28 octobre 2006

Ces jours sans importance


Ah, le quotidien.....

Ca remplit les blog les jours où on sait pas quoi dire mais qu’on a quand même envie de saouler tout le monde!

Ayé, j’ai effectué mes 2 premières nuits sans Estelle maintenant bien loin, y’avait une certaine résignation dans tout ça et comme un phantôme qui flottait autour de moi...

Un peu seul, mais pas pour me déplaire; d’ailleurs j’étais affecté à l’AP et pas en Réa, ce service où on est parfois obligé d’aller à contrecoeur!
L’AP, c’est un trucs incroyable, AP pour Alimentation Parentérale, moi j’appelle ça l’alimentation paranormale.
En gros c’est des gens qui ont le système digestif tout pourri, genre 10 cm d’intestin grêle et des anus artificiels, et qu’on est obligé de nourrir par les veines parce que tout ce qu’ils ingèrent se retrouve 10 min plus tard dans une poche, quand ils ne le vomissent pas!
Bref, ça a pas le temps de leur profiter tout ça!!!!
L’AP, c’est un monde un peu à part, isolé du reste, un peu fantastique, où règne une odeur de merde, géré par une femme complètement bipolaire, le genre de médecin qui en phase maniaque raconte son dernier resto à ses patients qui n’ont pas mangé depuis 1985!
Parfois, elle leur sort des trucs hallucinants du genre: “Bon, vous Madame Machin, bah c’est dramatique, c’est plus un foie que vous avez c’est un foie gras.... non là y’a plus grand chose à faire bichette”.
Ou encore: “Bon, vous on sait comment ça va finir, vous en avez pour 6 mois tout au plus”, elle annonce ça comme si elle nous disait “Bon, j’vais pisser!”.
Ensuite, nous, on passe des nuits géniales à essayer de réconforter des gens déjà suicidaires, et qu’on retrouve au bout du rouleau au fond de leur lit parce que cette conne a eu une parole malheureuse!
Parfois elle nous parle de ses problèmes d’incontinence urinaire et nous demande de commander des ovules gynéco. elle est vraiment frappé et elle insupporte tout le monde autour d’elle!

Donc hier j’étais à l’AP et on m’annonce que pour cause de sous effectif en réa, je serai seul sans Aide-Soignant pour la nuit....
Je passe 5 minutes au téléphone avec le cadre de garde qui s’enerve parce que ce problème n’a pas été géré dans la journée et me demande presque de me justifier....
C’était pas vraiment le jour pour me faire chier et je lui répond un peu sèchement que c’est ni mon problème, ni mon travail mais le sien, et qu’il est de mon rôle de l’informer de ce genre de dysfonctionnement étant donné que cela engage ma responsabilité en cas de problème...
Elle me répond, expéditive, qu’elle ne pourra rien faire pour moi et que de toute façon il manquait du monde dans tous les services et qu’elle n’allait pas deshabiller Pierre pour habiller Paul et qu’il faudrait que je me débrouille seul et qu’elle passerait me voir!
Je racroche en ravalant quelques insultes et je souffle comme pour me donner du courage face à l’inertie ambiante.

La nuit avez mal commencé mais elle fut calme, il y avait juste cette patiente aveugle Mme L., qui décartonnait complet, et criait “Au secours on m’assassine, c’est abominable, cette machine me désigne”, puis elle sonnait toute les 2 min pour me dire “il vont tuer mon frêre, ramener moi au 4e étage, demain je dois aller au marcher au poissons!”.
A la fin j’étais à court de réponses rationnelles pour la rassurer à force de lui expliquer 2000 fois qu’elle était à l’hôpital, dans le même lit que d’habitude et que rien ne pouvait lui arriver (à moins que je l’assome définitivement).
A partir de 2h du mat, elle sonnait toutes les 15 min pour avoir son pti déj.... Ne sachant plus quoi dire, je commençais pour me distraire à inventer des réponse louffoques:
Je commençais par lui dire que pour cause de sous effectif chronique en réanimation nous étions dans l’incapicité de servir des pti déj à 2h du matin!
Elle me répondait invariablement par “Ah bon, d’accord” puis resonnait!
Je continuais donc en lui disant que seule la surveillante de garde était habilité à servir des pti dej à 3h du mat parce qu’elle avait les clefs du frigo!
Ensuite je l’ui disait que sa glycémie capillaire était tellement élevée qu’un pti dej pourrait provoquer une hyperglycémie fatale!
Ou encore, je ne peux pas vous servir de pti déj, j’ai trop de travail et je n’ai pas le droit de quitter l’écran de contrôle TV plus de 5 min! Je ne peux pas vous servir de lait, le laboratoire qui nous livre est en rupture de stock! Non c’est impossible Mme L., je ne peux pas vous servir de pti dej parce que j’ai prété mon pull!
Ensuite j’ai abandonné, je lui répondait juste “non, ça va pas être possible!”

A 6h30, soit 15 min avant la relève, elle sonnait à nouveau. J’allais voir et lui demandais ce qu’elle voulait. Elle réfléchit un moment et me dit: “non rien je sonnais juste comme ça pour voir!” et j’ai failli perdre ma patience légendaire et l’assomer à coup de pied à perf..... mais j’ai juste marmoné un “j’y crois pas, elle se fout de ma gueule en plus de ça” , mais c’était de bonne guerre après tout et je me suis demandé si elle était vraiment à côté de ses pompe?!

la nuit s’est donc écoulée lentement, Diane était passée me dire au revoir à 19h, Verenne m’a apporté une part de gateau au chocolat, ma Vir m’a tenu compagnie 15 min, elle a écouté mes pti soucis, j’ai accusé reception des siens, on a échangé des pti sourires complices et bienveillants, j’ai vu dans son regard qu’elle repensait à cette discussion sur nos désirs d’enfant et cette possibilité un peu folle..... J’y pense souvent moi aussi.
Charles est venu aussi, il a mangé avec moi et on s’est bien marré en repenssant au temps où on bossait ensemble et à cette bataille de serpillère et de chocolat en poudre mémorable qui nous avait valu 2h de ménage pour remettre en état la hall de l’ancien service.

J’ai régardé une redif de thalassa en Indonésie, et j’ai rêvé de voyage en pensant au Vietnam. J’ai pensé à Dan aussi, avec qui j’ai passé du temps au téléphone, cet inconnu à la voix rassurante et pétillante, comme une bulle de champagne qui enivre...Du Veuve-Clicquot paraît-il!
Je suis allé me coucher sans penser à demain.
Ce soir je dîne Thai avec mon ex., et toujours cette boule au ventre idiote quand je sais que je dois le revoir, puis ça passe.
Ne pas être désagréable d’emblée, ne pas paraître sur la défensive, être dans le registre de l’amitié cordiale, malgré tout, et passer un bon moment sûrement!
Finalement, revenir sur le passé et comprendre, mieux construire l'avenir, il paraît que mon pull vert m'allait bien...
Aujourd'hui est un autre beau jour sans importance.

22 octobre 2006

I don't Blame you...



Tu es parti, tu m’as laissé!

“- Avant la peine et le dégoût, brisons l’habitude
- mais tu m’embrasses et ça passe, je vois bien.
On s’débarasse pas toi comme ça...
- On s’débarasse pas de moi comme ça!”

“Avant la haine” Romain Duris et Joanna Preiss (BO “Dans Paris”).

Il y a quelques mois, il y avait toi et moi, sur le palier de la mezzanine, pause clope dans la routine grise de nos longues journées en réanimation. Même dans les moments les plus durs, rien ne pouvait vraiment nous atteindre, il nous suffisait d’un regard, de ce regard bien à nous, juste à nous!
Ce regard et ton sourire, pour me dire, “tout va bien, je suis là...je serai toujours là”...

C’est marrant et pathétique, mes mains tremblent sur mon clavier, il y a cette chanson “Dans paris”, et ces putains de larmes qui me viennent encore aux yeux....
Je ne voulais pas pleurer, vraiment pas je ne voulais pas te faire ça... c’est déjà pas facile de te voir partir.

...sur la Mezzanine, entre deux bouffées de fumée, tu étais si belle dans la lumière diaphane de cet endroit putride. Tu m’as regardé et tu m’as dit les yeux pétillants et la voix remplie de bonheur: “ça y est c’est sûr, on part au Vietnam... on s’casse rien que nous 2, loin de tout ça!”
J’ai pensé “loin de moi”, j’ai pas pu m’empêcher de penser ça.

Tu avais l’air si heureuse, c’était si beau de te voir sourire comme ça... Bien sûr, c’était dans l’air ce projet, je m’en doutais bien... mais là en un instant, j’ai compris ce que ça voulait dire...
J’ai répondu comme je devais le faire, je t’ai dit que j’étais très heureux pour toi, pour vous 2, j’ai pris soin de ne pas te regarder dans les yeux, j’ai regardé mes pieds, il y a eu ce silence et cette douleur dans mon ventre, et un truc qui serre très fort dans la poitrine....

Encore une fois nous avons écrasé nos cigarettes en même temps, pour réapparaître ensemble dans le couloir, épaule contre épaule, scène récurrente, là bas en réa, nous allions toujours ensemble, des inséparables.
Quand tu n’es pas là, tout le monde me demande “Estelle n’est pas là?”, “il est où ton double?”, “t’es tout seul aujourd’hui?”.
C’est exactement ça, sans toi je suis tout seul!
Et sans toi, c’est différent, on me demandera toujours si j'fais pas la gueule parce que t’es plus là; on me demandera encore si tu n'me manques pas trop, on me parlera toujours de toi, parce que tous t’adorent et parce que pour tout le monde, tu rayonnais comme le soleil et j'étais toujours dans la lune...


Quand tu m’as dit le Vietnam, j’ai dit “Génial!”, mais c’est pas génial le vietnam, c’est beaucoup trop loin; et puis le Vietnam c’est sûrement trop magnifique, mais le Vietnam c’est surfait, Catherine Deneuve l’a déjà fait... l’Indochine c’est plus ce que c’était... Mais oui, c’est pas la mer à boire, et puis c’est seulement 6 mois, c’est rien, et puis y’a internet, et puis je viendrai te voir, c’est l’occas....
Elles sont nombreuses les raisons de se rassurer, d’atténuer la douleur et le manque....

Merde 6 mois sans toi, c’est pas possible, j’ai jamais pensé à ça moi, ça fait 4 ans qu’on ne se quitte plus!
Regarde nous, on est déjà pas capable d'être séparé 3 semaines...
Je reviens, tu t’en vas... C’est comme ça, faut qu’on s’habitue aussi à ça!

Les derniers jours avant ton départ, j’ai bien pris soin d’être là, de faire bonne figure. j’ai pris soin d’être présent, juste assez, pas trop, c’est votre aventure à toi et à Xa, vous deviez préparer ça tous les 2...
Mais y’avait comme une urgence, c’est arrivé trop vite, j’m’y suis pas préparé, j’ai flippé, j’me suis dit “j’suis pas prêt” et il y a tellement de choses que j’ai pas eu le temps de te dire, y’a ce garçon dont j’ai à peine eu le temps de te parler, y’a tout ce que j’ai là sur le coeur, tu peux pas partir comme ça et me laisser tout seul.

T’en as p'tet marre de mes histoires, et puis c’est vraiment pas le moment, on aura toute la vie pour refaire le monde tous les deux... épaule contre épaule...

Allez tiens, tu m’énerves, j'te laisse partir, va-t’en, j’te laisse vivre, j’te laisse t’envoler et j'te souhaite bon vent, et que des moments de bonheur.
Il faudra que j’accepte ça, c’est plus seulement toi et moi, c’est vous deux et c’est très bien comme ça. C'est peut-être à mon tour d'envisager cette possibilité, moi et quelqu’un d’autre. Peut-être que, sans le savoir, tu vas m’aider à avancer?

Ce soir, on s'est quitté, tu m'as serré dans tes bras, ça aurait pu durer des sièles si t'avais pas senti monter les larmes... alors tu t'es retourné et tu m'as dis "allez vas-y, avant que...", et j'ai fermé la porte, avant que... Dehors le vent soufflait très fort, ça a séché mes yeux. On aurait dit une tempête comme à la fin d'une époque.
Demain je serai là pour te voir partir, à l'aéroport on ne pourra plus fuir encore, il faudra bien se dire au revoir, même si cela nous coûte des larmes.
Tu me manques déjà ma belle, mais on s’débarasse pas toi comme ça, tu m’embrasses et ça passe, je vois bien, tu seras toujours là...
Moi aussi.


BO d’une séparation: 20 chansons comme 20 degrés de séparation, pour te souhaiter bon voyage et te dire combien tu vas me manquer!
20 chansons et autant d'étape de deuil, autant d'étapes dans ton voyage.


“Avant la haine”, par Romain Duris et Joanna Preiss “Dans Paris”;
“U” de Thomas Dybdhal (Science);
“How it feels” de T. Dybdhal (Science, soufflé par Freaky Doll);
“Skip divided” de thom Yorke (The Eraser);
“Steady as she goes”, the Raconteurs;
“Af607105”, de Charlotte Gainsbourg (5:55);
“Asleep from day” the Chemical Brothers (Surrender);
“The end has no end”, The Strokes;
“A place called home”, PJ Harvey (Stories from the city, stories from yhe seas);
“Why”, Gus Gus (Polydistorsion);
“Alone in Kyoto”, Air (BO lost in translation);
“Quitter la terre”, Pierre bondu;
“Exit Music”, Radiohead (Ok Computer);
“No surprises”, Radiohead (Ok Computer);
“Techno love song”, Coco Rosie (Noah’s ark);
“Opium”, Emilie Simon (Végétal);
“Absent friends”, The Divine Comedy;
“Space Oddity”, David Bowie;
“Supermassive Black Hole”, Muse (Black holes and revelations)
“I don’t blame you”, Catpower.

20 octobre 2006

Quand je suis seul dans le noir...


Depuis mon retour, je goute à nouveau au plaisir de la solitude.
En Inde, 1 milliard d'âmes, à Delhi, je ne sais plus, 15 millions de personnes peut-être... pendant 3 semaines il m'a semblé que je n'étais jamais seul, c'est marrant d'être dans un pays aussi gigantesque et de voir son espace personnel, sa sphère intime, constament se réduire, poussant la proximité de l'autre parfois à outrance.
C'est une expérience assez singulière, et assez intéressante qui force l'esprit à reconsidérer son propre shéma corporel et sa notion des distances interpersonnelles.
C'est en tout cas comme cela que je l'ai vécu, il n'y a dans ce propos aucune valeur scientifique à vrai dire.

Depuis que je suis à Lyon, j'évolue dans un espace qui me semble immense. dans les rues, j'ai l'impression étrange de parcourir d'immenses plaines désertiques, chez moi lorsque je suis seul le soir, une impression de vide s'impose à moi. Il n'y a que le métro pour me rappeler que je ne suis pas seul au monde.

Jusque là j'ai toujours revendiqué cette solitude, comme un objet précieux personnel et complétement idéalisé, presque sacralisé.
J'ai toujours affirmé préférer aller au cinéma seul, j'ai toujours cru aimer être seul dans le noir des salles de cinéma, jusqu'à hier.

Hier, j'ai vu "Dans Paris". Peut-être est-ce aussi le propos du film, peut-être est-ce cette expérience de l'Inde qui m'a transformé, peut-être que certaines émotions m'ont submergé?
Toujours est-il qu'hier soir, quand j'étais seul "Dans Paris", j'ai eu peur du noir et de cette solitude.
Hier soir, seul dans le noir, il y a eu cette scène de "la baignoire" et encore "celle de la chanson au téléphone", submergé par quelques émotions primitives, j'ai cherché dans le vide une main pour prendre la mienne, une main pour m'accompagner, un main pour partager, une main comme celle de ma mère lorsque j'étais enfant, une présence rassurante.... mais j'étais seul.

Aujourd'hui, je ne suis plus très sûr d'aimer toute ma solitude. Peut-être est-il temps pour moi de ne plus rester seul dans le noir, pour qu'à taton ma main trouve enfin la tienne?

17 octobre 2006

Namaste: back from Incredible India


Il est des voyages qu'il est difficile de raconter, comme un manque du mot, une soudaine pauvreté de langage, c'est rester muet devant un objet stupéfiant, c'est un vécu si délicat à communiquer, malgré l'envie et l'enthousiasme.


En 2004, j'allais en Inde pour la première fois, et le choc fut si fulgurant que je me suis trouvé démuni, presque interdit, j'ai ressenti le besoin d'écrire, comme souvent dans les moments de ma vie qui me dépassent!
Dès le premier jour, j'écrivais tout, sur mon carnet de voyage, tout, du banal, de l'anecdote, de l'(in)interessant, de l'inimaginable, du mystique, du concret, des constats tristes et cruels de cette nation si plurielle qu'en apparence elle vous noie, vous avale, mais qui en réalité vous révèle et vous élève!


Non, point de délire mystique, c'est avec les pieds bien sur terre que j'ai affronté l'Inde pour constater enfin que c'est l'Inde qui m'a en somme éprouvé pour mieux me façonner de manière éphémère, à son image au contraire éternelle!


Je me suis promis d'y retourner, de l'éprouver encore, de m'éprouver moi-même, de me prouver je ne sais quoi? peut-être percer à jour cette magnifique énigme?

Le 26 septembre alors que j'attérissait pour la deuxième fois à L'Indira Gandhi Internationnal Airport de Delhi, j'étais à la fois plein d'espoirs et de craintes, face à Mother India, c'est à soi-même que l'on est confronté!


Dans la moiteur du soir, au sortir de l'aéropport, j'ai compris immédiatement que ce voyage serait très différent du premier. tout d'abord nous étions attendu, pris en charge par un ami de ma co-routarde, Val, vivant et travaillent à Delhi depuis plus de 5 mois, un Indiatan comme ils disent.... Et puis, j'ai eu ce sentiment particulier de familiarité, point de choc évidemment, j'étais comme un criminel qui revient sur le lieu de son crime, ou comme dans ces moments bizarre où l'on se dit: "tiens j'ai l'impression d'avoir déjà vécu cette scène", ou comme un rêve qui reprendrait son cours à l'endroit même où le précèdant a pris fin....
C'était comme une suite, comme un nouvel épisode d'un longue série....


Ce qui m'a troublé en 2e lieu, c'est l'absence quasi-affligente (en tout cas vécue comme tel) de toute envie d'écrire, d'exorciser, de raconter.... Et une seule envie, un seul besoin impérieux, me vider la tête, l'esprit, laisser un espace vacant et grand ouvert pour pouvoir évoluer à ma guise!
Cela m'a d'autant plus perturbé que dans mon imaginaire je n'étais pas revenu pour ça, bien au contraire, je voulais absorber un maximum de vibrations, jusqu'à exploser!
Au final, et malgré tout ce que j'ai vécu encore, je suis revenu "page blanche", rien, pas une ombre, pas une esquisse, pas un seul trait significatif sur le blanc de mon carnet...


Et pourtant, je suis à Lyon depuis dimanche, presque 3 jours maintenant, et je commence tout juste à digérer, à régurgiter, et oui, c'est à postériori que je pourrai écrire, partager et communiquer mon plaisir de l'Inde, ma tendresse couleur safran, cette vibration du "Om", cette émotion saveur masala, ce parfun unique de Nag Champa!


Désormais je suis prêt! Même si je n'ai jamais retrouvé l'ambiance ou l'atmosphère de cette 1ere fois, je sais aujourd'hui que je ne la retrouverai peut-être jamais, peut-être aussi que je ne la chercherai plus, parce que j'ai compris que ce n'était précisément pas cela que j'étais venu chercher, c'est une quête de moi-même que j'ai entrepris, laborieusement, lentement, comme à mon habitude, avec cette nonchalence typiquement indienne....


To be continued....


Namaste


BO de Voyage:

Salt Rain, de Susheela Raman
Love Trap, de Susheela Raman
Nar, de Mercan Dede
Fisherman, de The Congos
Karma police, de radiohead