16 janvier 2008

My Blueberry yesterday night

L(M)es histoires d'amour finissent mal en général, et me rendent triste, toujours!
  • Outre le vide intersidéral de ma vie en ce moment, mes journées commençant vers 16h pour se terminer assez tard dans la nuit sur "Rezob ta chatte"; 
  • outre l'absence chronique d'épaule suffisamment solide pour supporter peines et frustrations; 
  • Outre enfin l'absence totale d'ambition, contraiment au reste du monde, quant à mes velléités de couple;
  • Outre une promesse certaine de souffrance...
C'est vers "My Blueberry Nights" que je me tourne naturellement pour ma première toile post-retour du front! Erreure fatale mais jouissive.

Wong Kar Wai, c'est l'amour fait film, Jude Law c'est un mélange de flegme et de sexe, un mec tendre qui pleure quasiment dans tous ses films, une tuerie pour les PD sensibles et romantiques. Norah Jones c'est la surprise et une sacrée réussite, Rachel Weizs et Nathalie Portman, deux bombes atomiques, et moi làdedans j'suis la victime idéale, à savoir un PD sensible et romantique, qui pleure devant un film sur deux.


Bref, à croire que j'aime souffrir, je lis ici ou là et j'observe dans la vraie vie les états d'âmes des uns et des autres quant à leur quête du saint graal amoureux, les difficultés et les espoirs des couples en déroute, les projets de vie et enfin les déchirures.
Merde, il suffirait à toutes et à tous d'aller voir ce film et d'y réfléchir 3 secondes avant de faire des conneries. 
Ca commence sur une rupture, une souffrance, de la tarte à la myrtille, un type parfait mais invisible pour la fille parce que tu comprends elle en chie des ronds de chapeau pour oublier que son mec s'en tape une autre.

Du coup, elle bouffe et re-bouffe de la tarte à la myrtille (et elle ne prend pas un gramme la garce, merci les coachs, j'en connais plus d'une qui aurait fini obèse sur ce genre de tournage) et un jour elle décide de traverser une nouvelle fois la rue pour un bout de tarte, sauf qu'au dernier moment elle prend l'autre direction et parcourt des milliers de Km à travers l'Amérique profonde avant d'atteindre à nouveau l'autre côté de la rue.

Pendant ces mois de voyage, initiatique et rédempteur, elle envoie des cartes postales à Jude (Jeremy) qui n'en peut tellement plus de l'attendre qu'on a envie de le consoler, de le serrer bien fort contre soi et même de faire des trucs cochons pour qu'il oublie cette chanteuse accro à la tarte.

Finalement, durant ce trip, elle rencontre des gens, les observe et comprend tout à la vie, à l'amour (et aux vaches) et nous aussi du coup. Il y a Rachel Weisz, magnifique, alccolique et désespérée. comment ne pas s'identifier un peu. Déchirement, détachement/attachement, perte et fracas, voilà une très belle illustrations des incohérences amoureuses.

Ensuite vient la rencontre avec Nathalie Portman, et encore tout sur l'ambiguité des dépendances, après l'alcool, le Jeu et l'argent se veulent une nouvelle métaphore de nos dépendances affectives; après l'amour passionnel, c'est l'amour fillial et tout ce qu'il comporte de ressentiments, frustrations et violences morales.

Nora (Elisabeth) se soigne, guérit son chagrin d'amour au grès des rencontres et de leurs histoires, elle rentre des mois après dans ce qui restera la plus longue taversée de rue de l'histoire, Jude continue de vider les poubelles tous les soir la clope au bec et à l'attendre au coin du comptoir avec une assiette et une tarte aux myrtilles, "just in case". 
Elle finit par rentrer, c'est comme s'ils s'étaient quittés la veille et on assiste finalement au plus beau roulage de pelle de comptoir de toute l'histoire du cinéma. Ahh, c'est beau l'amour, et simple!


Alors j'ai envie de dire, merci Wong, merci de me faire chouiner comme en 40. Quand je pense que j'ai passé des mois à arpenter le globe, à soigner mon karma en tentant de faire le bien, à prendre du recul, analyser mes affects et mes désirs, à gérer la frustration et à la sublimer en entreprise humaine, et quand je constate au bout de 2h de film que personne ne m'attend au coin d'un zinc avec le moindre petit bout de tarte à la myrtille, j'ai envie dire "tu fais chier Wong".

Au lieu de ça et au mieux j'ai droit aux tartes aux poils, aux plans zarbi vite fait bien fait, aux "tu reçois, c koi tes trips?", aux "j'te kiff mek, on remet ça quand tu veux". Oui c'est ça, j'suis un pot de Danette géant, appétissant quand on a faim, on remet ça facilement mais on est vite rassasié donc pas d'overdose non plus, on va pas non plus remplir son frigo qu'avec de la danette si vous voyez c'que j'veux dire.

Bah oui, même si je suis comme tous les PD assez ambigü sur mes envies et souvent déconnant dans la façon de les réaliser, j'ai aussi droit d'avoir envie de tomber amoureux et réciproquement, j'ai encore envie d'être fleur bleue et d'être surpris par une rencontre impromptue, une déclaration inattendue. 
Frustrations, frustrations... La réalité, ça fait chier parfois!

14 janvier 2008

Le Clermont-Ferrand Underground


A moi l'Auvergne!! A chacun son chant de guerre, et en terres Auvergnates on sait se battre, tel Vercingétorix sur son plateau de Gergovie!
En attendant le Festival, l'apogée annuelle de la vie Clermontoise, j'ai redécouvert avec toujours autant de plaisir la qualité de la scène auvergnate grâce à mon Psych-olive, bien introduit dans les milieux autorisé!
On peut même entendre la voix grâve et chaude(-ass) sortir de sa bouche en coeur (et en choeur) accompagnant les toujours excellents membres de "La Position du Tireur Couché". (il paraitrait même que "la position du tireur couché" s'agrandirait grâce à celle du missionnaire, entre autre!!! Mais celà ne nous regarde pas et j'attend surtout avec impatience la sortie de leur nouvel Opus!)

C'était à la Coopérative de Mai, un hommage au Velvet Underground, rassemblant la crème de la crème, outre La position, on pouvait y écouter les Cocoon, Kidam, Elderberries et autres Shaolin, et même Jean-Louis Murat.
Ma préférence va naturellement à la Position pour Femme Fatale, mais aussi gros coup de coeur pour la version de Sunday Morning, par Cocoon, mais aussi Zak Laughed que je ne connais pas par ailleurs...

Pour ceux qui comme moi ont une session de retard, je vous invite avec plaisir à caresser le velours. (attention, le site est peu fonctionnel, les morceaux en écoute n'apparaissent pas, blanc sur blanc, tout fout le camp, aller cliquer au hazard sous le lien de couleur bleue http://www.myspace.com/spliffmini. Le lecteur vous apparaîtra et vous pourrez alors apprécier l'étendue de tout ces talents.).
Un vinyl collector tiré à 1000 exemplaires a même été édité, en vente en ligne ou chez l'excellent disquaire Clermontois: Spliff.

Enjoy L'Auvergne, j'ai le blues d'auvergne (bleu dauvergne, bon ok c'est nul...)

13 janvier 2008

Et repartir en 2008...



j'étais reparti, je suis revenu, à moins que ce soit l'inverse. Comment savoir exactement où je me situe?
J'ai eu du mal à reprendre le clavier, j'voulais vous raconter ma dernière aventure, la belle Afrique qui s'enlise dans les conflits, le sale fric, les victimes, les réfugiés, la misère, mais aussi les jolies couleurs, les sourires par milliers, les chants d'espoir et l'expérience humaine.
Finalement j'suis pas très bon pour raconter ça, ça prend tout de suite une ampleur mélodragistique, ça colle pas à la réalité, j'connais pas les bons mots, ptet même qu'ils n'existent pas, tout est pourtant là, coincé entre ma cage thoracique et ma boite crânienne, c'est à la fois brûlant et glacial, léger comme la brise et lourd comme un secret. 
Ca n'ressemble à rien; peut-être à un chagrin d'amour? Ca donne une force incroyable tout en paralysant à moitié, on avance plus jamais comme avant quand on a vécu ça, on aime la vie autrement, bizarement, comme une drogue qu'on exècre mais qu'on vénère, une dépendance grisante et malsaine.
Et 2007 dans tout ça: pas de bilan, ni musical, ni cinématographique, ni sexuel, ni financier. Non que je n'eusse point baisé ou même malencontreusement et doucement aimé, non que je n'eusse pas ouï puis joui au son d'un album ou d'un Live (j'ai quand même eu Björk, Coco Rosie et Arcade Fire cette année), non que je n'eusse pas enfin, lâché une larme de mélancolie ou d'admiration devant une bonne toile (des Chansons d'Amour à Control)...
Non, le bilan en 2007 est humain, psychique voir mystique. 
J'ai vieilli encore, j'ai mûri sûrement, j'ai vécu surtout des choses qui ont rendu cette année bien spéciale: j'ai dit non à l'amour, j'ai quitté l'hôpital, j'ai quitté mon colloc. et mon appart., j'ai vu le Vietnam, réalisé ce projet qui me tenait à coeur, puis vinrent le Cambodge, L'Ouganda et le Congo. J'ai su que mes amis étaient les bons, j'ai su que ma famille m'aimait, et que l'inverse était viscéral. J'ai su que j'aurai des enfants, j'ai éprouvé l'impermanence de toutes choses et j'ai emprunté, un court instant dans ma courte vie, une voie juste, celle qui donne un sens et qui élève au delà de tout espoir.
J'n'ai pas toutes les réponses, je n'explique pas grand chose et tout bouge si vite; d'un instant à l'autre on se retrouve au point de départ avec ses vieux démons, les mêmes questions idiotes et enjeux de bas étages, la vraie vie quotidienne en somme, qu'on ne peut pas fuir éternellement. 
Comment apprendre à vivre avec, c'est ptet ça le véritable défi. Comment faire surtout?
2008 donc! Nouveau départ, en tous points. L'année a commencé polé polé comme disent les congolais... Le temps d'attérir, le temps de tout changer, encore. Paris? repartir loin? quand et où? L'amour? quand et où, voir même comment? La vie, procréer? Pourquoi pas. 
Parfois j'ai envie de dire: aidez moi! 
D'autres fois: laissez moi! 
Aimez moi ou quittez moi comme dirait l'autre tâche! 
Baisez moi de temps en temps aussi, lisez moi, ça changera. 
Etonnez moi encore, s'il vous plait.
En tout cas, une chose est sûre, en 2008, mon broshing fait faillite (Private J.)! 
Bonne année à toutes et à tous!