07 décembre 2005

Celui qui avait un orgasme amygdalien...


Si, si, ça existe.... j'ai une angine de la mort qui tue, et je suis d'humeur ulcérante à l'image des 2 balles de golf qui me tapissent l'arrière gorge, ô combien profonde mais quelque peu sténosée, et pour cause. J'vous garantis, je jouis, surtout quand j'avale!
Mein Doctor sagt dass es war eine folie de travailler dans cet état là, avec cet accent ardechois bien caractéristique, il n'a d'ailleurs aucune racine germanique, mais l'image du médecin germanophone doit me renvoyer à ces quelques phantasmes sado-masochistes et oniriques du moment.
Je ne sais pas si c'est là fièvre mais hier j'ai révé que mes dents tombaient une à une et j'en était persuadé quand je me suis réveillé!
Bref, j'ai dit: "ya, ya, ya, mein doctor", et là il m'a regardé d'un air suspicieux.

Il m'a bien demandé si je n'avais pas laissé trainer ma langue dans quelques endroits douteux?
J'ai pris un air surpris, presque offusqué "enfin, doctor (euh docteur) j'fais attention à ces choses làaaaaaAA (ma voix a dérapée au moment où il me palpait les couilles, il aime bien, c'est sa spécialité!).

Finalement, au lieu de travailler aujourd'hui, j'écris ce post, j'ai culpabilisé un peu, 3 secondes, enfin un peu plus en pensant à mes collègues et au sous effectif chronique des hôpitaux, encore agravé grace à moi...
Et puis merde, c'est pas parce que je soigne des gens certes très malades que je dois négliger ma santé à moi, après tout, lundi matin après ma 3e nuit de labeur dans un état lamentable, je suis quasiment rentré en rampant, ça n'a inquiété personne!

Hier, pour fêter ça, je suis allé au ciné, voir "Le temps qui reste", c'était dans le thème.
J'ai super bien fait, j'suis ressorti tout aussi malade, voir un peu plus (délire hypochondriaque), et avec un moral d'acier.
J'ai téléphoné à ma mère ensuite, pour son anniversaire, que je lui ai souhaité en chialant au téléphone... elle était un peu embarrassée et a du se dire "ça s'arrange pas celui là".

Treve de pleurnichage, le film était assez exceptionnel par ailleurs;
vous l'avez compris, il m'a un peu boulversé, à cause de ce héro antipathique qu'on aime pour ça et parce qu'il est aussi magnifique et juste, à cause de cette atmosphere diaphane et la marque d'Ozon avec (comme me le faisait remarquer mon colloc) cette omniprésence du bleu dans quasi toute les scenes, un canapé, un pull et jusqu'au camion du marchand de glace bizarrement nommé "indigo".... ce bleu de la chambre à coucher dans "5 x 7", ce bleu de "goutte d'eau sur pierre brulante (ptet un truc hérité de fassbinder, enquête, reportage, investigation...); bref, le blues d'Ozon qui transpire en larmes jusque sous nos yeux.

Et puis, il y avait Jeanne, Mdame Moreau, qui a le mérite de ne pas m'avoir agacé, très juste dans sa vieilesse, il y a aussi Valeria à qui je voue une admiration sans borne, elle me séduit toujours, je crois maintenant que ça vient de sa voix, j'adore sa voix et sa nudité. Enfin, plein de petites perles dans ce film, comme le moment où le héro raconte ses rêves à son medecin, c'est malsain, c'est jouissif c'est Ozon comme il m'était apparu la première fois dans "sitcom".

A cause de tout ça, et je dis bien à cause car on a envie de détester un film qui nous parle de notre propre mort, j'ai aimé ce "temps qui reste", et j'éprouve pour François Ozon un truc qui doit se situer entre l'admiration et l'amour. Merci!

Un film à voir avec ou sans antibiotique.

3 Comments:

Anonymous Anonyme said...

quand je vais jusqu'aux amygdales, moi ça me file des hauts-le-coeur... ;o

09:18  
Blogger Dragibus Rinpoché said...

j't'ai déjà dit qu'il faut s'arrêter à la garde, ça sert à rien d'aller plus loin....

12:04  
Anonymous Anonyme said...

Pour faire plus sérieux Mme Marcadet !!! : ça donne envie d'aller le voir tout de suite tellement tu en parles bien de ce film. OK je me bouge...

22:26  

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