21 septembre 2006

Dancing with Catherine




Catherine, oui avec un C comme Chanel, ou Champagne....

Non, pas Katerine, avec un K, comme le chanteur déjanté que j’ai eu la chance d’apercevoir cette année aux Eurocks à Belfort, ou encore mercredi matin sur Canal+ chez Bruce Toussaint... ce matin là, pas bien réveillé le Katerine, un peu bafouillant, s’étonnait qu’on fasse de la tv si tôt le matin et de déclarer: “moi je croyais que la télé ça commençait à 14h!”
Il est pas excellent ce philippe Katerine?


Bref non, même si j’aime beaucoup le chanteur, moi c’est Catherine, la grande Catherine, la grosse Catherine, la blonde Catherine, la divine Catherine, la vampirique Deneuve.

Mais d’où me vient cet amour pour la Cathy...?

Est-ce parce qu’elle est une icône Gay? Je ne crois pas.
Est-ce son statut de French Star all over the World? Peut-être?
Sa filmographie monstrueuse? Certainement...
Son côté alccolique mondain? j’aime bien!
Sa beauté froide? son côté glaçon, vieille garce puante “ le diable s’habille en YSL”? J’avoue ça me fait bien un peu phantasmer....

Et si tout simplement mon amour pour Catherine, c’était une petite histoire d’amour, un peu légère, un film culte, un destin tragique, et un lien indéfectible qui touche aux origines, mes origines, la ville qui m’a vu naître, celle-là même qui l’a confirmée en tant qu’actrice de talent, et fait exploser sa carrière du même coup...


Bien-sûr, il y a déjà eu quelques grands films, il y a aussi beaucoup de seconds rôles, derrière Françoise, sous le nom de Catherine Dorléac...
Et puis Catherine devient Deneuve...
Bien-sûr, il y a eu la palme d’or des “Parapluies de Cherbourg”, et la compétition jusqu’à Cannes, entre elle et sa soeur...


Et il y a surtout, en 1967 (sortie en France en 68), presque 40 ans, “Les Demoiselles de Rochefort”, Catherine et Françoise, en soeurs jumelles fusionnelles et en quête d’amour, en quête de gloire, se disputant toujours le haut de l’affiche....
La mort tragique de Françoise Dorléac, la consécration de Catherine et une carrière monstre....


Il y avait tout ça, mais les raisons de ma fascination pour l’actrice restaient floues, jusqu’à ce dimanche 10 septembre, pour l’ouverture de la biennale de la Danse, lorsque je suis retourné voir Catherine, Françoise, Jacques et les autres, 40 ans en arrière sur la place Colbert de Rochefort sur mer....

Le pont Transbordeur de Rochefort

j’étais pourtant assis Place des terreaux à Lyon, entre l’Hotel de Ville et le Palais St Pierre, les yeux éblouis et émus devant cet écran géant, le bruit des bobines se mélant dans mes oreilles à la bande son de Michel Legrand...les images DoubleVintage de la vieille ville qui m'a vu grandir, et cette lumière cinématographique, cette comprehension soudaine, qui m’a pris aux tripes!

“Les demoiselles de Rochefort”, Delphine (Catherine Deneuve) et Maxence (Jacques Perrin), cette jeune fille légère qui rêve d’amour et d’évasion, ce jeune homme qui fait ses classes dans la marine à Rochefort et qui cherche son idéal féminin, c’est l’histoire de ma mère et de mon père, à la même époque, au même endroit... sans les paillettes, sans la musique peut-être, sans la fuite finalement...

Catherine En Delphine

Ma maman sur la plage de Royan

Ma mère (la blonde en jaune!) et ses copines, Charly's angel de Rochefort/mer

Comme Delphine, ma mère n’a pas connu son père, elle est née à Rochefort, elle a une soeur et un frêre... et sa mère seule qui les éleve.
Comme Maxence, mon père arrive à Rochefort pour faire ses classes et avec la ferme intention de trouver la femme de sa vie, comme maxence mon père part voir sa famille en “Perm à Nantes”, jeu de mot réccurent du film et néanmoins d’une coincidence troublante...

Jacques Perrin en Maxence

Mon papa en matelot sur son bateau


Sauf qu’à la fin, Delphine ne rencontre jamais maxence, on imagine fort bien qu’ils finiront par se retrouver à Paris. Mes parents eux se trouvèrent et finirent par se marier, c’est à Paris qu’il passeront leur voyage de noce.....

Vous me direz certainement que tout cela est un peu tiré par les cheveux, surtout “la perm à nantes”.... je peux vous le concéder, mais dans mon imaginaire de petit garçon, qui se souvient qu’un jour sa mère lui a dit qu’elle aurait pu être figurante sur “Les demoiselles...” le parallèle est flagrant....
Catherine c’est ma mère, Maxence c’est mon père, leur Histoire c’est “Les demoiselles de Rochefort” mise en scène par Jacques Demy et à jamais imortalisée dans mon coeur et dans celui de millions de spectateurs par l'immortelle Caterine Deneuve... et la nettement plus mortelle Françoise Dorléac qui n'en est pas moins magnifique...bref.


Je suis comme ça, j’aime par exagération, mon amour pour Catherine Deneuve a quelque chose de freudien, il est métaphorique, que dis-je, parabolique, et j’aime davantage l’idée idiote voir mitomaniaque que tous les gens qui ont vu et aimé ce film culte, ont aimé sans le savoir qu’on leur raconte l’histoire d’amour de mes parents, l’histoire d’amour qui m’a engendré!

Ma mère pour le calendrier Fiat

Mon père, sa Fiat et sa moustache (elle n'a pas durée...la moustache)

un jour, promis, j’écrirai la suite de cette histoire, la suite “des demoiselles...”, peut-être que la musique sera écrite par Philippe Katerine, qui sait?
Je cherche toujours un titre à cette suite, j'm'imagine davantage écrire une comédie dramatique, ou un drame psychologique qu'une comédie musicale, mais peu importe:
Catherine sera là, elle jouera le rôle de ma mère, et jacques celui de mon père....
The End
H- 100 before mother-India!!!!

5 Comments:

Anonymous Anonyme said...

Catherine, lâche le ouiski, et file prendre ton sari !

10:32  
Anonymous Anonyme said...

j ai toujours voulu faire du cinema...je peux en etre ?

16:42  
Anonymous Anonyme said...

t'écris long mais c'est vraiment bien et puis y a la plage de Royan :-)

11:25  
Blogger Emmanuelle said...

Très émouvant!

13:44  
Anonymous Anonyme said...

Ouais, tres beau post... Ca m'a rappelé Entre Ciel et Terre d'Oliver Stone de mon côté du coup...

01:00  

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