26 avril 2006

Ma dernière séance!


  • Un lundi soir avec Pablo ou "Une année sans amour”!

"Un ano sin amor" de Anahi Berneri.

le film commence sur un gros plan, celui du curseur vert fluo sur écran noir d’un ordinateur.... rien à voir avec matrix, quoique certain costumes rappellent les tendances SM de Néo et Trinity!

A part ça, Pablo est un jeune poète, qui donne des cours de français ici ou là, et qui, une fois n’est pas coutume, cherche un mari...
Son truc, nous sommes en 1996 et internet est rare, ce sont les petites annonces dans les magazines gays, et c’est dans l’intimité réflexive de la rédaction de sa propre annonce que nous le surprenons la première fois.
Trouver les mots justes, trouver l’expression qui colle le mieux à la description de l’homme souhaité, quand pourtant les désirs et l’envie d’amour sont au delà des mots.

Et puis, à force d’entrée dans l’intimité de Pablo, la cohabitation avec sa tante, la quête sexuelle dans des cinémas gays, les sorties en boite qui finissent en plan d’un soir, on finit par se rendre compte que Pablito possède un peu de nous-même, je me surprend à penser que je suis un Pablo en puissance sauf que je roule beaucoup moins bien les “R” (mais je parle pas du tout espagnol!)
Pablo, c’est un peu un blogueur avant l’heure, qui pianote chaque jour sur le clavier de son PC pour écrire un bout de lui-même, quelques morceaux choisis de sa vie, de la quête romantique donc désespérée d’un prince charmant dans son “année sans amour”.

Pablo c’est moi!
j’ai commencé en octobre ce blog sans queue ni tête (au sens propre comme au figuré) et je m’approche lentement vers une année complète sans amour! Il ne s’agit pas de l’amour reçu ça et là, amical, furtif, fraternel ou fillial, nous n’en manquons pas vraiment lui et moi, il s’agit plutôt de l’amour qu’on pourrait être capable de donner, à celui qui est.....?? à celui que l’on cherche inconsciemment!


Sa solitude affective ressemble à un abîme sans fond où il se perd, en sexe à la sauvette, en parties sado-masochistes, où quand l’assouvissement sexuel d’une pulsion fait oublier un certain vide.
Un vide qui se creuse aussi rapidement que la chute vertigineuse de son taux de lymphocyte CD4, car là s’arrête la comparaison, Pablo est séropositif.
Après réflexion, là aussi peut se poursuivre la comparaison... Toute la réussite du film est de nous dépeindre le quotidien de Pablo en toute simplicité et avec pudeur, loin des clichets et du pathos habituels dès que l’on aborde le VIH chez un gay!

Ainsi, chaque scène possède la même importance, des cours particuliers donnés à une élève qui ne peut cacher son béguin pour le bellâtre, aux coqueteries border-line de sa tante en passant par cette scène poignante où Pablo est réveillé en pleine nuit par une quinte de toux, se lève et s’habille, sort de chez lui comme d’habitude, marche lentement dans la nuit. On le retrouve non pas dans le cinéma habituel mais dans le couloir lugubre d’un hôpital, à calmer sa dyspnée sous un aérosol à la lumière blafarde d’un néon trop vif qui nous laisse suffoquant à notre tour lorsqu’on aperçoit les gouttes de sueur perler sur son front trop pâle.

On prend alors conscience de sa propre mortalité en même temps que Pablo et l’on comprend d’autant mieux pourquoi il écrit chaque jour avec frénésie; ce journal est celui d’un condamné, s’il se presse à nous raconter cette année sans amour, c’est qu’il sait qu’en refusant un traitement de fond il peut partir très vite...
Toute la contradiction du personnage s’exprime dans son rapport à sa maladie, elle lui inspire du dégoût, il déteste l’idée de devoir souffrir mais redouble d’énergie dans ses pratiques sado-masochiste!
Et puis lorsque tout fout le camp, encore plus vite que prévu, une rencontre, un jour comme les autres, transforme cette course contre la mort en course avec l’amour, contre l’amour, sans amour, mais avec beaucoup de vie...

Ce conte moderne et cruel m’a touché en plein coeur parce qu’il raconte avec pudeur et force quelque chose qui ressemble à la vraie vie, des scènes SM les plus crues jusqu'à la lumière diaphane qui entoure Pablo dans une nature qui déborde de poésie, le personnage est toujours beau, comme le propos de ce film, qui l’espace d’1h30 m’a fait aimer ma vie!

  • Mon mardi soir Latino à Beverly Hills.
"Wassup Rockers" de Larry Clark!

A voir le dernier Larry Clark, on ne peut s’empêcher de penser dès la première scène du film que ce type aime décidément beaucoup les adolescents tout juste puberts, surtout lorsqu’il sont à moitié à poil devant ses caméras et parlent avec leur basic-english de 250 mots de leur première expérience sexuelle survenue à l’âge de 12 ans avec la “Marie couche toi là” du collège!
On sent une tension sexuelle presque malsaine entre l’adolescent trop bête pour ne pas être innocent et le réalisateur trop intelligent pour être totalement honnête!

Sous-entendre que Larry Clark pourrait assouvir quelques pulsions perverses grâce à ses films serait peut-être un peu réducteur et trivial.
N’empeche qu’on peut se poser des questions....
N’empeche aussi que ce type un peu zarb (et je me souviens encore de l’expo qui lui était consacrée il y a 2 ans à la biennale d’art contemporain de Lyon) n’a pas son pareil pour décrire systématique le malaise et les dysfonctionnements d’une société américaine qui laisse sur le carreau une majorité de ses ados, génération sacrifiée au nom d’un néolibéralisme roi, d’une société de consommation qui fige par l’argent (mais pas seulement) les inégalités sociales et raciales!

Ainsi, Wassup Rockers nous transporte en un road-movie dans la cité des anges, du ghetto de South Central à Beverly Hills, au rythme endiablé d’un groupe de jeunes skateboarders latinos et d’une BO punk-rock plutot glamour!
On suit alors un peu malgré nous le parcours chaotique de cette joyeuse bande qui ne vit que pour le skate et à l’occasion le sexe, nous aussi embarqués sur leur planche à roulette!
Au fur et à mesure de leur péripéties, tantôt cocasses, tantôt dramatiques, on s’attache aux héros également musiciens lookés et moulés dans leurs jeans (ce qui ne gache rien) à en faire pâlir les Strokes, au point de se sentir un peu comme faisant partie de la bande....


Le plus surprenant reste l’humour et l’enthousiasme qui impregnent le film d’un bout à l’autre sans jamais atténuer la pertinence du propos de l’auteur!
Dans leur cavale au milieu des villas de Beverly Hills, 2 moments absoluments exquis:
Tout d’abord lorsqu’ils débarquent dans une fête organisé par un photographe gay plus folle que sa mère, complètement en extase et son lot d’invités trop branchés qui s’ennuient et se lassent...
Puis lorsqu’un des skatteurs est abattu par un vieux clone de Clint Eastwood qui soudoit finalement la police...
...Et toute l’impertinence de Larry Clark s’exprime pour faire de ce film une réussite bien plus grande que Ken Park dans sa manière de saisir en un jet tous les travers d’une société déconnante, décadente!

Finalement, le périple se termine tant bien que mal là où il a commencé, lorsque nos jeunes chicanos fatigués de fuir sous la pression policière, n’espère qu’une chose paradoxale, quitter la "jungle" de Beverly Hills pour regagner leur ghetto, peut-être plus dangereux mais où il se sente chez eux parce que l’endroit et les gens leur ressemblent....
Un beau pavé dans la marre signé Larry Clark, décidément barré mais en forme!

25 avril 2006

Dragibus Tracklist of Eternal Sunshine!


Le soleil m’inspire en musique, il distrait la mélancolie de mon âme, taquine ma rétine quand vibre mon tympan....

...Et tandis que je marche d’un pas laborieux vers demain, le vent chaud du printemps s’engouffre comme une caresse sensuelle entre ma peau et son vêtement, il s’atarde sur mon torse, soulève chaque poil, contourne ma nuque d’un trait à peine esquissé, pour enfin s’échapper dans l’éfleurement de chacune de mes vertèbres, du haut vers le bas!

Vers là bas, il me quitte et poursuit sa route, je m’arrête un court instant, le temps de bien profiter de ce grand frisson qui m’a parcourru l’échine et imprégné les hanches...

... la sensation disparaît lentement, surement, je dois continuer ma route, je sais maintenant que je cherche à revivre encore une fois, au moins une fois, cette petite convulsion extatique...

En attendant et pour donner le change, un tour de moi en 26 printemps, du tout frais et du culte:

“Never fall in love” d’Emilie Simon (Végétal);
“Drugs” d’Adam Green (Jacket full of Danger);
“Where is my Mind” des Pixies (Surfer Rosa);
“The novelist” de Richard Swift (The Novelist);
“Sladinji the grinning tree” de Nosfel (Pomaïe Klokochazia balek);
“The state i am in” de Belle and Sebastian (Tigermilk);
“Morning Yearning” de Ben harper (Both sides of the gun);
“Ballad Of The Broken Seas” d’Isobel Campbell et Mark Lannegan (Ballad Of The Broken Seas);
“Bête” de La Position du tireur couché (Acapulco);
”Nos jours heureux” de Joseph d’Anvers (Les choses en face);
“Breathe” de Telepopmusic (Genetic World);
“Long Haired Child” de Devendra Banhart (Cripple crow);
“Sæglópur” de Sigur Rós (Takk...);
“Crown of love” d’Arcade Fire (Funeral);
“Frank Sinatra” de Miss Kittin and the hacker (First album);
“Les garçon de mon quartier” de Juliette (Mutatis mutandis);
“Man is the baby” de Antony and the Johnsons (I am a bird now);
“Asleep from day” des Chemical brothers (Surrender);
“Why” de Gus Gus (Polydistortion);
“Over And Over Again (Lost And Found)” des Claps your hands say yeah (album eponyme);
“Novocaine For The Soul” d’Eels (Beautiful freak);
“Feel Good Inc.” de Gorillaz (Demon days);
“Tear drop” de Massive Attack (Mezzanine);
“Teclo” de PJ Harvey (To bring you my love);
“Pagan Poetry” de Björk (Vespertine);
“Hallelujah” de jeff Buckley (Grace).

20 avril 2006

Le temps d'une nuit, en quelques bougies et juste quelques drinks!


C’était un samedi soir un peu différent des autres....
dans la journée il avait plu, l’air était frais, pas trop froid.... Je cherchais un cadeau pour Miss Kitten, c’était son anniversaire, c’était aussi le mien!
Complètement dépassé par les évènements, je laissais de côté logistique et organisation de la Dragibus Party pour flâner dans les rues de la presqu’île avec Mme Marcadet arrivée la veille!
Quand on perd pied, autant se laisser porter par la vague...à l’âme.

Un bref instant, je revivais en flash back les quelques années si vite écoulées et qui m’avaient menée jusqu’ici....
frisson dans le dos, puis:
“- Et si on allait boire un verre?
- oki, bonne idée”
Après tout c’est pas comme si on allait boire aussi tout le reste de la soirée et de la nuit....?
2 verres de rouge plus tard nous allions receptionner notre Impératrice à Perrache......

A 18h et après réception d’une demi douzaine de textos de Miss kitten qui se demandait dans une bouffée d’angoisse si nous pouvions encore annuler la soirée, je mettais les voiles et la vapeur, branle bas de combat et direction Le République, mes 2 moussaillons et moi, habillés, parfumés, la face ravalée tant bien que mal, le noeud à l’estomac, l’excitation et l’envie de s’abandonner.
Aux céphalées naissantes je répondais par un grand coup de paracétamol!


Arrivé en avance au Rép, cela ne m’arrive jamais et je sais pourquoi, le temps d’organiser un peu le tout, et puis attendre en trépignant, la pression monte, c’est insupportable....
Le serveur qui doit s’occuper de nous ce soir a dû sentir le malaise:
“- tu veux boire quelque chose?
- euh.... ok, une bière ste plait?.... et c’était parti...

Le reste n’est qu’une succession de flash, comme un stroboscope délivrant de bonnes vibrations à une fréquence si élevée qu’on finit par ne plus suivre, seulement subir et ressentir dans un consentement volupteux....

les invités arrivent par vague, le punch suit, les sourires, les embrassades, les “joyeux anniversaire” et quelques “joyeuses pâques” pour les moins inspirés...
Des retrouvailles, et quelques absents.


Je revois Vivi Bitiny et son sautoir, les vannes qui fusent...
Estelle en admiration devant son Dj...
Un set électro de Xa qui crache le meilleur du son à une assemblée trop peu attentive;
Micka et son sac à fleurs bleues kitch et chou...
Miss Marcadet qui rayonne, à mes yeux, dans mon coeur, m’offrant sans le savoir le plus beau cadeau de la soirée...
L’air coquin de Patou quand elle prépare un mauvais coup;
Les clermontois, fidèle au poste comme en amitié;
Mr Belettes qui tient toujours ses promesses...
les nouvelles camarades de jeu, flav, Dian’s et ALC...
Le sourire bienveillant d’Aurèl;
Le passage trop rapide de Sha;
Sissi et ses jolis clichets pour revivre la soirée en biopic;
Des inconnus qui se présentent et dont j’oublie le prénom aussi sec;
Du monde, encore, cela semble réussi....

Le va et vient d’une louche, de la vasque aux goblets, pas une goutte de nectar à côté;
Le va et vient alterné des verres et des cigarettes jusqu’aux lèvres qui s’humectent, qui s’assèchent, qui sussurent, qui s’exlament...
Le va et vient de la vasque, qui se vide presque aussi vite qu’elle se remplit;
Les corps qui se mèlent en musique, qui s’éfleurent et se heurtent;
Les langues qui se délient et qui partagent rires et impressions;
Le gateau tout feu, tout flamme, tout chocolat, qui arrive dans un tohu bohu triomphant...extatique....;
La complicité dans les yeux de Miss Kitten, nos souffles de concert pour éteindre les bougies comme on éfface une année de plus;
Les cadeaux, l’émotion, le plaisir en étreintes, encore, pour que le moment reste, pour qu’il dure et ne s’achève;


Des rencontres et des promesses, des dragibus pour sucrer tout ça;
Une nuit déjà bien entamée, les premiers départs, les derniers verres de punch, le passage à la bière, le République qui ferme....
Les invités qui se dispercent pour mieux se retrouver à la Chapelle...
Le Champagne, les beaux discours d’ivresse, les corps qui cédent à la fatigue, ceux qui résistent en dansant...

Et puis la fermeture, il est 6h!
La fin d’une soirée, le début d’une nouvelle époque, des démarches incertaines, ceux qui restent en état, les précaires et ceux qui sont au bout du rouleau;
les embrassades à n’en plus finir, les témoignages bruts d’affection comme le champagne trop vite éclusé...
Le retour à pied, au bercail, il est 6h30, je m’éponge l’estomac au cake en cuisine avec Mme Marcadet, fou rire, litres d’eau, paracétamol encore, où l’on évoque le passé, on reparle de la 3e fée, l’effet Pulshs c’est bien tout ce qu’il manquait pour rendre cette soirée encore plus mémorable...

On s’écroule dans un sommeil profond, trop court, je me réveille 5h plus tard, à l’extérieur l’enveloppe a bien morflé, à l’intérieur j’ai le coeur gros comme ça, c’est le moment des “au revoir”.

"The love potatoe" (voir ici), presque 5 mois après! plus très fraîche comme moi!

12 avril 2006

Dragibus Birthday Party 06 !!!

Ayé j'suis presqu'une vieille croute, ma Miss Kitten (lire ici) aussi...autant fêter ça dans la joie, la dignité et l'éthylisme aigû (oui oui, ça va ensemble!)!

Une fois par an, on est la star du jour, parfois ça passe inaperçu, parfois on s'arrange pour que ça se remarque un peu et que personne n'oublie!
Le 15 avril c'est l'anniv de ma Miss Kitten, et le 16 c'est le mien....Après quelques réunions au sommet nous avons donc décidé de célébrer ça dans la nuit du 15 au 16.... c'est qu'on a de la suite dans les idées Miss Kitten et moi!

Bref la Dragibus birthday party 06 c'est quoi?

C'est une grosse fête en notre honneur avec:
  • Pas loin de 50 Spécial Guests Stars triées sur le volet (mais un peu moins star que nous ce soir là parce que bon c'est un peu notre soirée quand même);
  • Pas moins de 40 litres de Punch préparés avec savoir faire par l'équipe du Bar Le République qui nous accueille;
  • Un futur grand Dj de la scène lyonnaise, Dj Xa issu de l'association Desertik from Strasbourg, qui vous offrira en exclusivité interplanétaire 2h d'un set de pure musique électro qui sonne bien kitchenofgroove et que vous pourrez retrouver pour la 1ere fois sur la scène de la Plateforme où il mixera pour l'association Clafooti (Lyon) dans le cadre des Nuits Sonores 2006!
  • Ce sont des effets pyrotechniques hallucinants sur un gateau gigantesque, qu'on a d'ailleurs jamais eu aussi grand Miss Kitten et moi!
  • C'est une profusion de Dragibus pour le plus grand plaisir de vos papilles, mais pas seulement!
  • C'est enfin et surtout l'occasion de rassembler les gens qu'on aime pour faire la fête ensemble.... C'est beau non?



Spécial VIP: Miss Marcadet herself, Sissi from Paris, Miss Sharon Stone and Spécial Guests!!

Merci à Illusion Factory et Jibouné pour l'énegie dépensée sans compter à l'élaboration du flyer d'invitation que certains ont eu la chance de recevoir.
Je n'ai malheureusement pas pu inviter toute la blogosphère mais le coeur y est!

Show must go on saturday night! Fever!

09 avril 2006

A grève contrariée, journée banalisée!


L’hôpital c’est pas comme à la fac, les blocages sont faits rares....
Et pour les quelques malheureux qui s’obstinent à faire grève, une jolie lettre en double exemplaire signée de la main ferme et vigoureuse de notre cher directeur du personnel!

Après tout, la santé n’est pas un service comme les autres, la santé n’attend pas, la santé ne bloque ni les facs, ni les trains, ni les autoroutes, mais la santé n’est pas exactement mieux lotie que les autres, bien au contraire!

Morceau choisi, cette missive aux accents anti-libertaires que j’eus le plaisir à peine contraint de recevoir lundi dernier:

objet: Assignation

Monsieur,

suite au préavis de grêve déposé par les organisations syndicales, je dois vous faire savoir que, en raison de la nature de vos fonctions, je me vois contraint de suspendre votre droit de grève, afin d’assurer la continuité du service public et la prise en charge d’activité qui ne peuvent justifier un report, selon le planning de travail prévu sur la période de:

Le mardi 4 avril 2006 de 6h45 à 19h15

Vous voudrez bien assurer votre service sur cette période.

le refus d’obtempérer au présent ordre de service entraînerait l’application des poursuites disciplinaires, comformément aux dispositions de l’article 81 du titre IV, relatif au Statut de la Fonction Publique Hospitalière.

Je vous prie d’agréer, Monsieur, Blablablabla.....

Le Directeur du Personnel des Hôpitaux du Nord.

Qui ne trouverait pas ça justifié et naturel????
Qui aurait donc le courage de s’en ofusquer?
Je devrais d'ailleurs m’estimer fort heureux, habituellement toutes mes assignations commencent par “Madame”....
....et moi de m’exclamer: “Mademoiselle, s’il vous plait”.


Heureusement, il nous reste une certaine (illusoire) Liberté de parole!!!

02 avril 2006

In my Queer World (version présidentielle)

Une version alternative au monde imaginaire et idyllique du post homonyme de ce cher Oniris, ma version "récit historique d'anticipation."


In my Queer World.....

.... est un monde qui a existé il y a bien longtemps, dans une galaxie lointaine, sur la planète Terre, en france, pays d’Europe!

En 2007, in my Queer World, Ségolène Royale accéda à la Présidence de la République et de là ne fit plus jamais bander la France....

Femme des années 80, pas vraiment femme jusqu’au bout des seins, elle ne su jamais changer de gamme, ni évoluer comme sa société, et tous passèrent d’un grand sourire aux larmes!

Elle imposa à ses concitoyens 2 poules au pot par semaine pour faire oublier la grippe aviaire et relança aussi l’industrie de la pantoufle Charentaise à grand coup d’enveloppes ministérielles! C’était ça, sa vision de la mondialisation de l’économie.

Elle taxa les couples qui ne procréèrent pas, et fit très peu de concessions aux pd et aux lesbiennes sans pour autant leur faire la guerre...
Ségolène était de gauche, tendance caviar et cumul de mandats, pas vraiment un choix mais elle avait la foi et un certain courage de défendre un monde social tout en se vautrant dans la soie!

Ségolène était glamour et tendance, elle n’avait pas de programme mais des couilles grosses comme ça, celle que son mari n’avait d’ailleurs pas, tour à tour 1er secrétaire du parti puis 1er secrétaire de sa femme!

Il faisait bon vivre en 2007, abrogation de la loi d’égalité des chances; adieu CNE, CPE, bonjour CNA et CPA..... à savoir Contrat Nouvel Amour et Contrat Pour l’Adoptabilité.....
Le CNA permettait de regrouper sous le même régime mariage, concubinage et Pacs, donnant à tous les couples les mêmes droits et donc les mêmes devoirs d’où le CPA.
Le CNA instaurait une période d’essai de 2 ans pour un couple, 2 années durant lesquelles chaque conjoint pouvait rompre à tout moment l’union pour les raisons déjà prévues par la loi. Durant ces 2 ans, le couple devait préparer activement la mise en place d’un CPA.

le CPA imposait à tout couple de devenir parent au moins une fois, car Ségolène aimait beaucoup la famille! Pour se faire le couple avait à sa disposition plusieurs options:
- La procréation surtout pour les hétérosexuels;
- la procréation médicalement assistée, pour les veuves, en cas de troubles de la fécondité et pour les couples lesbiens et en dernier recours (non obligatoire) pour les femmes seules en exprimant la demande;
- l’adoption enfin, pour les cas de stérilité avérée, les couples gays et transgenres et en dernier recours (non obligatoire) pour les femmes et hommes seuls en exprimant la demande.

La “loi de l’amour”, comme Ségo aimait l’appeler, lui attira les foudres et les pires insultes de l’opposition UMP et de l’ensemble des partis de droite, et des extrêmes!
Ségolène s’en battait le coquillage et pour cause:
Cette loi marqua le début d’un partenariat lucratif avec un grand nombre de pays du Sud et autres pays en voie de développement possédant un fort taux de natalité, et notemment la Chine, de nombreux pays d’Asie du Sud-Est, d’Europe de l’Est, d’Afrique noire et d’Amérique du Sud!

La démographie française explosa, sa croissance suivit, la France devint un model du genre pour de nombreux pays de la vielle Europe en pane de bébés et d’idées!


Ségolène pavanait, elle s’affichait avec ses copines dans les centres de planning familial et les crèches qui virent leur nombre doubler à vitesse grand V.
Ségolène cru gagner la guerre, régler de ce fait le problème des retraites et pouvoir crâner en conseil des ministres et dans les meeting du Parti.....
Mais Ségolène avait beaucoup d’ennemis, son monde était mysogyne, sexiste et surtout le chômage était toujours là!
Les Français, fidèles à eux-même, continuèrent de râler, de manifester et de ne pas travailler....ils attendirent en grêvant que Ségolène et son gouvernement trouvent des solutions!

Une fois de plus, Ségolène n’en eut que faire, elle était habillé par Karl Lagerfeld, à chaque jour son tailleur Chanel, elle voyageait tout le temps pour son tour du monde des pays gouvernés par des femmes, girl power oblige!
Elle invita les Spice Girls, qui se reformèrent pour l’occas, à l’Elysée, ainsi que Céline Dion, Barbara Streisand, Mimi Maty, Amélie Mauresmo, Catherine Deneuve, Sharon Stone, Hilary Clinton, Angela Merckel, Cherry Blair, Michelle Bachelet...etc, pour la journée de la Femme et un défilé Chanel exclusif façon réunion Tupperware!


Le pays Bouillonnait, ça puait le coup d’etat à plein nez, Ségo elle, sentit le vent tourner.
Ségo, une femme prévoyante et intelligente, n’avait pas mis tous ses oeufs dans le même panier! En 2007, pour promouvoir sa loi de l’Amour, elle avait signé un CPA avec son mari François! En pleine crise de l’emploi, elle cassa ce contrat pour se séparer de son fidèle compagnon.
François dégouté de la life, rendit sa carte du PS et créa son propre parti, le PNAA (Parti Non abstinant mais abstentionniste) et appela à voter blanc et à baiser dans tous les sens pour casser le modèle familial idyllique de Ségolène! Il devint PDG d’une chaîne de maisons de vacances échangistes et ouvrit des boîtes à partouze (les fameuses “Hollande Inn”) dans tout le pays!

La France renoua avec sa vieille Image de vieille Pute de la vieille Europe et devint la 1ere destination pour le tourisme sexuel dans le monde!

En 2010, devant le désastre politique et social (mais pas économique) en forme de bordel géant qu’était devenu le pays du fromage (surnomé par la presse étrangère le pays de la mycose), Ségolène prit ses responsabilités de Chef de l’Etat, l’Assemblée Nationale fut dissoute (spécialité pourtant de droite) et la Présidente annonça qu’elle se retirerait de la vie politique (une spécialité bien de gauche) après les nouvelles élections, avant de prendre retraite dans un couvent du Poitou!

Un uluberlu militant qui y croyait encore publia alors un livre intitulé: “Reviens Ségolène”.... certains politologues ont alors soupçonné François, toujours désespéré, d’avoir essayé par ce biais de récupérer sa femme ainsi que le pouvoir!

Ségolène fit la sourde oreille, elle n’entendit que la voix de Dieu; le Girl Power ne l’habitait plus, elle se dédiait désormais corps et âme au God Power et revint des années plus tard en animatrice de talk show oecuménique sur God TV france!


C’est ainsi qu’après avoir élu pour la première fois une femme à la tête de l’Etat, le peuple français, un peu désorienté, se releva de ses blessures et plébicita pour la première fois de son histoire un homme de couleur noire, homosexuel et ancien moine bouddhiste, issu non pas d’un parti politique mais du milieu associatif humanitaire et du militantisme écologique!
Cet ancien activiste écolo se faisait appeler Dragibus Rinpoché.

Mais ceci est une autre histoire.... de France!