfin.
Je lui explique que je n’avais pas le choix, que c’est terminé, je lui mens en lui promettant de la laisser tranquille...
Elle se calme, sa tension baisse, elle m’a certainement cru?

Plus tard dans la nuit, j’extrairai manuellement la merde qui stagne dans son ampoule rectale depuis plusieurs jours... pour la soulager!

Ne pas penser à ce que je suis en train de faire, ne pas trop prêter attention à ses râles lancinants, me persuader que je suis un bon professionnel, que j’agis dans l’intérêt du patient.
Arrêter de me poser des questions, de la même manière que j’arrête de respirer en oeuvrant.
Sortir de cette chambre, respirer un grand coup, sortir du service, fumer à grandes boufées....
Discuter, plaisanter avec les collègues.... et y retourner.


Parfois des gens que je ne connais pas ou peu me demandent ce que je fais dans la vie, quel est mon métier?
Je marque toujours un temps d’arrêt, presque comme si je cherchais encore la réponse, et comment décrire ça proprement...? et puis je me souviens qu’il existe un mot pour ça, et je répond:

“je suis infirmier”

Et j’attend stoïque, parfois amusé, souvent résigné, de plus en plus absent, cette réplique qui revient inmanquablement:

“c’est un très beau métier” “je vous admire” “je n’aurais jamais pu faire ça”
Tu m’étonnes!!
Il fut un temps où j’aurais poliment enchainé avec des “ah, merci, vous trouvez, non, il ne faut pas, c’est tout naturel, mais je suis sûr que si....”

Aujourd’hui je me contente d’acquiesser et de répondre:
“Et vous, vous faites quoi?” et laisser les autres disserter dans le détail de leurs “vocations” professionnelles.

24 février 2006

Valérie, je vous aime!


Juste un cri d'amour, porté par l'admiration sans borne que je porte à cette artiste magnifique!

J'avais déjà poussé quelques onomatopées extatiques après la sortie de son incomparable "Palais Royal" (lire ici), ici je succombe et je me prosterne, car Valérie je vous aime, je vous aime d'amour, naïvement, entièrement, béatement, depuis troujours!

Cela avait commencé avec "un pola.", "un polaroïde voyons!" et j'avais approuvé votre décision de ne pas remettre le couvert pour le 2e volet, du même coup boycotté!

Que dire alors des spasmes vésicaux que m'ont provoqué Audeline, celle qui répond à un Jacques Martin magnifiquement nullissime que "plus tard elle veut vider des truites".... Ahhhhh, les enfants sont formidables!

j'en passe et des meilleurs, me culpabilisant encore d'avoir loupé entre temps ce one woman show à propos duquel j'ai lu tant d'éloges.....

Vint alors "Palais Royal", et à peine remis, ce rôle de Catherine dans fauteuil d'orchestre!

Que dire si ce n'est souligner la grande forme affichée par la famille Thompson, qui vous offre ici, dans une grande desinhibition de dialogues, un rôle à votre démesure!

Tous vos partenaires sont tour à tour drôles et touchants, pétillant et juste et vous êtes transcendante, mais je me perds en superlatifs!

Enfin, vous avez failli provoquer à plusieurs reprises chez moi, quelques arrêts cardio-respiratoires par gloussements et étouffements de rires....

"Exténuée et belle, se faisant masser les pieds par Dani"

Dani: "Piaf me disait toujours quand je lui massais les pieds, tu a des mains faites de peau d'ange"
Valérie: "Et Bécaud y't'disait quoi quand tu lui branlais le zguégos"

ou encore:
"Mais pas du tout....mais pas du tout, mais Simone (de Beauvoir) c'était une folle du cul, la Simone!!!"
"Valérie alias Catharine abandonnantsa coiffe en famille de galinacés, se révélant Simone"

C'est décidé, cette semaine j'y retourne, encore merci Valérie, et souvenez vous que je vous aime!

23 février 2006

Empty or not!

Photo: David Rouault
Angoisse du vide.

Manger
boire, plus.
fumer, un peu, trop.

baiser, faire l'amour, à répétition, à outrance, inapétance.
Multiplier, diversifier et combler, puis me vider.
me masturber, seul, vite fait, plusieurs fois, tout en moi, pénitance.
branler mon cerveau, ressacer tout haut, gerber cet esprit trituré.

bouger, transpirer, défouler mon angoisse, mes désirs.
me muscler, muscler mon vide, remplir mon mou!
combler ce temps, rattraper mon retard, rougir.

faire, ne pas défaire, espoir, agir.
mal agir, m'en apercevoir, angoisse, encore.
me punir, culpabiliser ce corps.
Remplir, (me) mentir, (lui) mentir.

travailler, des heures, répéter, toujours.
Solitude, à plusieurs, solicitude, seul!
logorrhée, sentiments, diarrhée, amour.

s'arrêter, respirer et dormir, enfin.
somnifère, camisole chimique, attaches;
écoeuré, overdosé, vomir, perdre faim;
atmosphère, catatonique asphyxie, je crache!

m'arrêter et vivre?
continuer et grandir?
m'arrêter et pourir?
continuer et mourrir?

21 février 2006

Dragibusification à la Traboule!

"Le Zinc typique de la Traboule"

Proclamée cantine officielle de notre micro-(pd)-blogosphère lyonnaise par Sha et par moi-même, quand la Dragibus attitude s'empare de la Traboule, un peu d'autopromotion s'impose!

"Vous là bas, les 2 du fond, ça vous intéresse pas c'que j'raconte??
Je reprends donc pour les 2 lecteurs du fond."


Lorsque nos quelques amis blogueurs parisiens et parisianistes, hauts perchés dans l'île de la France d'en haut, ainsi que tous les autres de France et de navare (Lillois bienvenus) daigneront s'enquerir d'un ticket Prem's pour descendre "en région", ils seront cordialement conviés à partager un repas dans notre cultissime Traboule!

La capitale des gaules (ça laisse rêveur, non?) offre un plétoresque choix de gargottes, brasseries et autres bouchons où il est bon de se restaurer hiver comme été!
Moi, j'en ai choisi un, initié par Sha, l'endroit parfait pour se faire péter le bide et accroitre ses gamma GT en toute impunité et dans la bonne humeur communicative de tout un quartier!


La traboule est un charmant petit bar-restaurant de quartier où se cotoient aussi bien les grandes dames aux allures deneuviennes (suivez mon regard), les stars californiennes d'instinct basic (sharonesque), les vieilles gloires du quartier (Mimi) et les prolo en mal de pastis (une civière pour Grey Mondain SVP...l'optique prolétarienne lui est insupportable)!

"Photo volée de Sharon Stone, star des lieux"

"L'incontournable Mimi"

L'accueil est à l'image du menu, Généreux et riche, très riche, sans prétention, avec un sourire presque timide du maitre des lieux, Jérôme, toujours empaqueté avec goût dans des pantalons qui mettent imanquablement en valeur l'envers de son décor!

"Jérôme from La Traboule"

"Dragibus attitude à l'heure du café"

Et lorsque que l'endroit se met au goût acidulé et coloré du Dragibus, lorsque l'ambiance sonore prend des accents "Le Cozanesque" grâce à l'Acapulco de La Position du Tireur Couché (offert et suggéré par mes soins), je me sens flatté et je me fends d'un petit coup de pub, bien mérité!

Quand les Dragibus remplacent la Praline Lyonnaise!

Et le public en redemande, se rue sur les Dragibus, se dandine sur "Bête", et continue de boire et manger dans le rire et la bonne humeur, pendant des heures, en plus à la fin on est même pas ruiné!

"Le carré VIP de Sha et Dragibus"

Loin de l'ambiance feutrée et souvent pincée des bars d'hôtel, la journée se déroule tranquillement non pas autour d'un verre à cocktail, mais carrément autour de la bouteille. La petitesse des lieux et la croissance générale de l'alcoolémie ambiante poussent à la communication et à la consommation, on devient facilement l'ami de son voisin de comptoir, pour 5 minutes ou pour la vie!
Vous m'avez compris, il fait bon vivre, manger et boire à la Traboule, les Dragibus en prime!

A ce propos, et puisque la mode est à la BlogoChaîne, je vous propose de nous faire partager, par le menu, l'endroit de vos péchés mignons, votre cantine de tous les jours, le lieux de vos pulsions gourmandes, ou tout simplement celui de votre rituel quotidien café-croissant-clope!
Et je passe le relais à Mme Marcadet, Pulshs, Grey, Sissi, Lecapitan, ADN angel, IllusionFactory, Oniris, Lionel, Sté, Twisted Stone.... et tous les autres (en lien chez moi ou non!)
Enjoy your meal!!!

20 février 2006

My sunday "Coffee Table Book" on monday morning!


L’avantage d’avoir des jours et horaires de travail irréguliers, c’est quand même de pouvoir encore considérer le lundi matin comme un dimanche matin.

Et quand le lundi matin n’est en rien différent au dimanche, l’ensoleillement du séjour en plus, cela devient encore meilleur de répondre à la BlogoChaîne initiée ce week-end par Grey (ici!).

Inutile de vous parler de cette sensation de bien-être qui parcourt mon corps pas tout à fait réveillé, lorsque je vous imagine déjà tous au travail tandis que je m’étire comme un félin, entre 2 gorgées de café, devant une rediffusion de Danse sur glace commentée par Nelson Montfort.

Non, insister davantage deviendrait indécent et pour vous consoler, sachez que je travaille ce soir de 19h à 7h demain!

Chacun son tour, même s’il n’est que 11h30 quand je démarre vraiment ma journée, après une cigarette et quelques rayons de soleil me caressant le visage sur un air de “Clap your hands say Yeah”.


Je passe le relais à qui voudra bien, ADN angel, Illusion Factory, Twisted Stone, Sha, Lionel, Oniris, Pulshs, Pagan Poetry....

14 février 2006

Salam’alekoum Munich, Shalom Londonderry, Good Morning Apocalypse.



Quand je serai agent du Mossad, je demanderai aux chirurgiens de Tsahal de me refaire une tronche à la Eric Bana en même temps que la circoncision réglementaire!
Avec ma chance de goy flirtant avec le bouddhisme et la non-violence, il vont certainement et malencontreusement confondre mon prépuce et ma cloison nasale.

C’est dommage, car même si mes chances d’entrer au Mossad sont nulles (question de filliation) l’idée d’avoir ne serait-ce qu’un 10e (de prépuce) d’Eric Bana peuple mes phantasmes depuis 2 jours, depuis la projection de Munich.

Il faut dire que Steven Spielberg a été super inspirer d’oublier un peu Tom Hanks et surtout Tom Cruise et ses 2 expressions de visage en guise de jeu d’acteur, désormais uniquement crédible en agent de l’église de scientologie!

Eric Bana, lui, mesure au moins 20 cm de plus, il a des poils, et une vraie musculature virile, des cheveux mi-long un peu bouclés, parfois un peu gras en fin de journée (mais ses journées au mossad sont longues et éprouvantes), des t-shirt vintage American apparel et les jeans moule-paquet et moule-fessier qui vont bien avec, mais c’est normal, on est dans les 70’s.

Il a surtout un vrai jeu d’acteur, plein de charme, de sensibilité et de force!

Eric Bana dans le rôle d’Avner, avant de rempiler pour le Mossad, se plaignait d’avoir un travail ennuyeux, était un jeune marié presque papa, et comblait sa femme à longueur de journée des 20 cm en question et de ses talents de cuisinier!

Et puis une nuit, entre le 5 et le 6 septembre 1972, sa vie bascule lorsque 11 de ses compatriotes otages et 7 palestiniens du groupe “Septembre noir” meurent sur le tarmac de l’aéroport de Munich!

Avner, qui tient une forme olympique, est rapidement appelé par Ephraïm sorte de chef du Mossad, interprété par l’excellent Geoffrey Rush, et par Golda Meir alors premier ministre d’Israël, troublante vielle dame, sorte de maman juive de tout un peuple menant d’une main de fer et sans trembler des bataillons d’hommes militaires, espions, politiques...
J’ai été subjugué par le jeu tout en délicatesse de Lynn Cohen, comme une petite musique relaxante annonçant la tempète et le sang!


Comme Avner a plus ou moins subit l’abandon maternel dans sa jeunesse au kibboutz, il prend Israël pour sa mère et accepte cette mission de vengeance!

Tel est le postulat de Munich, où Spielberg nous raconte en quelques longueurs le cheminement meurtrier de 5 types tout à fait communs, qui vont chercher dans leurs tripes et dans leur foi, la force de caractère necessaire pour oublier leur conviction de justice et d’humanité pour tuer, tuer plusieurs fois, sous adrénaline, puis de façon calculée, puis froidement et enfin dans le doute!

Je suis plutôt ignorant en ce qui concerne les tenants et les aboutissants de ce conflit israëlo-palestinien, qui me dépasse avant toute chose, mais je dois reconnaître au film de Spielberg une certaine lucidité, même s’il ne m’en apprend pas davantage, il m’a permis de saisir d’une certaine façon la problèmatique essentielle du conflit, essence d’incompréhension, d’alliénation, de passion et de foi, qui surrenchérit toujours plus dans le sang, à la recherche du dernier mot, en s’éloignant d'une utopique solution, parce que le compromis n’est pas une option acceptable!
l’incarnation magnifique de ce gouffre, prend forme dans un tête à tête improbable entre Avner et un terroriste de l’OLP.


Avner, fougueux dans son courage, rigoureux dans l’accomplissement de sa mission, d’abord hésitant à la tête d’une équipe d'amateurs ou presque, prend de l’assurance, se prend au jeu, s’améliore et finit par tuer froidement, jusqu’au jour où perdant un a un ses camarades, il se rend compte de la folie de son entreprise, se voit dépassé par l’enjeu et questionne ses motivations en même temps que l’efficacité réelle de sa mission!
Avner a peur, pour sa vie, pour sa famille et surtout pour son âme réduit à peau de chagrin.

Cette réaction post 6 septembre 1972 ou la décision d’un gouvernement de passer outre les principes de droit internationnal, d’ignorer la machine onusienne qui a donné vie à sa nation, n’est pas sans rappeler une réaction presqu’aussi péremptoire, post 11 septembre 2001.
Trente années après, le diable se mort la queue, les gouvernements et leurs travailleurs de l’ombre, ceux qui prennent les décisions en coulisse, qui décident à coup de millions de dollars, de ceux qui vont mourrir et de ceux qui vont vivre, continuent à répondre au terrorisme par des méthodes similaires, et font fructifier leur capitale dans le même temps.
Je ne crois pas que Spielberg ait réalisé un film pro-israélien, ni un film anti-palestinien, même si on s’attache a ses personnages et donc à un camp, il formule une question de fond qui reste en suspend!

Pour moi, une des clefs du film se trouve dans la réflexion et cette réplique de l’incroyable Michael Lonsdale, Papa d’une entreprise familiale de renseignements secrets, brillant de vérité, à quelques mot près ça dit:
“Nous ne travaillons plus avec les gournements, nous évitons et nous nous méfions des gouvernements, Mr Avner.
j’ai fait la guerre, pouquoi?
Pour remplacer Vichy par le Gaulllisme!
Pour remplacer le Nazisme par Staline et le capitalisme!
Je ne fais plus aucune confiance aux gouvernements, ce que je fais je le fais pour nourrir et protéger ma famille, je le fais parce que je suis un Papa!”
En somme, on voudra toujours au moins défendre sa famille, la protéger passe par la construction d’un chez soi.
Le désespoir commence quand chez soi c’est nulle part!


Hazard ou coincidence, je suis tombé hier chez Arte sur “Bloody Sunday” de Paul Greengras, réalisé en 2001 et Ours d’or à Berlin et qui nous raconte comment la même année, le 30 janvier 1972, une marche pacifiste pour les droits civiques et l’égalité des droits entre catholiques et protestants dégénère en émeute réprimandée dans le sang par l’armée britannique.
Le film est époustouflant de réalisme, on se croirait dans un documentaire et il m’a donné aussi mal au bide que le Munich de Spielberg!

Aujourd’hui je me questionne à mon tour. Comment devons nous réagir, dois-je mobiliser à mon tour ma conscience d’être humain, mon civisme, dois-je rester sourd à ces pleurs et ces cris qu’on entend au loin même s’ils sont masqués, étouffés par les discours hypnotisant de nos dirigeants.
N’y a-t-il pas une autre voie, celle d’une conscience collective, populaire, humaine, celle de ces gens qui n’ont pas le pouvoir mais qui sont la majorité, vous et moi, confortablement installés devant nos téléviseur, la rétine saturée d’images inacceptables qui nous ont paradoxalement rendues sourds, muets, presque mort!

L’histoire des caricatures d’Allah n’est pas anecdotique, elle est symptomatique, nous vivons sur une seule planète, immense cancer en perpétuelle rémission, on entretient cette machine malade, jamais guérie, quand les douleurs et les symptômes réapparraissent, c’est la fumée qui annonce le feu, si l’on ne réagit pas immédiatement, si l’on ne traite pas, c’est la maison qui explose, c’est la terre qui pourrit!

Chanter comme U2 n’est certainement pas suffisant, c’est peut-être un début... mais pour combien de temps encore?

I can't believe the news today
I can't close my eyes and make it go away

How long, how long must we sing this song?

How long?

13 février 2006

Constats et Contrastes (un petit quelque chose de Catherine Deneuve)


Humeur contrastée.

Comme je dissertais ça et là avec quelques connaissances et d’autres illustres inconnus sur mon site matrimonial habituel, je fut frappé d’étonnement à 2 reprises, offusqué et contenté de concert.
d’où le contraste!

Un premier individu lance un dialogue avec moi par un tellement original “salut”. Peut être même s’était-il contenté d’un “slt” dans un soucis d’économie d’énergie.
Avant réponse, je consulte son profil, pour ainsi dire vierge, constat d’emblée suspect, la virginité étant chose rare sur RézoTaChatte!
Seules informations: “Lyon” et “22 ans”.

Il poursuit le dialogue en me demandant si je ne fréquente pas “GymPouf”, mon club de sport!
Missive logorrhéique et curieuse de ma part:
“oui, pkoi?” (tout ce qui a 22 ans n’est pas forcément à jeter!)
Réponse déconcertante:
“En fait j’ai pas 22 ans et je fais partie du Staff”.

Réaction dépitée et légèrement ironique, voyant tout à fait de quel(le) hôtesse d’accueil il pouvait s’agir:
“youki, bon on va faire comme si on ne s’était pas parlé, je préfère me cantonner au Bonjour/Bonsoir de rigueur chez GymPouf”
Et lui d’ajouter:
“ok, mais tu me plais bien, et chez GymPouf on te surnome l’arraignée”

Stupeur et interrogation m’ont poussées à poursuivre:
“Ah bon, Qui et pourquoi?”
Réponse définitive plus ou moins énigmatique:
“certains membres du staff et certains adhérents” et il coupe le dialogue.

Je reste sur ma faim, est-ce cette combinaison lycra rouge et bleu que j’arbore les jours de fête dans mes phantasmes???
Non, car je n’en porte point, adepte d’une certaine sobriété vestimentaire chez GymPouf!
Est-ce alors, mon côté Veuve Noire poilue, Catherine Deneuve à outrance, mutique même dans l’effort, port de tête antisocial ayant l’air d’informer le novice: “ne vous avisez pas de venir me parler!”

Je n’ai pas de réponse et n’en aurai jamais, n’ayant pas changé de ligne de conduite lors des séances qui ont suivies chez GymPouf.
L’hôtesse en question a eu droit au même Bonjour/bonsoir que d’habitude!
Désormais, appelez moi simplement Spider Man!


2e épisode consternant sur RezoTaChatte!
Un individu lambda arborant une unique photo de sa trombine type Photomathon (pour ne pas dire photothon) attaque le dialogue ainsi:

“dis donc, c’est pas bien de mentir sur son âge”
Auquel j'aurais mieux fait de répondre sans ménagement: "ta chatte rébecca!"
Au lieu de ça et surpris (car je fais au moins 6 ans de moins!), puisque j’affiche mon âge réel sur RezoTaChatte, je l’informe gentillement que mes 25 ans sont encore valables 2 mois, et que je n’ai pas prévu d’afficher mes 26 ans en avance!

Il me répond déjà aggressif qu’il sait de quoi il parle (ça tombe mal parce que moi aussi et ma mère peut témoigner) pour la simple raison qu’il a travaillé dans cet établissement balnéaire dans lequel je me rends parfois pour profiter des installations (un sauna pour les moins vif d’esprit) et qu’à cette occasion il a vu ma carte d’identité!

Je me vois donc dans l’obligation d’emettre plus fermement l’idée qu’il doit se méprendre, sans nier que je fréquente cet établissement, je me félicite même de bénéficier encore des tarifs réduits réservés aux moins de 26 ans! (2 mois seulement pour en profiter!! Seigneur, le temps passe si vite).

Insultant, il se déclare alors sûr de ce qu’il affirme, me traite de mythomane et me plombe définitivement, en vociférant qu’il n’a pas envie de parler avec un débile comme moi (je n’en ai jamais émi la demande soit dit en passant) vu ce qu’on raconte à mon égard (????)!

Et il cloture le débat à son tour, courage fuyons!


L’idée de me faire insulter par un type que je ne connais ni d’Adam, ni d’Eve n’est déjà pas pour me réjouir, que dire alors d’une insulte gratuite proférée de manière tout à fait inattendue par une dinde version H5N1 gagnant sa vie à distribuer des serviettes et servir des Coca-light entre 2 néttoyages de cabine dans le premier sauna gay venu!
C’est charmant, et ça met de bonne humeur.
Il n’y a pas de sot metier, et je ne dis pas ici que le personnel des saunas gay est systématiquement limité et bas de plafond.
Cela dit, l’exemple de ce galinacé transgénique, insultant sur des ouï-dire une personne (digne de ce nom) sans la connaître, ne permet en rien d’affirmer le contraire tant on peut imaginer que son QI ne dépassera jamais la somme des individus peuplant un parc ostréicole.

Bref, et pour conclure, ma naïveté jusque là entretenue a reçu un sérieux coup dans l’aile; des gens auxquels je ne prête auncune attention, ni bonne ni mauvaise, ont assez de temps et de venin à perdre en considérations pas toujours flateuses sur ma petite personne.
C’est à la fois pathétique et amusant de savoir qu’on ne laisse pas indifférent, et comme cette idole que je vénère en secret, je me suis senti très Deneuvien, je préfère être haït, c’est déjà une forme d’envie!

Catherine Deneuve photogrphiée par Richard Avedon.

Merci à Illusion Factory pour ses clichets contrastés!
Lorsqu’il m’a demandé de posé pour un de ses projets, j’ai émi quelques doutes en toute fausse modestie sur la justesse du choix du modèle!
Quand il m’a répondu “t’inquiète j’ai photoshop”, je suis redescendu de mon petit nuage et j’ai eu cette conviction qu’un garçon à la fois clairvoyant et sincère, s’il a un peu de talent, peut réussir de grandes choses.
Il a du talent, et je suis heureux qu’il ait trouvé sa voie sur son blog!
Merci également pour ton Wok délicieux, le côte du Rhône, "cofee and cigarettes"...etc

10 février 2006

Acapulco in Clermont-Ferrand


C’est comme une discussion qui reste en suspend!
C’est comme ces dials de Chat et autres sites matrimoniaux qui s’arrêtent quand mon ordinateur plante!
C’est comme être invité dans un resto à 12000 et ne plus avoir faim!
C’est comme du sexe sans bouquet final!

Il existe des histoires qui se sont arrêtées là où elles ont commencé, sans qu’on sache vraiment pourquoi, sans qu’on en cherche vraiment les raisons.
Elles existent ces histoires, mais on les a oublié, elles ne nous ont pas fait souffrir, ni vomir, ni jouir, ni même mourir.

J’ai rencontré Twisted Stone, en terres arvernes, ce devait être il y 4 ans!
C’était une rencontre banale, ni romantique, ni insolite, plutôt noyée dans l’alcool, la fumée et la bande son ridicule d’une boîte sordide.

J’ai revu Twisted Stone, 2 ou 3 fois, c’était comme un début de relation sans concrétisation, comme une légère incompréhension.
Ensuite, rien!
Ni éclat, ni rancoeur, ni regret, ni rupture (quand on a rien à rompre).


Rien, jusqu’à ce blog, jusqu’à un post sur La Position Du Tireur Couché, groupe clermontois que j’avais rencontré à l’époque, grâce à lui, malgré lui peut-être.

Et cette invitation, à leur concert, le 1er Février, à l’occasion du festival du court metrage et dans le cadre de leur tournée: le “63 tour”.

J’étais ravi, agréablement surpris, plutôt excité.
Il s’en passe des choses en 4 ans, il me semblait que c’était hier.
J’ai pris subitement la mesure du temps qui passe, sans heurt, sans peur, j’étais serein et je m’en surprenais.

Il n’avait pas beaucoup changé, il avait juste arrêté de fumer;
Nous avons bu, du vin rouge, 2 bouteilles! il m’a présenté des amies, une blonde, une brune, 2 cracatères!
Nous sommes tous allé au concert, de la chaleur dans les veines pour lutter contre le froid piquant aux abords de Montferrand.

J’ai vu la Position, j’ai apprécié l’ambiance de la Petite Coopé, un public acquis d’avance à la cause, un public d’invités, un concert intimiste, j’étais conquis, le Tireur Couché avait atteint sa cible!

Au chant, il y avait Gaëlle Le Cozannet, féminité, sensualité, regards espiègles, sourires charmeurs, candeur étudiée, simplicité sincère!
Si belle quand elle chante les paroles de Frédéric Pradelle, tellement Elle sur scène, même dans l’ombre elle attire la lumière, on pourrait croire une sainte icône dans le décor kitch d’une église portuguaise.

On pourrait croire aussi que La Position du Tireur Couché, se résume à Gaëlle Le Cozannet? Mais le succès, encore trop confidentiel de La Position , est plus subtil, moins trivial et plus ancien aussi!

On ne serait voir, écouter et apprécier cette voix aux accents de Brigitte Bardot, sans la qualité de son entourage musical, sans les 2 Frédéric, ce Lilian, et son Gaël.
Ils sont tous beaux, en costumes et chemises cravatées, ils sont sobres mais séduisants, ils ont cette classe qui s’exprime nonchalemment dans un univers 60’s peuplé de peaux de zèbres, de maillot de bain jaunes, de Martini Dry, d’Acapulco! (titre album)


Finalement, la Position du Tireur Couché, c’est pas facile à résumer, je pourrais en faire des caisses, chercher le meilleur superlatif et toutes leurs références, revendiquées ou non.
Non, La position, ça s’écoute et ça se ressent, davantage en concert, face à la scène, une coupette à la main, le sourire dans les yeux, le tympan en érection, en se dandinant le croupion!

Si vous n’avez pas encore l’album, repérez leurs dates et filez les écouter, en Auvergne ou à Paris (à la Maroquinerie le 27/03), faites vous ce plaisir et dites moi merci ensuite, je leur transmettrai grâce à Twisted Stone.

Ce soir là, lui et moi avons terminé la discussion que nous avions laissé en suspend 4 ans plus tôt!

06 février 2006

Quand les plus courtes sont les meilleures...



J’ai retrouvé il y a peu de temps chez mes parents, le magazine n°338 de “la revue du cinéma - image et son” d’avril 1979 (soit un an avant ma venue au monde!!!! et oui!) date de la création du Festival du Court Metrage de Clermont-Ferrand!

A l’époque, le festival c’était 3 soirs consécutifs pour ce pari hazardeux du cercle cinématographique universitaire clermontois, c’était 60 films surtout français et 350 à 450 personnes par soir! un exploit inédit qui a débouché sur un succès dans la durée et qui a suscité enthousiasme et mimétisme partout en france!
Et l’auteur de l’article qui espère alors que cette première édition 1979 ne sera pas la dernière (un certain Gilles Colpart) de conclure: “quand le cinéma vient au public, le public vient au cinéma...”

De retour de ma semaine auvergnate, heureux et repus presque overdosé d’images et d’émotions, boulimie de salles obscures, de voyages en technicolor, parfois en noir et blanc, tantôt en musique, en fictions animées ou numérisées!
Clermont-Ferrand c’est un festival d’une grande et rare diversité et ça fait beaucoup, beaucoup de bien.

Clermont-Ferrand, pour moi, c’est avant tout le plaisir de revoir des amis, avec qui j’ai étudié, fait la fête, flirté parfois même; c'est 5 années de ma vie!

Clermont-Ferrand, c’est pour moi la nostalgie d’une époque et d’un lieu dans lesquelles chaque come back est vécu comme un plaisir, presque une necessité...

Clermont-Ferrand, c’est ma rencontre avec Mme Marcadet, Joan Collins et Estelle, le début de ma vie gay, de mon alcoolisme, de mes pires plans culs et de mes plus belles amitiés...

Clermont c’est Mahé, la surexcitée qui m’accueille, me loge et me nourrit comme si j’étais 12 à chaque fois que j’y retourne; c’est les 2 Caro, Sarah, Anne-Marie, leurs conjoints, leurs enfants et nouveaux-nés (toujours plus), Jorge, Nico, Olivier, Pierre et Julia, Phillipe, Alain et Raphaelle, Coralie.... et bien d’autres encore, des noms parmis tant, qui ne vous disent peut-être rien mais qui signifient beaucoup pour moi...

(Mahé n'aime pas les photos!!)

Et puis Clermont, c’est cette ville en mutation, qui lutte 2 fois plus que les autres pour combattre avec cette humilité, que l’on prend parfois pour de l’austérité, les préjugés stérils véhiculés souvent par ceux-là même qui n’y ont jamais mis un pied, une oreille ou même un oeil, et quelle erreur!
Avec les 2 yeux, et avec le coeur, on peut y découvrir des merveilles, en premier lieu, ce festival du court-metrage ( 28e édition nationale, 18e édition internationale et 5e édition “Labo”), le premier festival du genre en Europe et le 2d festival de cinéma en France après Cannes.

Je sais, je m’emballe et ça fait tout de suite un peu brochure de l’office du tourisme ou du Conseil Général, mais c’est qu' j’ai envie de l'défendre ce festival, qui fait figure d’exception culturel, au même titre que le "genre court metrage", ofni (objet filmique non identifié) dans le monde et l'industrie du cinéma....

Il faut savoir que le film court, parent pauvre du cinéma français, connait en ce moment les pires difficultés pour exister en tant que tel, et même si les programmes courts se font moins rares à la télivision, ils restent extrêmement marginaux et marginalisés:
France Télévision par exemple, réinjecte 0,02% de ses bénéfices dans les programmes courts (financement, production, diffusion, promotion...etc) et je ne vous parle même pas de la rémunération des artistes et techniciens professionnels sur ces courts metrages, c’est tellement anecdotique qu’on devrait parler de bénévolat.

Voilà, il est là mon pamphlet, si je dois m’engager dans un ou plusieurs combat, celui-ci en fera partie!
Cette année, à priori meilleur cru que l’année précédante, (où le Jury national 2005 s’était abstenu de Grand Prix en dénonçant un manque d’audace et d’originalité en lien avec un manque flagrant de moyens) a été marqué par l’annonce par ce bon vieux RDDV (Renaud Donnedieu De Vabre, il a site en plus!) d’une rallonge budgetaire de plusieurs millions d’euros, rallonge déjà promise en 2005 mais quelque peu oubliée entre temps!
En pratique, France Television et Canal+ vont rallonger davantage pour le court (on en rêve déjà tous!).

Tout vient à point dit la fable, à qui sait se contenter de peu quand on sait que le bénéfice engrangé par le nouveau prélèvement de la redevance tv (sur la feuille d’impôt sur le revenu) est directement allé dans les caisses du ministère et n’a en aucun cas fait l’objet d’un investissement X ou Y pour le développement culturel!
Bien vu RDDV, merci beaucoup Monsieur le ministre de ce soutien si généreux!

bref, je ne politiserai guère plus le débat, même si je pourrais (et je le fais) aussi parler de la probable disparition du cinéma Le Paris à clermont, seule salle "art et essai" indépendante de la ville à continuer de défendre un cinéma d’auteur qu'il soit populaire ou confidentiel et ceci au profit d’un projet immoblilier; si proche du centre ville, l’enjeu était trop juteux pour laisser perdre à la culture ces précieux mètres carrés de terrain!
(soutenez l'association "Et vogue Le Paris" et trouvez davantage d'infos sur le blog de "vent d'auvergne"!)

Parlons plutot, du cinéma, et des oeuvres de cette édition....

Pas moins de 150 films répartis entre les 3 compétitions nationale, internationale et labo; et tous les “à côté”: rétrospectives diverses et variées, programmes des distributeurs ou du marché du film, programmes enfants et scolaires ou oeuvres de fin détudes des écoles de cinéma ou d’architecture, programmes africains, canal +, clips musicaux, documentaires et découvertes.... il y en avait de toutes les couleurs et pour tous les goûts, c’est ça qui est bon à Clermont!

Je me suis tapé quelques journées de fou, avec des “8h de projection”, parfois enchainant 4 ou 6h d’affilé les yeux grand ouverts, courant d’une salle à l’autre au milieu des 140 000 autres spectateurs, même pas mal, même pas fatigué, ni lassé, encore, encore, encore!

J’avoue que certains films plus expérimentaux ont fait parfois les frais de tant d’accumulation, et je me suis vu, cligner des yeux dans un baillements incontrôlable mais toujours dans un bien-être complet! Quoi de meilleur finalement que de somnoler involontairement dans cette bulle de chaleur créée par le spectacle d’un film de 30 min quasiment en plan fixe d’images brumeuses, sur une musique lancinante.... oui c’est jouissif, surtout si le 1/4 d’heure suivant un film au rythme complètement opposé vient secouer tout ça dans les rires où les larmes!!!
Moi j’adhère, et j’en redemande!

J'assistai cette année année pour la première fois à la cérémonie de remise des prix de 18h! Malgré l'animation sympathique comme chaque année de Claude Duty ("filles perdues, cheveux gras"), et les réactions parfois originales des vainqueurs, je préfère les clotures plus tardives où l'on voit plus de films primés et où l'on ne voit pas en revanche le maire de la ville, Serge Godard, plomber l'ambiance par des discours pré-électoraux!

And the winners are:
Grand prix du jury international: “Mur Mitoyen” de l’Argentin Gustavo Taretto;

Grand prix du jury national: “Fais de beaux rêves” de Maryline Canto.

Deux films superbes de différences, l’un en couleur et plein d’humour et l’autre noir et blanc et beaucoup plus sombre, qui abordent et décrivent sous 2 angles différents un même sujet douloureux, celui de la solitude!
Je me suis énormément retrouvé dans “Mur Mitoyen” qui raconte l’histoire d’un garçon et d’une fille quasi-voisin, quasi-reclus derrières leurs ordinateurs, se perdant en chat sur msn, et qui n’arrivent pas à se rencontrer malgré une multitude de point communs!

L’autre gagnant de cette édition, semble être le film français de Jacques Mitsch, “Le mammouth pobalski”, que j’ai malheureusement manqué mais qui semble être à mourir de rire, remportant le prix du public et le prix “attention talent Fnac”.
Mes 2 coups de coeur, et films pour lesquels j’ai voté pour le prix du public, sont:

“Hibernation” du Britanique John Williams, ou la magnifique histoire de 2 enfants qui portent des costumes d’animaux, vivent dans une cabane et tentent de réanimer une abeille, dans l’espoir de ramener à la vie un de leur camarade.... Beau de naïveté, a arracher des larmes...
Ce film a effectivement reçu le prix du public dans la compétition internationale.
“Béa” de Romuald Beugnon, prix de la meilleure première oeuvre de fiction, film qui pour moi parle avec le plus d’humour, de sensibilité et d’audace, de la vieillesse et de la place du 3e âge dans notre société, sujet très souvent traité cette année!
Autres mentions personnelles:
“Starfly” de Beryl Koltz (luxembourg) prix de la meilleure création sonore et prix Canal+ dans la compétition internationale, une histoire hilarante d’un astronaute qui revient dans la réalité brutal du monde terrien après avoir passé des années en orbite autour de celui-ci et une BO excellente!
“K7” de Christopher Leone (USA), mention du Jury Internatinal, raconte l’histoire d’un entretien d’embauche qui dégénère, quand un des candidats se voit révéler par ses futurs employeurs que son test psychologique a montré qu’il était un parfait “K7”, soit un tueur parfait!
Plein d’énergie, un scénario géant et un script hilarant, des acteurs réunissant tout ça à la fois dans leur interprétation!
Je vous invite fortement à retrouver toutes ces références, et le palmarès complet de l’édition 2006, sur l’excellent site de “Sauve qui peut le court-metrage” l’association organisatrice du festival, et davantage encore à venir faire un tour en 2007 à Clermont-Ferrand, vous verrez au cinéma, ce n’est pas la taille qui compte, et les plus courts sont parfois les meilleurs!!!