30 juin 2006

I go and I come, between you.... and i'm back!

Saint Sébastien de Guido Reni

C’est décidé, je m’auto-accorde un titre honorifique, docteur es-Stratégie de l’échec, où l’art et la manière de se casser la margoulette de son petit nuage et finir en peau de couille, comme Patsy sortant d’un taxi-cab!

Toute vanité mérite un titre, j’eus cette sublime réflexion le 17 juin, alors que débutait en phanphare ma semaine de farniente ibérique et de cohésion fraternelle....

l’humeur générale était plutôt à la déprime, avachis en terrase dun café sur Alameda del boulevard, artère piétonne qui irrigue les 2 plages de San Sebastian, après 5h laborieuses de voiture, mon Ti Poupou (mon frêre) et moi-même, contemplions d’un air absent la mousse qui surnageait nos bières, comme si nous rivalisions au concours de la tronche la plus lugubre et triste de tout le pays basque!


Après une marche des plus nonchalentes à la découverte de notre lieu de vacances, nous avions ressenti de façon simultanée (surement une histoire de gênes) et irrépréssible le besoin de nous assoir et de nous murger un peu la gueule, utilisant une bonne fois pour toutes les seuls mots d’espagnol que nous connaissions:
“Una cerveza por favor” et “Gracias”.
comble du ridicule, le serveur français nous répondit dans notre langue natale, nous faisant bien sentir que nos efforts étaient certes louables mais que en bref “c’était pas gagné pour nous”!

Au bout de longues minutes d’introspections superficielles (nous n’étions pas capable de plus) mon frêre rompit le silence par ces mots cinglants de vérité:
“P’tain, la mort, on est en vacances en espagne et on déprime comme 2 cons!”

...Et moi de réagir au moins 5 min plus tard:
“j’étais justement en train de penser à un truc: j’crois que j’suis un looser!!!!!”

Il me répondit alors par un gentil: “t’es con...” en perte d’élan et suivi de 3 points de suspension lourds de sens qui trahissaient son incapacité à trouver le moindre argument susceptible de me prouver le contraire, ou du moins de faire douter ce constat aussi subit qu’affligeant; c’était donc sûr, à ce moment précis, j’étais un looser!

Sans le vouloir, j’avais choisie la destination idéale, quoi de mieux qu’une ville qui porte le nom d’un martyre, saint patron des archers (même si en l’occurence l’arc bandait alors un peu mou) et accessoirement icône gay par excellence... une intervention divine, qui sait?

San Sebastian

Bon, je n’étais pas au bord du sacrifice mais il y avait comme une absence chronique d’optmisme ou une incapicité à positiver, rappel de quelques faits, tenants et aboutissants à cette situation de crise:

Pendant les 15 jours précèdants, j’évoluais dans ma vraie vie avec la grâce d’un ange (en tout cas j’aime à le croire) et j’arborais invariablement le sourire nié de l’homme-animal repu de sexe et troublé de connaître à nouveau ce sentiment conceptuel et complexe, souvent abstrait, ce sentiment amoureux....bref, sourire nié donc et nihilisme extatique, le simple fait de respirer semblait suffir à me combler de bonheur.
Ajoutez à cela 15 jours de vacances et vous obteniez quelque chose d’énorme, reposant, doux et savoureux...etc, etc.

Après un passage rapide mais intense à Paris, entre des retrouvailles amicales salvatrices et pleines d’émotions de fées, puis une ivresse de pouvoir (sans ferrero rocher) aussi inatendue qu’impressionnante, je me rendais enfin à Lille pour, entre autres, parachever la croissance angélique de ces ailes rétro-sternales jusqu’alors méconnues de moi-même; tout va alors crescendo, va piano.... Finito!

Sur la route de l'espagne

Poursuite du périple, arrivée en terre natale, retour à la famille, retour à l’océan, soleil brulant, bruit des vagues et des mouettes, silence du vent, mais point, mais plus d’écho amoureux, silence radio, angoisse d’abandon....conclusion!
En cette veille de départ pour le pays basque, il est minuit passé, confirmation, l’orchestre des sentiments ne jouera plus cette petite musique de nuit qui rythmait si joliment mes journées dans le manque et dans l’attente.
C’est brutal, c’est banal, c’est pas élégant, pas original, c’est pathétique, mais ça ne mérite pas davantage de blabla...c’est comme ça, c’est tout.
Du coup, ça sent la déprime, ça sent le vécu, ça m’arrache même plus de larmes, ça laisse déçu avec une grosse boule de regrets dans le bide, quand cette angoisse d’abandon se transforme en angoisse de frustration, déclenche une révolution des émotions et s’échoue à chaque nouvelle projection de ce “court metrage” amoureux sur cette inévitable conclusion:
Plus jamais ça, surtout plus jamais cette douleur mais par pitié encore une fois l’amour, encore une fois tomber amoureux...

Pathétique donc, looser affectif mais pas seulement!
L’arrivé en espagne correspondait top synchro à celle du plafond de mon autorisation de découvert, pas une tune en réserve ou presque, le soir même la France fait match nul contre la Corée du sud....bref, le ponpon, je me suis dis que la semaine allait être longue, très longue!
S’ensuivent une prune de stationnement espagnole de 12€, les résultats négatifs du BTS de mon ti frêre..... et puis la pluie..... en résumer, ce que certains appellent la loi des séries!

Quand ma copine Val est arrivée de Lyon pour passer quelques jours avec nous au soleil, on a eu vite fait de l’accuser de nous apporter la pluie et de tous les maux...mais ensuite il y a eu du mieux, un jour de soleil, un jour de pluie, un jour de soleil...etc!
Et le soleil, c’est comme le calcium, c’est essentiel à la vie!

En Quasi-overdose de phytobronze, je guêtais le moindre rayon pour m’exposer, et les jours de grand beau étaient synonymes de grand bonheur.

Plage de la Zurriola, San Sebastian

5e jour, la plage est à nous, il fait chaud, l’océan se déchaine, je suis allongé sur ma serviette et j’absorbe tout ça, les uv, l’air iodé agit szur ma thyroïde irradiée, je vais mieux. Je scrute l’océan, loin au large avec l’air inspiré de Keanu Reeve dans Point Break, “j’attend mon créneau”, pas crédible mais l’important c’est d’y croire.
Enfin je me jette à l’eau avec mon bodyboard, je rame, je rame beaucoup pour passer la barre de vague.... arrivé au large, je respire comme un lobectomisé, toutes ces cigarettes à moins de 3 euros m’ont bien entamé visiblement.... sur ma planche je me repose un instant au large, cette vision de la plage vue de l’océan est magnifique, je reste un long moment en extase.
Enfin, je décide de guetter la vague parfaite, je rôde et furte à plat ventre, entame une vague puis me rétracte, autour de moi, d’inonbrable surfers, bien plus expérimentés, tout en muscles secs moulés de lycra, tout en mèches blondes gorgées de soleil... au passage je mate un peu...j’y ai droit, non?


Enfin, j’entame une grosse vague qui m’emporte avec violence vers le bord, j’avais oublié cette sensation, de vitesse, de glisse, excitante et grisante, ce sentiement de liberté.
Au final, je rentre sur la plage épuisé, un peu fier d’avoir pris cette vague même si ceux qui m’ont observé du bord ont certainement eu l’impression que c’est la vague qui m’a pris, plutôt que l’inverse.

Sous le soleil exactement

De nouveau allongé, le soleil n’en finit plus et je me sens bien, mon iPod toujours sur les oreilles, musique apaisante sur fond de son de vagues; la chaleur est douce, pas agressive, le juste compromis entre soleil et vent marin.
Ce vent marin, je l’aime, en bon enfant de l’océan plein de gratitude, je l’adore quand il souffle ainsi, tendrement, sensuellment, chassant les idées noires, hypnotisant, myorelaxant, il m’endort.
Je l’aime aussi quand il souffle trop fort, lorsqu’il s’impose, il a ce pouvoir de me faire tout oublier quand il faut marcher contre ou lorsqu’il aide à avancer plus vite, violent et omniprésent, il rend le reste insignifiant, rien d’autre ne compte à part lui, il me saoule et m’impose son respect.

Plus tard, je me reveille et me retourne, allongé sur le ventre j’observe ce groupe de jeunes surfeurs, encore ados avec des corps d’hommes, ils arrivent juste et parlent trop fort en espagnol.
Ils semblent tous excités par la violence et l’abondance des vagues, et se changent à la hâte, enfillant short, lycra et combinaison sans jamais quitter des yeux l’océan.... à demi nu, j’observe attentivement ce ballet des corps magnifiques, musclés et impatients. Je les dévore des yeux, mais passé le pic libidineux du mateur, je reste en admiration, de cette admiration béate que nous arrache une oeuvre d’art!


Ces jeunes hommes m’entrainent alors sans le vouloir dans des sphères émotionnelles et phantasmatiques rarement atteintes avec en point d’orgue un garçon en particulier qui me tourne le dos et m’offre en spéctacle la partie de son corps qui constitue pour moi le comble de la beauté masculine: le point exact d’insertion de ses muscles fessiers rebondies dans la courbure lombaire, le tout surmonté d’un V dorsal parfait!
Je suis repu, je ferme les yeux et je rêve, heureux d’atteindre enfin ce stade de maturité sexuelle où ce genre de spéctacle vient nourrir mes phantasmes plutôt que mes frustrations....

Enfin, je suis en vacances et au comble du plaisir, ne rien faire et rêver, baigné par l’océan et offert au soleil....


BO de vacances: I love you, (me either) par Catpower et Keren Elson pour Gainsbourg Revisited;
A song for sorry angel par Franz Ferdinand et Jane Birkin pour Gainsbourg revisited;
Boy toy (i’m the boy) par Marc Almond et Trash Palace pour Gainsbourg revisited;
Crazy par Gnarls Barkley sur St Elsewhere.

A toi N., qui m’a brièvement redonné espoir, espoir certes déçu, mais espoir retrouvé. Adios.

Ce week end, let’s go to Belfort for Eurockéennes!!!

08 juin 2006

Ma "touffe" sous le soleil exactement


Tandis que certains usent de méthodes hautement scientifiques pour sauver la flore parisienne, à l'image de la "Tomtoes task force de Clignancourt", ou quel est le comble du jardinier pour faire rougir ses pieds de tomates, je m'essaie au jardinage passif, nihiliste et facile au sein de mon "Touffe opérator lyonnais"...

N'ayant jamais eu la main verte, mais pas mon pareil pour faire crevé tout ce qui a des racines et des feuilles vertes (ou le comble du militant écolo ayant voté Mamère un sombre 21 avril!!!) l'adoption d'une plante grasse (comme sa mère!!), un cadeau empoisonné de bitinie le 16 avril dernier, vient pourtant régler tous mes problèmes orthiculturimsme!!!!

Elle s'appelle "Touffe" et elle pas mal, en tout cas elle tient la route!!!

07 juin 2006

So Palace!!

La vie de Palace, c'est parfois simple comme un lundi, comme un mardi, au soleil.
La vie de Palace, ça donne des coups de soleil, ça laisse des marques de bronzage en forme ridicule de t-shirt, rouge sur blanc tout fout l'camp!!
La vie de Palace, ça a parfois le goût d'un filet de rouget, d'une tajine de boeuf, un soir en terrasse, on dirait le Sud.
La vie de Palace, c'est ta peau et la mienne, ton souffle qui s'accélère dans mon oreille, un sursaut dans tes rêves, un réveil ta douceur...
La vie de Palace, c'est nos éclats de rire, nos regards complices, tes yeux qui m'interrogent, nos corps qui se répondent.
La vie de Palace, c'est comme la vie de chateau mais dans la vraie vie, en moins Versailles, en plus concret, même si ça fait rêver...


La vie de Palace, c'est comme une Smart, ça ressemble à rien mais ça roule aussi bien!
Ma vie de Palace, c'est toi et moi, heureux comme hier, et demain je l'espère.
I miss you

02 juin 2006

Tahiti 80

What’s up?

At first, je m’affiche Vintage comme les autres (Tryptan, Grey, Sissi, Lecapitan et Matoo...) parce que j’ai beaucoup aimé le principe mais aussi parce que ça manquait un peu de eighties les filles....
On a eu droit aux yéyés et aux hippies...place aux poufs darks et fluos des années 80...
Remember Polynesia, 1984 to 1986... "Tahiti, le pacifique, le soleil, il fait si chaud, vous êtes si beau, ça c'est la musculation, tous ces poils, depuis mes 17 ans..." (clin d'oeil à la position...)

Mon pti poupou (claping his hands, saying "yeah") et moi même à gauche

La fratrie (hum, le look des 80's...) je suis à gauche déjà tout en fleurs et en couronne!

BO de circonstance: Tahiti 80 avec Big Day (Sur l’album Fosbury)

L’humeur cinéma:

Culte déjà, la Marie-Antoinette de Sophia C....
Pas seulement pour le joli Comte Axel de Fersen, suédois forniqueur amant de la reine, pas seulement pour l’apparition décalée mais exquise du groupe Phoenix, au son et à l’écran (et en costume d’époque svp!!! y’en a qui couche pour réussir), pas seulement pour l’excellente Kirsten Dunst, fraiche et pétillante as usual et ses orgies royales de macarons Ladurée (d'où le budget!!) et de chaussures à la mode.... tout simplement pour cette réplique énorme très justement soulignée par Grey (ici) avant tout le monde:
“This is ridiculous!”
“This is Versaille, Madame”

Et puisqu’on parle de Phoenix, ne surtout pas manquer, la sexuelle et diabolique Famke Jensen, renaitre de ses cendres et tout exploser sur son passage dans l’incontournable "X-men, The Last Stand" (Vraiment, on peut se poser la question lorsqu’on mate le générique de fin jusqu’au bout du bout!!!)
She’s powerfull, she’s gorgeous, she’s the only stade 5 mutant, she’s schizo and really méchante.... trop bon!

Musique:
Toujours branché en boucle sur Space Oddity de Bowie depuis le magnifique “C.R.A.Z.Y” ....(à écouter en intro du site official du film, ici!)

Gros coup de coeur pour Sufjan Stevens (Illinoise) et The Guillemots (From the Cliffs)...

Et sinon, pendant ce temps là, à Lyon:
1 journée de taf, du repos, du sport, ma fiche d’impôt qui fait mal ( et le loyer, et la facture d’eau...et ta chatte martine!)... Une ch’tite émotion improbable, qui grossit, toute douce, qui fait chaud ici, du bien par là, ça va crescendo, ça se donne des allures d’apothéose, ça nous quitte et ça nous manque, et puis on finit par se dire vaincu: “p’tain, la vie est une garce, mais quand elle nous surprend, c’est plutôt joli, joli, joli....mais c’est quoi au juste? c’est bon!”

Et enfin aujourd’hui, j’fais tout péter comme Jean Grey, j’achète mes billets d’avion pour l’Inde!
Mother India, i’ll be back on the 26th of September, pour une offrande à mon p’ti ganesh, un peu d’encens, un sari dragistic, un curry d’épinards, une tourista; ce soir j’me sens un peu un mix d’Indira Gandhi et John Lennon remixé par Yoko Ono, en plus mystique, en plus Joan Collins... en plus gourde!

Pour finir, cette découverte iTunes, dédicace à ma ch’tite émotion du jour!
“Fuck me tender” Le Maximum Kouette (album:“Et alors”)


“J’ai goûté tes orteilles
un matin au réveille
ma langue a fait le tour
de tes burnes mon amour
fuck me tender
fuck me true
fuck me tender
cause I want to...”

J'adore la poésie!!!!