17 juillet 2006

Un coup de tête et 2 boules italiennes svp!


Coup de coeur de coupe du monde, où un hommage libidineux à celui qui a sauvé ma finale de coupe du monde!

Réaction Mundialistique à froid, avec un léger temps de retard me direz vous, mais il me fallait d'abord calmer certaines ardeurs, entretenues jusque là par une canicule de plomb à m'faire péter le radiateur interne, pour preuve j'suis à 2 doigts (comme disait ma gynéco lors de ma dernière grossesse nerveuse) de me pluguer mon ventilateur géant, histoire de me rafraichir de l'intérieur!

Fabio, à droite!

Inutile de revenir trop longuement sur la Zid'anerie qui fit perdre la france (et tout espoir de réelection pour Chirac), "l'a insulté sa mère, ou l'a pas insulté???".....etc!
Peu importe, quand on est un professionnel de ce niveau là, et à ce niveau de rémunération, quand on joue le dernier match de sa carrière et que ce dernier match c'est une finale de coupe du monde, ce genre de geste est inexcusable, comble de la bêtise humaine, Zidane is Human, certes, mais ce genre de pétage de plomb qui ne résoud rien, bien au contraire, reste de l'ordre de l'insensé, parfaitement Madameeee, et Israel bombarde le Liban, la boucle est bouclée!

Fabio à gauche!

Bref, si je prend la plume pour commenter cette finale de coupe du monde c'est pour évoquer quelque chose de bien plus important, l'homme qui sauva ma soirée de coupe du monde, n'étant autre que le meilleur défenseur du monde (dixit mon père, qui me racontait au téléphone à la mi-temps combien son jeu ressemblait à celui de ce joueur 30 ans en arrière, ce qui me fit envisager mon père d'un autre oeil!)..... je parle bien sûr de Fabio Cannavaro, le rasé magnifique de la Squadra Azura!

Fabio, ta langue!

Bien sûr, j'étais un peu déçu de voir perdre la France (ce beau pays des droits de l'Homme qui fait régner l'ordre dans les écoles maternelles), mais comment ne pas se sentir sportivement ému devant la joie du capitaine Cannavaro, félicité par moults atouchements tendancieux (y'a faute là, arbitre enculé!) par ses 21 coéquipiers......

Ti amo........la la la......ti amo.......
Fabio je t'aime, cheveux longs mais surtout cheveux rasé (vieux phantasme sur les chauves, hérédité de fée!!!!), je t'aime quand tu transpires virilement sur le terrain, je t'aime quand tu embrasses tes coéquipiers, je t'aime quand tu enlèves ton maillot, je t'aime pour tout ce que tu ne manques certainement pas de faire dans les vestiaires (comme le chantait si bien Clarika je crois), je t'aime enfin et surtout pour cette magnifique (lire "bandante") pub de tes 2 compatriotes couturières (qui ont certainement fait beaucoup de football dans l'enfance), Mme Dolce et Mme Gabbana, même si ces 2 gourdes ont repris un slogan politiquement douteux.

Fabio, à droite!

Pub, soit dit en passant, à peine homoérotique, suffit de bien observer une tribune de supporter de foot, pas de doute, y'a de la fashionita, le look est soigné et réfléchi, on sait d'emblée que ces types là ont 2 passions dans la vie, le foot à la TV et les collections des grands couturiers à Paris, Milan, New York tous les 6 mois sur fashion TV!


Bref, apparition divine Michelangelique, Fabio ce soir de finale, tu as ruiné tous les espoirs français Mais tu as surtout ruiné ma culotte......
Comme je suis bon joueur, je te dis merci et bravo..... Ti amo....la la la...ti amo.....

Bon, nous français, on a pas gagné la Copa del mundial, nous français, on a pas de Fabio Cannavaro en slip D&G, mais qu'on se rassure, nous français, on a maintenant Franck Ribery... (Cocorico) y'a pas photo (bientôt en sloggy)!

09 juillet 2006

Disparaître et se retrouver, c'est Avril en Juillet.


How to dissapear completly? se demandait un jour Thom York (dont l’album solo “The eraser” sort demain) dans l’excellent Kid A de Radiohead...

Pour moi il s’agit simplement d’aller m’enfermer dans une salle obscure et me laisser submerger par 24 émotions à la seconde, alors seulement je disparais et j’oublie pendant 120 minutes qui je suis, parfois même d’où je viens et où je tente d’aller péniblement.

Ces derniers temps je tournais un peu en rond, dans l’état d’esprit malsain et irrépressible du zombie en quête de chair fraîche... j’avais envie de m’oublier sans y parvenir, à en devenir perplexe, je me suis alors rendu compte qu’avec les vacances et tout et tout, je n’étais pas allé au cinéma depuis presque 1 mois...

Mais oui, mais c’est bien sûr....

Hier je décidais donc de translater mon gros séant de mon siège de bureau à celui de mon cinéma préféré via la ligne A du métro ce qui rendais l’entreprise moins pénible!


c’est là que m’est apparu “Avril”, en plein mois de juillet.... une révélation!
Je voulais voir ce film depuis la première fois où j’apperçus sa bande annonce, car bienqu’inédit, il me semblait reconnaître une ambiance et des couleurs familières, le visage de cette actrice, le nom du réalisateur, ça me disait quelque chose..... Et je me suis rappelé la magnifique “Chatte andalouse”.... non je ne parle pas d’un plan cul lors de mes dernières vacances ibériques, je fais mention (spéciale) de ce magnifique court-métrage primé à Clermont-Ferrand par le public, “La chatte andalouse” de Gérald Hustache-Mathieu.

J’avais tellement été touché par ce court mettant déjà en scène l’immaculée Sophie Quinton, que je me suis dis “chouette, il l’adapte en long métrage”!!!
En fait, oui et non.
Disons que la base scénaristique est un peu la même, où l’histoire d’une jeune novice qui s’écarte plus ou moins malgré elle de la vie quasi-ascetique du couvent et découvre peu à peu qu’il existe tout un monde insoupçonné en dehors de son sacerdos voué à Dieu...

On dirait que Gérald Hustache-Mathieu aime ces parcours marginaux de jeune vierge recluses dans une vie qui semble en marge du temps et de toute civilisation.
En 2002 aussi, j’avais pu apprécier son 1er court “Peau de Vache”, toujours à Clermont-ferrand, déjà Sophie Quinton, complètement nébuleuse en fille de ferme, perdue dans un coin qui ressemble au trou du cul du monde (donc certainement en Auvergne???) mais qui contrairement aux héroïnes des films suivants, décide de se fermer encore davantage au monde, préférant vivre au milieu des vaches, puis comme une vache, arborant une vielle peau de bovin... film étrange et envoûtant qui reçut de nombreux prix.


Dans “la chatte andalouse”, Sophie Quinton est une novice qui se détourne de la voie christique pour s’adonner à des activités artistiques bien tendancieuses et parachever l’oeuvre assez insolite d’une artiste... M’enfin, je n’en dis pas davantage mais pour vous mettre l’eau à la bouche, sachez qu’il y a une histoire de kiki la dessous, de différentes tailles, couleurs...etc!
J’en devine certains qui salives déjà, il faut voir ce film, sensible, drôle, tout simplement beau et touchant.

dans “Avril”, il y a des couleurs aussi, austères tout d’abord, celles du couvent, honteuses aussi puisque la seule distraction de la novice Avril est de peindre en cachette dans une bible transformée en cahier à dessin....
A la veille de formuler ses voeux et de dédier sa vie à Dieu, Avril, une orpheline qui a grandi et ne connait que le couvent, part en retraite dans une petite chapelle comme le veut la tradition de sa communauté... Elle apprend alors d’une des soeurs (Miou Miou), protectrice et bienveillante, qu’elle n’a pas été abandonnée seule, il y avait un frêre, que la Mère Supérieure, qui n’en voulait pas, a confié au l’orphelinat voisin...


Avril a peur, du monde extérieur, de la vérité, mais elle décide de mettre à profit ses 2 semaines de retraite pour retrouver ce frêre....
De là, les couleurs s’emballent en même temps que les rencontres, elles se libèrent, elles sont douces et tristes, psychédéliques et joyeuses commes dans les années 70, éclatantes de vérités au final!
Les couleurs de la vie et de l’amour pour un long métrage aussi réussi que son petit frêre de format...

Outre une sensibilité à fleur de peau omniprésente, Hustache-Mathieu fait montre d’un humour de peintre impressionniste, subtil, par petites touches de couleurs, et d’une réalisation lentement maîtrisée. J’aime particulièrement cette sensation d’harmonie tranquille laissée par le film, comme si le réalisateur avait toujours exactement su ce qu’il voulait raconter, comme une légende familliale racontée depuis toujours et transmise de père en fils, qui nous berce le soir venu.


Enfin, il y a les acteurs, parce qu’une orchestration sans faute ne se révèle qu’à la justesse de ses instruments.... En plus d’être justes, ils sont beaux, d’un naturel bluffant comme si on leur avait dit: “tiens les gars, on part en vacances, je pose pose la caméra dans un coin et je laisse tourner, faites votre life, on se retrouve dans 15 jours!!!”

Je n’étais pas fan du tout de Nicolas duvauchelle et aujourd’hui j’en suis amoureux, j’aimais beaucoup Clément Sibony et aujourd’hui je le demande au mariage, je ne connaissais pas Richaud Valls mais aujourd’hui c’est quand il veut ou il veut!
Miou Miou est simplement belle dans ses blessures et defections de femmes.
Quant à Sophie Quinton, elle me ferait presque virer de bord (m’enfin avec ces 3 mecs pas facile), c’est le genre de filles qui ne peut laisser indifférent, avec son rôle de mystique qui s’ouvre au monde, ses yeux pétillants m’ont confondu en émotion, elle m’a arraché des sourires aussi timides et sincères que son personnage, et 1 ou 2 larmes mais j’étais à point aussi... c’est le genre de filles fraiches et généreuses qui vous donnent le sentiment d’être à nouveau vierge (et ça non plus, c’était pas gagné d’avance!)


Mon coup de coeur de Juillet s’appelle Avril, merci Monsieur Hustache-Mathieu et longue vie à votre cinéma!