29 mai 2006

Retour, raté et rattrapage...


Quitter la province de Novara, revenir à la Saône via les Alpes...
Bouchons en surplomb du Bourget.... retour à la réalité, l'Italie c'est fini.


Nostalgie déjà, les boutiques de Milan, le soleil qui scintille à la surface paisible du lac d'Orta...
Le Majeur et ses iles, savourer les moments, oublier le temps, parfun de vacances, lentement.
Primo, secundo, pasta et risoto, al dente... "No parlo italiano"!
"Sono Franceze", les glaces italiennes, le mâle magnifique, le rital et sa voiture, la classe.... parfun de sexe!

Lyon, 5h20 le reveil sonne, je rêve, je suis en italie.... Tout est beau, je me rendors!
6h35.....téléphone, Estelle: "Keske tu fous?"
"Putain, pas réveillé, rendormi....file, j'arrive", réalité, je suis rattrapé.
Douche, café, course, métro, loupé, attente, changement de ligne, re-loupé....attente, stress!
Je déboule, 7h30 et quelques poussières d'étoile..... on m'anonce: "rentre chez toi, y'a une personne en trop!".
Dégoûté, rassuré, plutôt satisfait.... je m'en vais, lenteur excessive, plaisir lascif...
Mon esprit voyage encore, vers le sud, Mambo Italiano...


Moralité, rien ne sert de courrir... les vacances arrivent à point.
Merci Bittinie....

B.O. de voyage: Acapulco (Position du tireur couché) et Pink Martini...

24 mai 2006

Sexe in the Blogosphère!


En génaral, au printemps, les hirondelles s’accouplent et fabriquent un nid afin de nous pondrent une tripotée de chiards...
Inutile de préciser que je n’ai ni la silouette d’une hirondelle, ni sa grâce et encore moins son cynique dessein de reproduction... quoique?

c’est le printemps, et les corps se découvrent à chaque nouveau rayon de soleil, c’est le printemps et je tombe amoureux tous les 10 mètres, c’est le printemps et comme disait une fée bien avisée, “j’ai la chatte à l’agonie”!

Et pourtant, et pourtant mes amis, un étrange mal me guête, alors que ma libido explose tous les indicateurs et toutes les échelles sexuelles de Richter du monde et de navare, je vis une sorte de misère sexuelle, une famine du Sguègue, j’ai les crocs, de la fièvre tant ce monde qui m’entoure respire le sexe à 12 km, je me sens comme une sécheresse vaginale en plein tournage d’un film de boules....
Putain, je n’en peux plus!

Quelques exemples pêle-mêle:
Concert d'Emilie Simon, failli virer ma cutie, salle très bien fréquentée, 1 million de bogoss au mètre carré!
Concert de Devendra Banhart, ambiance empétardée, envie de me taper des rastamen un peu roots, tomber amoureux de Devendra, allure christique, torse nu at tatoo, maquillage style hindouiste, ne portant pas de caleçon sous sous jean à l’évidence!
Ma salle de sport, ai ruiné une demi-douzaine de culottes....
Bref, comme dirait la seconde fée, j’ai 33 ans, j’ai envie de me taper jésus, ses 12 apôtres et une grosse hostie (pour rappel cf Gros Robert: hostie= petite rondelle...de pain) pour finir! Vivement les 33 ans.

J’ai un instant pensé organiser un téléthon de ma cause sexuelle, au lieu de donner de l’argent, les gens donneraient de leur personne, juste par compassion, une sorte de paiement en nature, se donner bonne conscience en donnant de sa personne.... et puis j’ai senti le mauvais plan, j’aurais certainement eu droit aux plus moches, comme souvent ce sont les plus pauvres qui donnent....
“Chatte à l’agonie, pas chatte au désespoir”... le desespoir se situant approximativement entre l’agonie et la mort, sachez le messieurs, MA CHATTE EST BIEN VIVANTE..... Mon Sguègue aussi!!!!

Bref, à défaut de mari, je m’étais constitué un réseau d’amants, plus ou moins réguliers, ce réseau est malheureusement hors service actuellement, j’ai perdu mon dernier amant régulier récemment, pour une sombre histoire d’investissement sentimental, j’ai jamais été douer pour investir, mon banquier confirmera, je ne connais que l’investissement à perte, quelque soit le domaine!

Ayant déjà couché avec la moitié de ma Blogosphère, je tairai les noms, (toute publicité a un coût!), je ne vois maintenant plus qu’une solution, coucher avec la moitié restante, du moins avec le top 5 de la moitié restante!
Pour ce faire, il m’a fallu réaliser un classement, je n’aime pas les classements, toujours une part d’arbitraire, des critères douteux et une trop grande place à la subjectivité...mais là c’est différent, il s’agit de ma subjectivité dans l’intérêt général de moi-même.... la faim justifiant les moyens, j’ai donc décidé qu’il était tout à fait justifié, voir même déontologique d’effectuer ce classement.

Battement de tambour.... les 5 heureux élus (je veux des sourires, de l’enthousiasme sur les visages, par respect, cachez pas votre joie les mecs...) mecs les plus sexy de la blogosphère de dragibus et qui par voie de conséquence devront coucher avec moi:

- Mr Room service (pour son côté palace et sa prose qui me fait bander inmanquablement);

- Mr Freaky Doll (pour le côté Rock-Star décadente et glamour, cité d ans les Inrocks svp, et parce que j’ai l’âme d’une groupie!);

- Mr Cre (pour sa contribution à l’esthétisme de mon blog, tout se paie, et pour le trip nageur en maillot de bain);

- Mr Alias (pour son talent tout simplement, sa couleur politique et pour le punir d’avoir abandonné la blogosphère... reviens!!!);

- Mr ADN-Angel (pour l’esprit torturé, l’empathie mystique dont il fait preuve et parce que s’il devient "Profiler" il aura surement droit à une paire de menottes...)

Voilà, les jeux sont fait, je pars 5 jours me ressourcer en Italie, me mettre au vert comme on dit, près du Lac majeur, secrètement je prie Sainte Rita de me faire kidnapper par des mafieux milannais amateur de gang bang...; en attendant mon retour, les heureux gagnants sont prier de se manifester rapidement, toujours à la même adresse: dragibusdragibus@mac.com. Merci d’avance!

Ah, j’oubliais pour pimenter le tout, et me faire quelques ennemis au passage, j’ai déjà trop d’amis.... voici la liste des 5 personnes avec qui je ne coucherais jamais, à leur grand désespoir je le sais:

- Ron l’infirmier (pour avoir trouvé un concept que j’aurais dû inventer et qui marche, raconter les horreurs hospitalières, c’est facile ça monsieur l’infirmier!!!!)

- Mr Lecapitan, parce qu’il est fort bien marié!
- Mr Jul, parce qu’il est marié au Lecapitan, dommage j’aime beaucoup les artistes

- Sissi, parce que c’est une femme, et que ça je fais pas..., ou plutôt je fais plus!

- Lionel, parce que lire jour après jour ce que tu as mangé, où, à quelle heure, avec qui et comment, j’en passe et des meilleurs (genre pression atmosphérique, contexte socio-économique...etc) me fragilise au plus haut point!

Enfin, j’espère que vous ne le prendrez pas mal.... c’est juste pour rire, huhuhu!

PS: je recolle une pic de moi à moitié à poil, ça a plutôt été bénéfique pour les affaires la première fois!

13 mai 2006

On t'appelait "Princesse Phanie"


Ton règne a commencé il y a 28 ans, tu fus proclamée Princesse par ton père lors d’une grande cérémonie rituelle, l’accouchement, dont tu te débarrassas avec succès et détermination...
Tes parents te donnèrent le même prénom qu’une illustre princesse d’un sinistre rocher, c’était un hazard mais ça t’allait bien.
Par la suite, tu tronais sur ta chaise haute, tu rayonnais de tes longs cheveux blonds, traits de lumière ondulés qui éblouissaient ta cours.
Tes yeux d’un bleu délicat semblait vouloir rappeler que le ciel t’appartenait de nature.
tu reignais de façon absolue, enfant reine, objet consacré de tout l’amour parental, rien ne pouvait venir troubler ce triomphe tranquille, cette félicité pérenne.
Du haut de tes 2 ans, il n’y avait plus de doute possible, il flottait autour de toi comme une certitude divine, une aura diaphane et angélique, tu étais Déesse au Paradis!

Pourtant, 1 mois à peine avant de fêter avec gloire cet état de fait, ta mère, que tu estimais pourtant beaucoup et qui devait bien s’en féliciter, fit acte de trahison en mettant au monde à ton insu cet immondice, chose informe ressemblant à s’y méprendre au commun des mortels. Tu avais un petit frêre, évènement aussi inattendu que vulgaire, un coup de tonnerre dans ton ciel si calme, dans ton monde si parfait!

Il faut bien avouer que de stupeur, tu ne sus pas immédiatement comment réagir? Observant longuement tes géniteurs dont tu n’étais plus l’unique centre d’intérêt, tu pris le temps de la réflexion.
Ton intelligence divine t’aida à trouver une stratégie à la fois résonnable et géniale. Puisque tes parents semblaient manifester de façon étrange mais sincère un réel bonheur envers ce rejeton ridicule, tu en ferais de même et dès lors, ils ne pourraient que t’en être très reconnaissants et devant tant de gentillesse désinteressée tomber à nouveau sous le charme de leur divine enfant, leur unique enfant, toi!

Si ta stratégie fonctionna ponctuellement, elle ne s’averra pas pour autant efficace à 100%. Pendant 1 ou 2 ans tu essayas tout ce qui te passait par la tête, colère, intimidation, chantage, charme, pleurs...Rien y fit, tes parents étaient toujours partagés entre le magnifique, toi, et la laideur, lui!
Il fallait agir, être radical... comme le monstre commençait à marcher, il devenait dangereux et envahissant, son périmètre ne se limitait plus hélas à cette cage dans laquelle tes parents le gardaient heureusement enfermé jusque là. La “chose” était capable de marcher, elle n’était donc pas si insignifiante que ça, et bizarrement elle avait la facheuse habitude de te suivre partout... Tu étais éxcédée mais tu allais t’en servir.

Un jour de grand soleil, alors que tes parents étaient occupés à toutes ces basses tâches qui consistaient à maintenir ton royaume dans l’état magnifique que tu méritais et nécessaire à ton épanouissement , tu entrepris d’escalader ton trône favoris, le divan.
Rapidement, le petit monstre t’emboita le pas, comme il n’arrivait pas à grimper aussi bien que toi (encore une preuve de son infériorité) tu l’aidas et il t’en fut extrèmement reconnaisant, d’ailleurs il te regardait toujours avec admiration, comme un sujet devant son seigneur, c’était bien là sa seule qualité, il avait reconnu en toi l’être supérieur que tu étais.
Tu l’incitas alors à se tenir debout sur le trône et à sautiller, il riait beaucoup cet idiot, sans savoir quel drame l’attendait et surtout que ces rires seraient ses derniers!
Le moment de la délivrance arrivait, le parasite te tournait le dos, face au vide et inconscient du danger, tu savouras longuement ce moment de doux triomphe devant la naîveté de ta victime offerte à ta sentence. Mais ton attente n’avait que trop durée, tu oeuvras froidement et rapidement, laissant tomber ton couperet divin et tu propulsas séchement de tes 2 mains le condamné qui alla comme prévu s’écraser la tête la première contre ta guillotine, la table basse en verre!

Ah qu’il était jouissif ce moment de libération, tu étais enfin débarrassé de cet encombrant, tu te pâmais déjà en savourant l’idée de retrouver ton aura d’antan et la vie délectable que tu avais du temps de l’exclusivité parentale...

A peine avais tu eu le temps de penser à tout ça, que ta douce introspection fut troublée par un vacarme sans nom.... tu n’y crus pas immédiatement mais c’était une évidence, le gnôme braillait encore en remuant dans tous les sens, la tronche en sang certes, mais il était bien vivant.
Ce constat d’échec te hérissa presqu’autant que le son de sa voix et le spéctacle de ta mère accourant au secours de l’agonisant te paru affligeant....tu eus le tournis et des nausées....

En plus de cette déception sans nom, il te fallut subir les humiliantes remontrances de tes 2 parents qui bravèrent pour la première fois la toute puisance divine de ton être et dont il te déstituèrent. Incroyable! Tu pris alors conscience que tu étais redevenue une mortelle comme les autres...
Ton règne prit fin, trop tôt!

Bien pire que ça, il fallut que tu t’habitues à coéxister et même cohabiter avec le pot de colle ressuscité, il fallait bien avouer qu’il était solide le bébé sumo!
Tu t’en accomodas donc, c’était ta pénitence, et tu t’en servis aussi, tu en fis un disciple, ou plutôt un esclave docile à qui tu faisais faire tout et n’importe quoi mais surtout ce qui t’incommodait! Ceci te consola et améliora considérablement ton sort de mortel!

Peu avant tes 5 ans, le jour même des 3 ans de ton invertébré de frêre, ta mère remis ça, elle mis bas encore une fois, c’était encore un garçon et tu fus subjuguée, celui-ci était magnifique, il te ressemblait en fait, c’était une réplique mâle de ta perfection!
Tu l’aimas d’emblée, tu fut béate d’admiration devant le machiavélisme de ta mère, elle te vengea en mettant au monde un 3e chiard le jour de l’anniversaire du second. Ton enthousiasme fut déçu par la réaction du monstre, il était content lui aussi, mais vraiment heureux, trop bête pour feindre ce genre de chose!

Finalement, à défaut d’un royaume, tu héritais d’une mission, administrer toute cette population, en considérant bien tous les aspects qu’elle comportait, la misère et la mocheté (frêre n°1) et l’opulence de sa beauté (frêre n°2).
Tu pris goût à ce travail difficile de rigueur organisationnelle et de gestion des impondérables; celui-ci influença d’ailleurs ton caractère intrasèque pour les 28 années qui suivirent.
Pour réussir, il fallut t’endurcir, travailler beaucoup, sacrifier quelques plaisirs, ne jamais céder aux futilités et à l’oisiveté... toujours planifier, organiser, prévoir, maîtriser.
Tu as toutes ses qualités, tu as cette niaque, cette volonté, cette détermination et ce courage, cette bravoure.... tu aimes la droiture, les choses carées, les gens qui vont jusqu’au bout des choses et s’en donnent les moyens, tu connais la valeur du travail, la valeur de l'argent, tu as des valeurs auquelles tu es fidèle!

Grâce à tout ça tu as réussi à devenir ce que tu voulais être, grâce à ça tu a guidé tes frêres, tu leur a permis de s’affirmer, tu as été un modèle indéniable.
Pendant ces longues années ingrates de l’adolescence, ton frêre le moins aidé (le n°1) a tout tenté pour t’arriver à la cheville, pour te ressembler, pour suivre tes traces.... Ton haut degré d’exigence l’a aidé à éxigé plus de lui-même et à tendre vers le bon, vers le beau et vers le grand!
Ce qui lui a manqué simplement, c’est ce qui t’a manqué à toi-même, ce dont tu t’es privé toi-même, la simple expression d’une sensibilité que tu avais immense, enterrée au plus profond de toi.
Tu sais bien, cette sensibilité qui s’exprima quelque fois en crise de larmes lorsqu’à force d’enterrer, tu étouffais jusqu’à déborder, jusqu’à exploser!

Un jour tu constatas que ton 1er frêre avait changé, il était devenu indépendant, autonome, il s’était construit au delà de toi, vos plus grands conflits eurent lieu à cette époque, et son arme à lui c’était le langage, ton seul point faible peut-être.
Tu t’es certainement demandé comment et pourquoi il arrivait à te faire si mal avec de simples mots, tu as cru qu’il prenait plaisir à te déstabiliser au point de te faire pleurer, tu l’as détesté de te détester autant.
La vérité c’est qu’il n’a jamais césser de t’admirer et de t’idéaliser, la vérité c’est qu’un jour il a compris comment percer la forteresse, et qu’il a découvert en faisant exploser tes défenses ce qu’il cherchait depuis toujours, l’essence de ta sensibilité, de ton humanité et de ton amour.
la vérité c’est qu’il n’a jamais cessé de t’aimer et de vouloir te le montrer, la vérité c’est qu’il a toujours attendu une réponse en retour de cet amour.
Pour cela il a continué à te provoquer et à te faire pleurer, pour te voir toi, vraiment, toute entière!

Il a fini par se décourager et à à croire qu’il resterait pour toujours ton négatif: là où tu étais blanche il était noir, là où tu étais sombre il était clair, là où tu brillais il était terne, là où tu excellais il étais médiocre, là où tu étais timide il s’affirmait, là où tu lachais tu terrain il l’occupait, là où il riait tu pleurais, quand il se ruinait tu épargnais, quand il se conssumais tu redoublais d’energie, là où tu es une montagne de raison il reste un puis d’insouciance...etc.

Un jour il assuma ce qu’il était et construisit une vie qui lui ressemblait toute entière, si loin de toi et de la tienne, sans compromis, ses choix il les imposa aux autres, aux siens, qui finirent par les accepter....
Ce jour là, il comprit qu’ainsi il s’autoriserait un jour à être heureux, il comprit que tu ne l’étais pas...et il fut triste.

Et puis, vint le moment où vous vous retrouvèrent tous les 2, le temps avait passé, vous n’aviez pas tellement changé l’un et l’autre, juste assez pour être capable de vous parler, de vous écouter, et d’apprendre à vous connaître et à vous accepter enfin!
Depuis, vous avez fait beaucoup de chemin tous les 2, l’un à côté de l’autre, de Marseille à Londres, le temps d’une escapade entre 1 frêre et 1 soeur.
Depuis, tu as réussi à laisser parler toutes ces émotions et il sait maintenant que toi aussi tu t’es enfin autorisé à être un jour heureuse.

Aujourd’hui, au téléphone tu arrives même à lui dire “Bises!”
Un jour, il n’y a pas si longtemps, tu as aussi réussi à lui écrire ce qu’il attendait tant, que tu l’aimais!
A la lecture de ce mot il pleura comme rarement, de bonheur, et encore aujourd’hui, à chacune de tes petites attentions épistolaires, il ne peut réprimer ses larmes, ces larmes qui comme tes émotions ont trop attendues pour s’exprimer.

Cette princesse c’est toi, Stéphanie, ce frêre ingrat, c’est moi, je te souhaite un joyeux 28e anniversaire, j’ai bu à ta santé hier soir et je recommencerai ce soir, parce que je sais que tu es encore trop raisonnable pour boire doublement à ton bonheur...
T’inquiètes je m’en charge, et comme tu le sais déjà je t’aime gros comme ça, mais je ne me lasse jamais de te le dire, comme si je voulais être sûr que tu l’entendes bien.
Tu resteras toujours une princesse à mes yeux, tu en as la beauté et le coeur.

A très vite pour un week-end fraternel, j’ai pensé à Amsterdam, Rome ou Berlin, à toi l’honneur du choix!

11 mai 2006

Au delà du réel... I want to believe!

Relayé par Tryptan.... dans le cycle de mes réincarnations, ô surprise et consternation, j'ai été rousse dans une autre vie!
je ne m'attendais pas tout à fait à ça.... un Ganesh peut-être pour mon côté pachyderme....et mes poils de mamouth....
Finalement, mon sort de renard me convient assez.... So Fox, d'où ma croyance en ces petites créatures vertes, so green, n'est-ce pas Miss Marcadet! Merci!

You Were a Fox

A good observer, you often watch others while remaining unseen.
Cunning and courageous, you also have a gentle side.

10 mai 2006

Le pouvoir des 3!



Je m’en souviens comme d’hier, notre première rencontre.
Je me suis assis à côté de toi lorsque j’ai rejoint votre table.
Tu portais tes lunettes à monture plastique noire, celles que tu avais avant tout le monde;
Une chemise sobre et classe, noire aussi je crois, un 501, et certainement des chaussures montantes, peut-être en cuir marron?
C’était du Anne et Valentin, du Dona Karan et du Patrick Cox, mais tout ça ne m’était pas très famillier....
Je me souviens de ce regard discret mais intense qui en disait long mais brouillait les pistes...
Je me souviens de tout ce qui a suivi aussi... les excès de vie!

Je me rappelle des sms “un T à 17h avec tes fées au QG”;
Je me rappelle des longues soirées en nuits interminables,
du thé de 17h, à la déspé de 18h....jusqu’à la Vittel-menthe de 5h du mat’!
Je me souviens de tout, éclats de rire et coups de grisou,
coups de gueule et coups de putes, coup de coeur et coup de foudre du petit pour ses 2 fées...
Je me revois véxé lorsque vous ne me preniez pas au sérieux,
flatté lorsque vous me métiez en valeur aux yeux des autres,
en colère quand un jour tu m’as dis:
“tu verras dans 5 ans, 10 au plus tu seras sorti de ma vie”

Nos routes se sont séparées, mais je suis toujours là,
Tu es toujours là, dans mes souvenirs et dans mon coeur.
Il y a tant de choses qui sont passées sous silence,
tant d’autres que nous n’avions pas besoin de dire...
je me souviens de Marie-Claude, perchée sur l’escalier,
passant sa patte derrière l’oreille et nous perçant longuement de son regard félin,
comme si elle savait déjà tout de nous, de l‘avenir.

Je me rappelle, tes déceptions, la cohabitation difficile,
Je me souviens de moi, un peu ingrat, parfois ailleurs;
Je veux garder les bons souvenirs de toi, de nous 3!
J’ai des flashs de l’énigme quand tu parlais coiffure à quelques fashionitas de bas-étage “j’adore ta couleur chéri, c’est toi qui l’a faite,....hum hum, jolie jolie, tu es coiffeuse c’est ça... hum hum, j’en étais sûr...j’adore, ne change rien!”
Je te revois harceler les DJ, je te revois sur Vogue, ta vodka à la main, ta vodka par terre,
ta vodka renversée sur quelqu’un, ta cigarette entamant un vêtement,
Pas toujours par hazard, c’était toi, c’était nous!

je me souviens de toutes ces nuits, même complètement ivre,
je me souviens de tout, vraiment, parce que j’étais heureux avec vous 2
les razzias en sortie de boite, toujours la même boulangerie, toujours les mêmes orgies...
Je me souviens des regards, jaloux, craintifs, ou aggréssifs quand nous franchissions le pas de la porte au viennois, au sitges, à l’énigme ou ailleurs!
je me souviens de Björk, massive attack, de tes parfuns, d’Amélie Poulain un après-midi au cinéma,
J’ai trop ri sur les surnoms, maxi-tête c’est chouette, gribiche, le pti rat, Oui Oui, etc....
j’ai aimé les séances shopping compulsives, c’était toi, Rykiel, Paul Smith, Dona Karan...etc, etc...
J’ai aimé l’artisanat d’art, j’ai aimé tant de choses avec toi, avec lui, les 2 fées, puis les 3 fées... mon univers a explosé tellement il est devenu immense!
je me souviens des sorts que tu lançais, que nous lançions:
“que le cul te pèle et les bras te racourcissent, vilaine”
Je me souviens de tes sacs à main, du fourbis, des blocs note, des chroniques de San Francisco, des X-men, de la guerre de la Com chez Danielle, dans les taxis, dans les salons, dans les cocktails où nous rentrions en intus grâce à toi!

Je me souviens de quelques larmes, de vrais chagrins,
je me rappelle trop bien cette journée parisienne lorsque tu m’as tout dit, tu étais si serein et si beau, j’étais éffondré, j’avais si peur de te perdre!
Je me souviendrai toujours de ce dimanche à Aydat,
toi et moi étendus dans l’herbe du jardin, le soleil et le lac,
Je me souviens de tes mots ce jour là, si sincères, tellement touchants
Je me souviens de ma fuite, en avant, vers demain, vers nulle part

Je sais que je n’aurais pas pu partir, sans toi, sans lui, sans mes 2 fées,
Je sais qui je suis, parce qu’un jour je vous ai rencontré
J’aurais dû être un garçon de passage dans vos 2 vies,
mais je me suis accroché, incrusté comme jamais je n’avais osé,
Je savais que je ne pouvais pas passé à côté de vous,
J’ai su dès le premier regard que vous alliez changer ma vie, comme 2 fées se penchant sur le berceau du vilain pti canard!

Aujourd’hui je ne regrette rien, aujourd’hui tu me manques
Cela doit faire 5 ans, mais aujourd’hui je pense à toi,
juste pour que tu saches que je suis toujours là,
Un très joyeux anniversaire à ma 1ere fée, la fée Pulshs
La plus forte des 3, sans commune mesure!
je t’aime, j’espère que tu n’en doute plus...

A très vite, nous trois, encore une fois!

Ma BO d'anniversaire:
Dream brother de Jeff Buckley
All is full of love de Björk
I don't blame you de Cat Power
Teardrop de Massive Attack
Every you every me de Placebo
Groove is in the heart de Deee-Lite

Comme une Fleur de saison...


Telle une Dame de lotus
Tu m'es apparu, my old friend
Petite robe noire flottante, comme une fleur blanche dans tes cheveux
You were Swimming accross the sky and i believed in your smile
It was such a good thing
Moi, ton Vieil amant
Never fall in love (before you)
c'est peut être cette petite odeur d'Opium
Ou ce parfun de Rose hybride de thé?
Que tu te nommes Alicia ou Annie, entre ces roses et l'ennui
c'est bien toi Emilie qui a réduit mon coeur en Cendres
J'ai tout bien entendu, pas de malentendu
In the lake i fell, in your lake i died
Et quand tu m'a demandé:
Would you be my lover?
J'ai hésité dans ma réponse
Can i buy you flowers
I don't just wanna be your dog!!!
Le mois de mai ne s'est pas moqué de moi,
Cette année je laisse coulé tout l'émoi..... pour toi!

Végétal, animal, organique, orgasmique... les mots me manquent quand tu les transcendes...
Te revoir, Emilie, chanter rien que pour moi, rien qu'une fois....
Ta voix, ton sourire, ta musique, l'orchestre de ton coeur m'ont transporté dans ce drôle d'univers, le temps d'un si joli concert....Vibrante et belle, merci Emilie!

08 mai 2006

C’est la lutte finale!

Et les nageurs s'écrient: "reviens Cre, on a aussi des Dragibus à la maison!"

Mr Cre
is In-Cre-dible!!!!

Avant toute chose, je tiens à dire merci et rendre hommage à Monsieur Cre (Ma vie de patate et Plouf) pour sa magnifique contribution à l’amélioration de la mise en page (jusque là sommaire) de ma blogorrhée dragistique...
Chapeau bas donc, cher Monsieur, le rendu est confondant, bluffant, que dire... Wonderfullistic, et personne n’osera dire le contraire!
Sinon coup de boule rotatif, c’est ma spécialité!!! Comment ça “même pas peur”???
Savez vous au moins à qui vous vous adressez?

Petit rappel historique:

Mon nom de catcheuse c’était “Olga Dragistic, la centrifugeuse à coup de boule des steppes kazakhes”, parce qu’à l’époque je boxais les pétasses à coup de lattes sous les couleurs Kazakhes dans l’USSR World Championship!
Bah oui pendant de la guerre froide, le championnat du monde pour Moscou se cantonnait aux pays du bloc communiste...


Mon vrai nom est en fait Gulsara Vassystankulova, Je portais pour mes combats une tenu composée de bottes, d’une grande culotte et d’une brassière en peau de Lynx.
Un entraineur venu d’Astana m’avait découverte près du Lac Balkhach où je transportait à mains nues des rondins et des troncs d’arbres abattus par mon père Amanzhol Vassystankuliev, bucheron de son état. Dans cette région aride et froide, j’étais plus efficace qu’un bon bourrin...
"Le drapeau de ma patrie, le Kazakhstan"

Devant le potentiel de cette montagne brute de muscles et d’hormones que j’étais et la rétissence de mon vieux pour me laisser partir (manque à gagner), le parti n’hésita pas à lui débourser une pension de 100 roubles par mois pour que j’intègre le centre d’entrainement de lutte féminine d’Astana!

"L'équipe de lutte féminine du Kazakhstan en 1980"

Ahhh, la belle époque, j’me souviens de mon heure de gloire, finale 1980 à Kiev, j’avais écrasé toutes mes adversaires pendant les éliminatoires, survolé le quart de finale contre la Mongole Atilina, dite "l’ogresse du désert de Gobi”.
En demi-finale j’en ai fait baver des ronds de chapeaux à la grande Pétra Boulotatrova, 1m89, 103 kg, surnommée “l’ourse blanche de sibérie”. La légende dit même qu’elle a un jour sauvé sa famille d’un ours blanc en l’assomant d’un coup d’un seul.... j’l’ai terminée de la même manière d’une manchette ultraviolente à l’occiput, bye bye Pétra, qui passa 3 mois en neurologie à Moscou après 2 interventions chirurgicales compliquées!

Vint la Finale tant attendue, dans le brouhaha du stade de Kiev par -10°C, l’ambiance était pourtant Bouillonnante tant l’affiche tenait toutes ses promesses, Olga dragistic, “la centifugeuse à coup de boules des steppes kazakhes” rencontrait sa grande rivale: l’Est-allemande “Heike, la déboulonneuse” également surnommée “le rideau de fer de Berlin-Est”, la plus vicieuse des catcheuses, on dit qu’elle travaillait pour la Stasi cette garce; elle était tellement gavée de testostérone qu’elle paraissait plus virile que son entraineur, la faute à sa moustache certainement!
Elle m’en a mis plein la gueule la salope, j’me souviens, et jamais à la régulière, devant l’euphorie du public qui en demandait toujours plus, l’arbitre n’intervint jamais (Stasi oblige).... le combat dura 1h10, tout le monde (y compris les officiels du jury) avait fait abstraction des règles, des limites de temps de chaque manche, parfois quand il y avait trop de sang sur nos visages, un officiel sonnait la fin d’une manche, le temps qu’on nous rende un peu présentable... Le camarade Igor, mon entraineur moskovite (ancien lutteur connu sous le sobriquet du "colosse de l'Oural") m’a recousu 2 fois à vif, une arcade et l’oreille qu’Heike avait tenté de m’arracher avec ses dents!
On attendait qu’une de nous 2 tombe d’épuisement ou par chao... nous avions la rage, l’enjeu était de taille, une tournée en europe occidentale à la clef....

"Olga Dragistic" pratiquant sa célèbre "prise du lunx kazakh" sur "Heike la déboulonneuse"
Finale de Kiev 1980, archive de la Stasi

Après 1h10 de combat, encaissant coups de coudes et de genoux dans les côtes, la poitrine, la machoire, je repensais à mon père, à la fierté qu’il avait pour sa fille lorsque je me débarrassais en 2 temps 3 mouvements de troncs d’arbres aussi imposants que moi....
le sang ruisselait sur mon front jusqu’à baigner d’un fuide écarlate, visqueux et chaud mes conjonctives, je vis rouge instantanément... Heike fonçait sur moi le coude en avant, je l’esquivais d’un mouvement rotatif du buste préparant ainsi le plus magnifique coup de boule de ma carrière, l’impact résonna comme un coup de foudre, ramenant à un silence monastique le stade de Kiev; le public (acquis à la cause est-allemande) retint son souffle, la "déboulonneuse" était sonnée!
L’empoignant d’une main à la gorge, l’autre à la chatte, je la soulevais comme un tronc d’arbre, la fis tournoyer au dessus de moi en poussant un hurlement d’outre-tombe, un frisson se fit sentir dans l’assemblée stupéfaite de me voir expulser l’espionne à 3m de moi.
Heike décrivit dans l’air un arc de cercle parfait avant de s’écraser comme une vielle merde dans un coin du ring! Le mur était tombé!

Je devint à 20 ans, la première championne du monde d’URSS de lutte d’origine Kazakhe....
Après ma tournée en Europe, au lieu de tenter de fuir à l’Ouest comme beaucoup, je revins au Lac Balkhach pour prendre la suite de mon père malade; forte de ma renommée internationnale je devins la meilleure et la plus célèbre bucheronne du Kazakhstan....
...mais ceci est une autre histoire!

Tout ça pour dire que Mr Cre a bien fait de choisir la natation, beaucoup plus glamour, sexy et saine, beaucoup moins violente et cruelle... d’ailleurs s’il le veut bien et s’il n’a rien contre les catcheuses kazhakes, je m’inviterais bien en voisin à venir faire quelques brasses dans une piscine ou sur la côte atlantique lors de mes prochaines vacances en Juin....

"Retrouvez la très jolie équipe d'Australie de natation sur www.swimming.org.au,
et fermez la bouche messieurs...sinon on boit la tasse!!!"

Merci encore Camarade Cre, à charge de revanche et méfiez vous des nageuses Est-allemandes, elles sont aussi louches que redoutables surtout depuis que l’Ossie Angela Merckel a pris la tête de l’Allemagne...
Sachez enfin que vous êtes toujours le bienvenu dans nos magnifiques steppes...

"C'est la lutteeeeeeeeuh finaaale..."

06 mai 2006

Music, Mr Dj!

Tout d'abord et pour ceux qui s'inquiètent, sachez que la cohabitation parentale se passe plutôt bien.... pas d'homicide en vue, coming out tabacologique réussi...everything's under control, thank you God of nevrotic familly!

La saison Printemps-Eté sera musicale ou ne sera pas....
Programme scénique déjà chargé (Emilie Simon, Devendra Banhart Band + Vetiver, Franz Ferdinand + Deus, The Strokes) en attendant Belfort et ses eurockéennes, à grand coup de savantes stratégies de changement de planning pour ne pas travailler le week end du 30 juin, 1 et 2 juillet...
...Gods of Music, do something for me, please... Amen!


Enfin, le facteur a sonné 2 fois pour me livrer aujourd'hui ma compile "Inrockuptibles, 20 ans, 100 chansons", mon cadeau d'abonnement, un bon moyen de rattraper quelques lacunes de jeunesse, car en 86, j'avais 6 ans et je revenais de Polynésie, mon truc c'était plutôt les bisounours, les barbies de ma soeur et le club Dorothée.... je ne vous parle même pas de ma période Michel Sardou (merci maman!) qui connue son apogée avec mon 1er radio-réveil, lecteur de casette audio, le pied!
Séance de rattrapage avec The Smiths, jusqu'à Artic Monkeys, en passant par The Cure, sugarcubes, Pixies, Deee Lite, Nick Cave....etc, j'en passe et des meilleurs!


Hallelujah, Mr Dj..... Et j'en profite pour rendre hommage à mon dealer de bonne sic, Mr Freaky Dolls, récompensé à juste titre par quelques lignes élogieuses des mêmes Inrocks. C'est dingue le Sex Appeal des rock stars....
Freaky chou, you're a rock star now, let's have sex...enjoy!

03 mai 2006

Ils arrivent...


Ils débarquent, à 17h, via Paris.....
Mes parents.... plus de 2 ans sans mettre les pieds à Lyon....
Ménage fait, appart niquel!
Reste à remplir le frigo.... ne pas lésiner sur l'alcool, au contraire....
5 jours à tenir....
Et cette fois je fais mon 2e coming out!
"Papa, maman, je dois vous avouer quelque chose!... Je fume! J'ai 26 ans, merde!"
J'crois qu'mon père préfèrerait qu'je sois PD...... ah merde, ça aussi c'est fait!!!
Option: Zen dragibus attitude.

01 mai 2006

Cinéma encore, cinéma toujours...


Transcendant "Transamerica"!

Bree est une femme de la quarantaine, qui aime prendre un soin tout particulier à s’habiller (souvent en rose), se coiffer et se maquiller... elle aime que les choses soient rangées et propres, elle parle un langage soutenu et toujours très correct dans une prononciation claire et articulée malgré une voix un peu rauque....

Non, il ne s’agit pas là d’un personnage de “Desperate Housewife”, car Bree est un homme qui souffre de dysphorie de genre...en un mot, Bree est un(e) transexuel(le) blindée d’hormones féminines, retouchée de toutes parts, et qui travaille d’arrache pied, dans la vie et avec sa thérapeute, pour se payer l’opération ultime, celle qui lui permettra enfin “d’inverser le patron” de son entre-jambe!
Lorsqu’elle touche enfin au but, Bree apprend avec stupéfaction par la police de New York, qu’elle est probablement le père d’un jeune homme de 17 ans tout juste incarcéré pour tapinnage actif!

Ebranlée par la nouvelle, elle se rend immédiatement à NewYork sous la pression de sa thérapeute, pour sortir au plus vite le rejeton de sa geôle et rentrer à temps pour son opération!

La rencontre avec ce fils inconnu et encombrant va pousser Bree à affronter malgré elle tous ses vieux démons parfois refoulés, et notemment sa famille, dans un road movie à travers l’amérique profonde, inmanquablement bien pensante et moralisatrice, mais souvent surprenante.

Le sujet est casse gueule, mettre en scene un trans, devenu père à l’occasion du seul coup de rein qu’il a dû mettre dans sa vie, c’est un peu rude et on s’attend à un mix entre les pires clichets sur les transgenres et un pathos compasionnel exagéré!
C’est pourtant un film magnifique de réussite que nous livre Duncan Tucker, aidé en cela par un casting providentiel en la personne de Felicity Huffman (Desperate Housewife) confondante de réalisme, jamais vulgaire et toujours digne, écorchée vive à vous coller la chaire de poule à force de déborder de sensibilité et de fragilité contenues.


Que dire alors de Kevin Zegers (le fils), forcément dans un rôle moins consistant, mais tout aussi important, il donne parfaitement le change à sa partenaire avec sa gueule d’ange et son petit cul parfait dont il ne fait (heureusement) pas l’économie pour le plus grand bonheur du petit cochon qui sommeille en nous (en moi!).

Duncan Tucker réussit non seulement à eviter les balourds pathétiques habituels sur les gays et transgenres, expliquant même au passage à ceux qui n’auraient pas tout compris la différence entre travestis et transexuels, mais surtout il arrive à traiter avec humour, sincérité et pudeur toute la problématique transgenre; là où un Almodovar (pourtant objet de culte Dragibusien) nous laisse parfois l’effet d’une platrée de paëlla difficile à digérée bienqu’efficace, l’américain fait preuve d’une surprenante subtilité pour décrire rapports et sentiments humain avec justesse.
Comme quoi, les meilleurs surprises sont souvent les plus inattendues!

Le film est truffé d’un humour gay, requalifié illico en humour trans, et d’une multitude de situations drolatiques ou émouvantes, passant de l’hystérie générale à des scènes de pleinitude, d’évidences zens et contagieuses pour le spectateur.
Point d’orgue, avec la scène de confrontation forcée et redoutée de Bree avec ses parents, ou comment l’enfant prodigue revenu au berceau se trouve être plus femme que femme, plus femme que ça mère même! Forcément sa pète...très fort! mais le message passe et le respect s’impose, c’est l’essentiel.


On pourrait peut-être regretter que Bree ne soit pas un acteur trans, mais après avoir vu le film (l’indispensable du mois), on ne peut que se féliciter (ça tombe bien c’est son prénom) du choix de Huffman, troublante, ambigue: on oublie vite l’actrice pour ne voir d’abord qu’un homme déguisé, puis, quand le film s’emballe, le personnage s’étoffe et et s’impose à nous en être humain dont il ne fait plus aucun doute que son identité (sexuelle) est femme!

La problématique centrale est alors détournée, l’arrivée d’un fils qu’elle apprend à connaitre par le mensonge, les déceptions dans leurs relations, puis la rupture lorsque l’abcès est enfin crevé, révèle alors chez Bree des prérogatives très opposées à son obsession chirurgicale initiale, celles de l’individu confronté à ses propres sentiments humains, et cette douleur poignante que Bree ressent et exprime enfin, bien plus insupportable que la souffrance physique post-opératoire, celle de l’amour (inattendu) d’une mère envers un fils qu’elle croit perdu!

Il est parfois très difficile de reconnaitre un vrai trans, le film l’illustre à merveille dans une scène exquise de réunion “tupperware trans" où l’on fête le nouveau vagin d’une congénaire....bref, il est surtout difficile lorsq’on entreprend une reconstruction, quelle qu’elle soit, de reconnaitre son propre coeur, seul ce dernier est resté intact, et si ce qu’il contient s’exprime sans peur et sans jugement, on découvre peut-être la clef d’un début de bonheur....

Merci Duncan Tucker pour ce voyage trans-america, merci Kevin Zegers (d’être si beau) et merci Felicity Huffman pour cette performance de coeur qui méritait 10 fois un oscar de meilleure actrice et mérite mieux encore ... respect!

“Les filles du Botaniste”....sont gouines!

A voir également, la très belle version chinoise et lesbienne de “Brokeback Mountain”, ou l’histoire d’une jeune orpheline tombant éperdument amoureuse de la fille de son maître de stage, un éminant et rigide Professeur en botanique!
la réalisation est effectivement très académique mais le résultat est d’un esthétisme rare, tant les décors (vietnamiens) et la beauté des actrices illuminent l’écran!
Un sujet délicat, un pari audacieux et engagé, plutôt réussi!