27 janvier 2007

Emporté par la Môme...


J’ai toujours était sensible au charme de ces filles à l’apprence candide, elle était là, fébrile et un peu génée avec son rire en forme de gloussement, celui là même qu’on pousse lorsqu’on est un peu pompette et juste assez à l’aise... Elle reprenait son sérieux pour nous parler d’elle, cette grande dame au destin fragile qu’elle incarne entièrement, sans détour, avec magie.
Marion Cotillard a le charme discret des actrices de talent, plus tout à fait enfant, grande dame en devenir, et quand elle nous parle de la môme Piaf, dans une humilité respectueuse, c’est notre curiosité qu’elle excite, tendrement.
Et puis, il y avait Pascal Greggory; comment dire Pascal... Il y a ce truc chaud et sexuel dans sa voix, une bienveillance qui vous apaise et qui vous stimule à la fois, une envie de s’abandonner et de lui dire: “encore, oui encore...”. je pourrais je crois, l’écouter parler toute une nuit mais alors l’envie de le toucher se ferait trop pressante.

J’étais arrivé à cette avant-première, dans un état proche de la neurasthénie, ce manque de sommeil qui me rend un peu passif, hyper sensible.
Le passage des 2 acteurs m’avait bizarrement re-stimulé, je trepignais presque en attendant le début du film, cette évocation, que dis-je cette invocation d’Edith Piaf, la Môme.

C’est à peine si je me rappelle la dernière fois... quel film ou quelle musique m’avait submergé ainsi, mais peu importe, ce soir là, c’était là bien encré en moi, cette émotion exagérée qui déborde sans arrêt et qui m’emporte comme cette foule dans une chanson de Piaf.
Et puis Piaf a toujours eu cet effet sur moi, le clichet par excellence certes, mais la chaire de poule est toujours là aux premières notes de sa voix.

Dans la môme, il y a tout ça, l’émotion, la chaire de poule, les larmes, les rires, cette voix unique et cette musique d’un bout à l’autre et jusqu’à la dernière note, la dernière scène, sans concession, sans regret surtout.
Dans la môme il y a cette distribution aussi plétorique que réussie, avec des valeurs sures et attendues (JP Rouvre, P. Greggory, S. Testud, C. Courau, G. Depardieu...) et quelques bonnes surprises comme Emmanuelle Seigner (définitivement meilleure actrice que sa soeur) ou Catherine Allegret (enfin délivrée de navarro), toutes deux magnifiques en pute et matrone, point d’encrage de l’enfance de Piaf.

Enfin, il Y a Marion Cotillard, au delà des mots, lorsque l’incarnation remplace l’interprétation, on finit par ne plus voir l’actrice, elle devient Piaf, dans sa voix, son phrasé, sa gouille, sa démarche, ses postures, sa gestuelle, sa détresse, sa rage et ses peurs, ses excès, sa maladie et son malheur... La prestance, le talent, le destin... tout ça se confond dans le mythe, la légende d’une grande dame déchue, artiste brute et absolue.

Il y a peut-être quelques longueurs dans la Môme, il y a surement quelques excès aussi, du pathos et quelques facilités, mais avant tout et malgré tout, il y a PIAF dans la môme, authentique et brulante, magnifique et touchante.
Pour moi une grande réussite, merci Marion Cottillard et Olivier Dahan pour ce cadeau de début d’année.

4 Comments:

Anonymous Anonyme said...

et puis, Edith, elle m'a toujours fait tourner la tête... je lui dois mon manège à moi...!

01:21  
Blogger Sha said...

J'attends ce film avec impatience. Les émotions aussi. Le fait que cela t'es fait tant d'effet me conforte complètement. Bientôt, moi aussi je vais me laisser emporter par La Môme. Et je suis sur qu'à la sortie, je ne regretterais rien, non rien de rien !

13:41  
Anonymous Anonyme said...

Allez venez! Dragibus
Vous asseoir à ma table
Il fait si froid dehors
Ici, c'est confortable...

13:03  
Anonymous Anonyme said...

ok on y fonce !!! et si en plus y a P. Greggory

22:05  

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