25 février 2008

Peine perdue (épisode 1)


("Casse toi alors, pauvre con"
And the Oscar goes to ....)



Le week-end (il y a 15 jours) avait pourtant bien commencé puisqu'il avait débuté jeudi. Et surtout je crois que je l'avais bien mérité, après 5 journées à trimer ici et là.
Remis en jambe par un jogging et par une séance de natation, le point d'orgue du week end devait être la soirée des Crazyvores du samedi soir. Mais moi j'attendais le dimanche soir, chose rare.

Les "Crazy" furent les "crazy", nous y allâmes comme prévu, nous buvâmes et nous rentrâmes, rien d'exceptionnel en somme, tout le monde était là, même nous, notre présence n'en fut que plus accessoire. Ce fut néanmoins une bonne soirée, juste assez arrosée, juste conviviale comme il faut, en fait le dîner de pré-soirée avait à lui seul suffit au succès globale d'un samedi parmis tant d'autres.

Mais ce dimanche soir, j'avais ce fameux 2e Rdv et sur le papier tout pour plaire: dîner à deux, canapé et Dvd, chez lui.
Si j'étais si excité intérieurement c'est pour des raisons bien basiques, un peu triviales. Voilà que depuis bien longtemps aucun garçon digne de ce nom ne m'avait pour le moins intrigué de la sorte. Je me trouvais devant un cas d'espèce, une douce beauté, un sourire évocateur, une discussion intéressante, cohérente et construite, aucune concession à la facilité, et même pas de sexe au premier Rdv (ça aurait dû m'intriguer davantage!!).
En plus de tout ça, ce charmant jeune homme m'invite (sans précipitaion tout de même) pour ce qui semblait être un deuxième rdv, un peu plus galant.

C'est donc le coeur et le pas bien plus léger que mon estomac alourdi du week end que j'entrepris de me rendre à cette dernière soirée d'un joli week end.
Jusque là tout va bien, malgré un léger retard de ma part (ce qui ne m'arrive jamais), le dîner valait à lui seul le déplacement, le moment dévédé aussi... et puis rien.
RIEN, un mot que j'ai déjà souvent utilisé sur ce blog, dans des contextes similaires, je me demande si tout ça ne devient pas quelque peu redondant à force.

Rien d'autre donc que ce que j'avais projeté d'y mettre. J'avais baissé la garde là où je m'étais promis de ne plus m'y laisser prendre, j'avais laissé vagabonder une idée très hypothétique, et bien pire je l'avais enjolivée.
Pourquoi?
Peut-être parce que pour une fois j'avais en face de moi quelqu'un qui me donnait envie d'envisager ces choses ô combien extravagantes, il présentait tout ce que j'attendais d'un mec dans ce contexte là, et m'avait simplement donné envie d'essayer à nouveau.

Autre hypothèse, je retombais bêtement dans l'auto-apitoiement et la facilité, en oubliant que chez moi, vivre quelque chose avec quelqu'un est souvent une stratégie d'évitement et d'échec, en tentant de se complaire dans un semblant de vie à deux, parce que les questions que le couple suscite nous aide à ne surtout pas ébranler notre équilibre foireux et névrotique. Lorsque tout est ramené au couple, il n'y a plus de raison de s'échiner à trouver des réponses aux vraies questions, celle qui concernent l'individu, celles qui nous freinent ou nous font avancer parfois, les vraie questions sur l'existance...Celle qui font mal au cul!

Ce qui devait arrivait, n'arriva donc pas et je repartais après minuit, rebroussant chemin Ligne 13 puis ligne 2, toujours le même regard, fixe et vide, cherchant à recoller mentalement les morceaux de la scène qui venait d'être jouée. C'est marrant comme le métro a quelque chose d'à la fois pathétique et très cinématographique, presque romantique quand on l'observe avec du recul.

J'étais plutôt mal, c'est comme si mes couilles avaient migré entre mes amygdales, à chaque tressautement du train, une douleur insidieuse et cynique migrait jusqu'au cerveau.
Qu'as tu Dragi? Tristesse, déception, colère, dégoût de toi même et des autres, mépris voir condescendance pour toutes ces histoires, certainement pas, personne n'y croira, surtout pas moi. Je n'ai rein de tout ça, juste un mélange de tout à la fois, c'est confus, flou, et en même temps limpide, ce que j'ai c'est le vide. Que du vide partout autour et dedans!
Ce vide immense où l'on peut tout mettre et de préférences ses actes manqués, son amertume et tous les autres sentiments péjoratifs de ce monde.... On peut tout y mettre, c'est un grand bordel cette boule, mais lorsqu'on y a tout mis, elle est pleine et tout est vide autour de nous, et le vide dans ma conception des choses revêt une certaine sérénité.
Plénitude/Vide, dualité magique, mystique, qui s'adapte à tout, au sexe, aux considérations de l'intellect et jusqu'à notre environnement, et ce putain d'Univers.

Putain, parfois j'ai l'impression de porter des robes et de venir d'Uranus. Et voilà ce qui se passe dans ma boite crânienne ce dimanche soir après minuit.
Dehors, les sols étaient humides, mais pas assez glissant...sous m'a lèvre inférieure, celle que je mordille quand je me sens plus fragile, on pouvait revoir ma virgule, cette tache de ponctuation, parfois absente et parfois brillante, ses apparitions et disparitions signe le climat de mes émotions comme un baromètre intérieur du pire et du meilleur.

Dans le métro, rien de bouge, ni un bras, ni une épaule, ni une jambe, ni un oeil, juste le cerveau qui analyse une courte histoire sans grande importance.

"Peine perdu, je suis perdu, peine perdue...."
Rien à reprocher à personne, même pas à ce garçon; il se pose peut-être les mêmes questions que moi, mais nous ne les poserons pas ensemble....

Entre Anvers et Pigale, le coup de grâce, cette chanson aussi belle qu'ironiquement appropriée de Jeanne Balibar, le titre est parfait: "Cinema".... Enjoy yourself!

Jeanne Balibar : Cinema




Se sentir minable, fin de l'état de grâce comme un après midi au salon de l'agriculture, goût amer, bouche séchée par le vin blanc, j'ai pensé prendre un chewing gum, puis finalement entre Anvers et Pigale alors que la Jeanne proférait sa sentence, je décidais d'attendre jusqu'à chez moi, de garder ce mauvais goût jusqu'au bout, le goût de la vie, parfois dégueulasse.

18 Comments:

Anonymous Anonyme said...

Moi je dis, la vie est une vieille pute aigrie.
J'essaie dans la mesure du possible de ne jamais espérer d'une rencontre. j'ai bien dis j'essaie. Mais au fond on espère quand même pour profiter aussi de ce bonheur qu'on peut voir parfois chez le voisin. parfois.
Haut les cœurs et prends du champ.

15:43  
Blogger Plouf said...

vivement l'épisode II !

13:14  
Blogger Dragibus Rinpoché said...

Tu risques d'être déçu, comme nous le sommes toujours tous d'ailleurs

15:58  
Blogger Plouf said...

Déçu par la suite, ou déçu parce qu'il n'y en aura pas ?

23:19  
Anonymous Anonyme said...

si tu arretais de gamberger comme ca sur les mecs, cette gamberge que tu pourrais reprocher a quelqu'un a qui tu plais, cette envie de se projeter.Parceque l'épace d'un instant tu as imaginé etre heureux avec lui et q'il ny a pas eu de lendemain fleuris pas de suite, je pense que ta gamberge n'y es peut etre pas pour rien.

04:04  
Blogger Ouam-Chotte said...

Je crois qu'il ne faut rien espérer. Ne pas imaginer trop de belles choses. Vivre le moment juste pour ce qu'il est.

Facile à dire...

12:09  
Blogger mathew said...

comme DES impressionS de déjà vuS

belle musique .... :D

19:49  
Anonymous Anonyme said...

Peut être ne vaut-il mieux pas construire d'image idéalisée des choses à venir, du coup, la confrontation avec la réalité ne peut être qu'une bonne surprise.
Plus l'imagination travaille, plus la réalité s'éloigne.

14:59  
Anonymous Anonyme said...

Est-ce que si on l'avait fait
On s'ferait l'effet
Que l'on se fait chaque fois ?
Si on l'avait fait
On s'ferait l'effet que l'on se fait ?

Dès qu'j'te vois

Dès qu'j'te vois, je sais que c'est toi
Oui je sais que c'est toi, oui je sais que c'est toi
Dès que tu me vois, tu sais que c'est moi
Oui tu sais que c'est moi, oui tu sais que c'est moi

Dès qu'je te vois
Comment ce fait
Dès qu'je te vois

J'avoue ce jeu me tue
Si tu me dis adieu

Dès que j'te vois, je sais que c'est toi
Oui je sais que c'est toi, oui je sais que c'est toi

Ce vous, ce je, ce tu
Qui jouent avec le feu

Dès que j'te vois, je sais que c'est toi
Oui je sais que c'est toi, oui je sais que c'est toi

Je ne résiste plus
J'ai vu dans ton regard
Des remords disparus
Je rentre, il est trop tard

Dès qu'j'te vois
Comment ce fait

Dès qu'je te vois
Dès qu'je te vois

Est-ce que si on l'avait fait
Si on l'avait fait
Je sais qu'c'est toi
Est-ce que si on l'avait fait
Si on l'avait fait
Je sais qu'c'est toi

12:06  
Anonymous Anonyme said...

Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.

07:53  
Anonymous Anonyme said...

Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.

08:24  
Anonymous Anonyme said...

Mon Ganesh !! Je reviens bientôt à Paris, j'espère qu'on pourra se voir cette fois ci, sinon je te pète le chignon.
Je suis à la campagne chez Franck pour passer les derniers instants avec lui avant son départ au bout du monde. Il t'embrasse. Moi aussi. Et bravo pour ce texte écrit avec toute l'émotion qui fais ce que tu es. BiZ. Sha.

14:55  
Anonymous Anonyme said...

en passant que des news? mais à propos comme j'ai rien à faire d'intelligible en ce moment:je peux chercher un type présentable potable physiquement naon... Bien sur il faut et puis les loyers sont élévés encore..compte la dessus: je laisse seulement des coordonnées normales:ton blog.
jp

08:22  
Anonymous Anonyme said...

http://www.xtube.com/index.php
à partir de l'adresse: l'important ce n'est pas les images ni les films:mais celui qui les propose.une inscription un mot de passe secret:et il doit y avoir des perles.dans le genre du dernier post mais pas pauvcon. j'p

lhistoire
la tortue de Darwin
dans vers une ile il y a 250 années chrétiennes de cela
la faim sur le boot était pour le capitaine intenable alors pour les sous marins..parlons un peu du sort enviable du pitaine qui parlait peu bosser encore - et manger + que les autres! enviable!: les hommes se donnaient aux plaisirs de la chair tandis qu'avec la cale à manger à surveiller rin d'àutre à faire qu'a dire: moi o - je mange...
+ tard en fait 8 semaines aprés: devant cette ile:terre! terre! au Sud pitaine,
il sort de sa cale vide et affamé comtemple:une ile plate marronnasse couverte de noirs et ctout.
Histoire de parler:ramez vers la bas puis:comment se fait il? j ai maigris,pris 20 ans de + et vous la forme?
demain sans fautes pour la réponse.

23:26  
Anonymous Anonyme said...

donc le pitaine répéte: et bien quoi?..
le marin:avec mes rspects capitaine c votre méthode.vous savez bien:
''''
Essayer de vous rappelez quand à 15ans dans votre chambre vous étiez adepte de l'onanisme vous aviez une de ces tete! en + loger, nourri, et sans soucis, ça arrange pas//
c'est quoi lonanisle:bon rhhum j'ai, vous avez à faire.faite..
TORTUE DE DARWIN:caractéristiquedecetteespece
chemin pas forcément logique qu'elle prenne pour aller d'un point a à un point b(surnom du pitaine par josépha:)

12:35  
Anonymous Anonyme said...

bon une histoire empreintée:
c'est un sans-abri dans le métro sur une ligne dans une rame bien sur il prépare sa main... rentrent les travailleurs malgré-eux:
rat ce matin:pas une thune dans la main,
alors il se lance:
médames, messieurs, pour ma faim:juste une petite piéce et(rappelez vous:les petites gouttes font les fleuves)et si vous ne pouvez rien donner un sourire me suffira!
Il attaque le début de la rame:
INCROYABLE!incrédible!
des SMILES DU DEBUT A LA FIN...
A propos des comments du dernier jour:
C la bonne-maniere rien ne vaut un entrainement et puis il parait que cela renforce les défenses immunitaires et renforce l'appétance des hormones.devant un écran:penser àce que LES AMIS Justement soit présents ( un malaise est si vite arriver meme les vieux...)
une maxime de ici:
la montagne du dragon est mono to day...
comprenne qui pourra: la philo.
-p

07:59  
Anonymous Anonyme said...

chéri que tu lises ce blog SOIT que tu m'en est pas parlé Soit que je me soit aprés coup aperçu qu'au long de nos longues années de mariage tu le soit SOIT
mais ne t'avise + jamais de manger du thon rouge en ma présence:JAMAIS
signée;jeanne

19:39  
Anonymous ton homme said...

Tu devrais encore écrire des choses comme cela... ça vaut le coup.

18:30  

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