31 mars 2006

"Wake up, Stand up!"

Avertissement:
Toute ressemblance avec des lieux, situations et personnages existants ou ayant existés, n'est que pure coincidence!!!!
Aucun animal n'a été blessé ou abusé pendant l'écriture de ce post!
Ce post est rédiger à la 3e personne, parce qu'au Japon l'évocation de mot "Alain delon" fait se pâmer les femmes, et s'emmencher les hommes!

“- Mais c’est pas possible t’es excité comme une puce.....laisse moi dormir!

- j’croyais que t’étais tout le temps chaud!
- ouais, bah pas au réveil....”

Fin de la légende, Mr Dragibus n’est pas toujours au taquet, le matin, au reveil, il aime bien qu’on lui foutte la paix, les calins, les pti bisous, les caresses, les mains dans le caleçon, les érections naissantes, ça va 5 minutes!
d’ailleurs, il a toujours été persuadé que les érections matinales ne cachent ni plus ni moins qu’une énorme envie de pisser, d’où le vieil adage:

“pleinitude vésicale, érection matinale”

De toute manière, à part dans les soaps américains, il ne s’est jamais réveillé un matin à côté de quelqu’un qui avait encore un broshing impecable et une haleine de rose....( n’est pas Joan Colins qui veut) et je parle uniquement de l’hemisphere nord, les odeurs du sud n’ayant rien de commun avec un champ printanier en pleine fleuraison, mais davantage de simillitudes avec une ruelle de Calcuta sous un soleil de plomb.
Soulevez les draps vous aurez une idée de quoi je parle!


Bref, chez Dragibus, le sexe s’apprécie en journée, en soirée, la bagatelle en matinée ne se conçoit qu’après une bonne douche et un brossage dentaire réglementaire à l’Ultra Brite pendant 2 bonne minutes!
L’hygiène c’est important, ça sauve même des vies le cas échéant (faites un stage à Calcuta justement, au bout de 2 semaines votre dentifrice et votre savonette of Marseille seront devenus vos meilleurs amis, votre salut, vos armes de survie!)

Y’a pas qu’le sexe dans la vie, y’a aussi le pti dej’.
Avant qu’il ait au moins ingéré un café, il est quelque peu hazardeux voir même dangereux d’adresser la parole au Dragibus.... il aime le silence, seul un léger fond musical ou bien radiophonique sont à la limite du tolérable, en fait il déteste qu’on lui adresse la parole dans cette phase de réveil, il déteste encore plus que cela induise une réponse de sa part.
Il n’y a jamais eu aucune urgence à s’exprimer lorsqu’on est à peine levé, au contraire, mieux vaut prendre le temps de la réflexion avant de sortir une connerie:

“-Tu devais pas partir tôt?
- non
- t’es sûr t’as pas cours ou une connerie dans le genre?
- non, c’est grêve....
- putain de grêve, bah reste pas là comme ça, vas manifester idiote!”

Si le sommeil n’a pas été profond et suffisant, la phase de réveil est d’autant plus longue et délicate... Or Mr Dragibus dort très mal lorsqu’il sent une présence étrangère dans son lit, il aime dormir seul, pleinement et s’étendre de tout son long; au final il prend peu de place, mais c’est son territoire, et toute violation de ce domaine “ultra-private” est toujours à la limite du supportable.
Au final personne ne dort vraiment bien et tout le monde est de mauvais poil, ça tue l’amour!

Certains observateurs et lecteurs plus critiques que les autres, ne manqueront pas de faire remarquer que ce Mr Draginus n’est ni plus ni moins qu’un vrai ours mal léché, ronchon et pas bien aimable, un chieur, un pauv’type impossible à vivre!
D’autres pchycho-thérapeute de comptoir ne manqueront ptet pas de surenchérir l’oeil vif et l’air malin de Cromagnon devant sa 1ere étincelle:

“- tu sais Dragibus, j’crois bien qu’c’est pour ça que tu trouves personne!!!
- nooooon???? sans blague Rebecca, t’as lu ça dans quoi? Bien être? Notre temps? Femme Actuelle, ou dans le fond de ton verre de rouge?
- non mais tu sais, ptet tu devrais....blablabla.....et aussi arrêter de ...blablabla....!
-................hum.......... Ta Chatte Rebecca!"


Ahhhhh, si seulement tout pouvait être aussi simple qu’une Psychanalyse, un après-midi dans mon bar préféré!

Ahhhhh, si seulement la vraie vie pouvait ressembler à “My queer world”, Indian Version, collection printemps-été 2006.

Ahhhhh, si seulement les pauvres se faisaient plus souvent analyser, ils ne deviendraient pas plus riches (aucontraire), mais ils accepteraient enfin leur sort sans geindre!

Ahhhhh, et si les PD étaient au pouvoir, ils mettraient en place un CPE de l’amour, juste pour les amants de moins de 26 ans, période probatoire de 2 ans avec possibilité de rupture sans préavis, sans justification.....

“Moi je m’en moque, j’envois valser les trucs en toque, les cages dorées......”

“Moi pour toujours, j’envois valser les preuves d’amour en or plaqué.....”

“toi quand tu m’serres, très fort, c’est comme un trésor, et ça, et ça vaut de l’or....”

“Puisque tu m’serres très fort, c’est là mon trèsor, c’est toi, toi qui vaut de l’or.”

Zazie, “J’envoie Valser”.

Mais au juste c’est quoi “My Queer World” à moi????

20 mars 2006

People love me, so what?????

"The naked pink truth on my neck"

Ca fait longtemps que j’ai envie de me faire tatouer, mais ne sachant ni où ni quoi me faire tatouer, j’ai préféré attendre.
Depuis ce week end, je sais que je dois impérativement me faire tatouer sur la main gauche:
“Ne jamais sortir à l’UC à jeûn”;
et sur la droite:
“Ne jamais sortir à l’UC SEUL et à JEUN, idiote!”
Deux précautions valent toujours mieux qu’une, et peut être qu’ainsi je ne me retrouverai plus comme samedi soir, sobre et éseulé au milieu de la folle dimension!

Je sortais du ciné, et j’avais bien envie d’aller boire un verre avant de rentrer, l’UC était certainement mon idée la plus foireuse du jour.
Même pas besoin de jouer au glaçon, l’UC sans avoir bu, ça refroidit illico comme un bain de minuit en mer du Nord!

j’ai bien tenté de comblé le retard quand le serveur a voulu prendre ma commande, c’est sorti presto, comme un arc reflexe d’autodéfense, que dis-je, comme un cri poussé par l’instinct de conservation:
“UNE VODKA-JET 27 st’e plait?”
Bref, à part à l’Enigme, j’ai rarement bu une vittel-menthe si rapidement, mais j’ai jamais dû mettre les pieds à l’Enigme à jeûn!

"Juste pour mon quota d'images "à caractère porno" et le plaisir des yeux!"
"et parce qu'après une murge à la vodka, on ressemble pas à ça! Mais on s'en tape"

A peine échaudé par ma boisson mentholée, j’ai rapidement fait le tour de la boite, une fois, 2 fois, je devais bien me rendre à l’évidence, j'me faisais royalement chier!
Pas un seul visage sympathique avec qui partager mon amertume, juste les mêmes dindes, fashionitas, pilliers de bars et autres pseudo-stars dans leur immeuble, que d’habitude.
Ferais-je partie intégrante de ce monde là?
La question m’a rapidement traversé l’esprit, ne pas essayer d’y répondre paraissait préférable, j’optais donc pour une coupe de champagne.

Juste quand j’allais partir, je croise 3 personnes que je connais, dont 1 plus particulièrement et qui me dit:
“ah salut toi, j’ai encore lu ton blog et ça m’a fait mourrir de rire!”
Ca fait toujours du bien d’entendre ça surtout quand l’humeur du moment c’est plutôt de sortir, courrir et se jeter dans la Saône; mais comme j’avais couché avec, j’ai décidé que ça ne comptait pas.
(NB: ne jamais coucher avec ses lecteurs, ça supprime l'objectivité, est-ce que Jessica Fletcher couchait avec ses lecteurs dans Arabesque? non! Bon, ptet si elle l'avait fait elle aurait un jour gagné un Emmy Award, la conne!)
Le commentaire de son pote m’a par contre beaucoup amusé, peut-être aussi parce que je lui trouve beaucoup de similitudes avec Miss Marcadet:
“Bah moi j’ai toujours pas lu ton blog, mais ça m’a fait mourrir de rire quand même”.

"Cette pic n'a rien à voir avec le propos de ce post, SO WHAT?????"

Je me pointe vers le vestiaire où la foule commence à affluer, ça va être coton pour sortir...
C’est là que mon T-shirt rose American-Apparel a fait mouche, une personne que je connais de vue (enfin de Rezo Ta Chatte), vient vers moi et me demande:
“C’est bien toi dragibus?”
Je répond “oui” d’un air humble, presque timide, avant qu’il n’ajoute:
“j’voulais t’dire que j’aime bien comme tu racontes ta vie dans ton blog, c’est mignon!”

Là, j’ai eu comme un vieux tic nerveux au coin de l’oeil gauche et j’ai eu envie de lui dire:
“toi t’es gentil, mais tu dégages...et vite!”
....et puis je me suis ravisé, pour me dire qu’effectivement, c’était plutôt gentil de sa part, il n’était pas non plus obligé et au vu de l’incommensurable qualité de mon blog, je ne devais ptet pas m’attendre à une profusion de superlatifs.... alors, j’ai finit par répondre:
“merci, ça me fait plaisir.”
Au fond de moi, j'ai eu envie de crier tel Valérie Lemercier dans "Fauteuil d'orchestre":
"i'm a reccurent héroine..... it'seuuh, more prestigiouse than a soap!"
"I'm populaire, so what?"
"People love me, so whaaaaaaat?"


Je suis finalement rentré chez moi, assez tôt, pas complètement dépité, mais pas non plus dans un état d’euphorie extrême.
Sur le chemin du retour, en marchant sur les quais de saône, comme mon esprit vagabondait, j’ai pensé que peut-être ce t-shirt rose, avec mes yeux cernés et ma tête fatiguée, me donnait l’air d’un vieux loukoum à la rose resté trop longtemps en vitrine à proximité des fritures au “Kebab doré”????

"Like a Loukoum" ma version moins glamour de "Like a virgin"

Là encore j’ai préféré ne pas pousser plus loin la réflexion, je suis finalement allé me pieuter en me disant:
“demain, il fera jour, ma vie est géniale et en plus elle est bloguable!”

Dragibus Monstruosa Gargantuae

Pris d'un gigantisme soudain, je passe à la vitesse supérieure et croque d'une dent pantangruesque la version improprement nomée "soft" de mon bonbon préféré!


Plus c'est gros, meilleur c'est, 10 fois plus "hard" quand il faut parler la bouche pleine!
Mais je me suis un tout p'ti peu entrainé!

18 mars 2006

Walking and Listening from FreakyDoll to Marcadet!


Les “TeddyBears” ne sont pas si “collectable” (private joke à moi même), ils sont comme cette cicatrice que j’ai à gauche du nombril, encore fraîche elle était très douloureuse.
Avec le temps, cette douleur pure a laissé place à un tiraillement plus lancinant, exacerbé par des mouvements un peu trop brusques ou inattendus.
Enfin refermée je la trouvais moche, inutile, le nouveau tissu ainsi formé était disgracieux, il avait une sensibilité propre, différente du reste de la peau, il me rappellait de mauvais souvenirs!

Des années après, je n’y pense plus, de temps à autres je tombe nez à nez avec ma cicatrice mais je ne lui en veux plus, je me suis réconcilié! Elle fait partie de moi; au fond j’ai toujours beaucoup d’affection envers elle, même si les (re)sentiments ont évolués, j’ai toujours eu pour cette cicatrice là une sorte de curiosité proche de l’admiration!
Aujourd’hui au moins les choses sont saines et plus sereines!

Quand je marche, je respire et j’observe, je m’extrais de l’ensemble, je deviens omniscient, je vois tout je comprends tout, à croire que les gaz d’échappement rendent clairvoyants.

Je les vois, ils vont par 2 souvent, comme un malheur, ils n’arrivent jamais seul, ils sont en couple, ils sont 1 couple, ils sont nombreux, je ne vois que ça!
Certains se chamaillent gentiment mais pas en silence ( si je devais disctribuer des claques, je commencerais par eux!!), d’autres se tiennent la main puérilement, se roulent des pelles comme des bétoneuses, s’enlassent complices, la tête sur l'épaule dans le métro!
D’autres se font la gueule, se disputent et s’insultent, s’agressent, s’achèvent, ou comble du couple, marchent l’un à côté de l’autre en silence ne sachant plus quoi ajouter à ce désastre.


Paraitrait pourtant que les célibataires sont de plus en plus nombreux, c’est pas moi qui l’dis, le bénéfice net chez Lafayette Gourmet parle de lui même!

Et je poursuis ma marche dans un retranchement autocentré, j’aborde tous mes déplacements urbains et solitaires le iPod rivé face aux osselets, réminiscence ado-autistique, comme un reflux gastro-oesophagien après le céleris remoulade de la cantoche de l’hôpital.

A 20 ans ils cherchent l’amour plus que tout, à 40 ils cherchent une bite à tout prix, à mon âge on ne sait pas, on ne sait plus très bien.... on se cherche éventuellement soi-même ou on se laisse porter sans se poser davantage de questions!


Mon dernier mari a duré 15 jours.
En parlant de lui aux copines, j’ai jamais réussi à dire: “mon mec” ou “mon copain”, je le nomais par sa fonction, je l’appelais “mon opticien”.
“Tiens j’suis allé au ciné avec mon opticien hier”, ça en a laissé quelques unes perplexes, et moi aussi d’ailleurs!
Au final, “c’est dommage, l’optique ça coûte cher”, me faisait remarquer ma collègue Dian’s (parce que c’est pas une blonde platine) une fille aussi drôle que pragmatique.
Il paraissait à fond, il ne l’était pas tant, il paraissait prêt, et moi je fuyais comme à l’accoutumé, à force de marcher toujours en sens inverse, j’ai fini par le larguer, j’ai surtout réussi à me perdre pour mieux me retrouver....
Rien à lui reprocher vraiment, bien sous tout rapport, too much certainement, au bout de 5 jours, cette apparente perfection m’est devenue insupportable (il ne buvait pas!!!!!!), j’ai dit stop après la 1ere cuillerée de Maxwel, pas la peine d’en faire un max!

Depuis, je butine à droite et à gauche, dans les endroits chauds, en attendant le printemps qui tarde et qui tarde, putain de printemps, même mon Brise fraicheur printanière ne fait plus illusion!

Alors je marche, encore et toujours, juke-box ambulent, et je fais confiance à mon nouveau dealer de sic, DJ FreakyDoll grâce à qui mon budget Fnac à littéralement explosé. Je le lis et j’écoute, imanquablement je deviens amoureux d’un son, d’une mélodie, d’une voix, j’achète, car c’est possible, la musique s’achète encore!
Merci Mr FreakyDoll de m’avoir fait aimer Nosfell (Pomaïe Lokochazia Balek). En théorie, je suis donc encore capable d’aimer.
Plus je marche, plus je sais, plus je comprends, je les devine sans les connaitre, je sais tout d’eux, ces couples dégoulinants, je les envie en même temps que je les plainds...
je les laisse courir, je préfère marcher.
A Moi le printemps!!!

Enfin, ce qui me fait du bien à l’approche du printemps, c’est souvent presque rien, ça peut-être juste un mail, comme ces quelques mot de Tryptan alias Mme Marcadet, mon meilleur anti-dépresseur après le chocolat et les Dragibus!


“m'enfin chouchoune, quand ça va pas fort, appelle-moi !!!!!

allez, fais risette à tatie...c'est vrai les jours rallongent (mais pas
ma bite, la vie est sotte...), et la lumière nous baigne : bientôt nous
seront radieux !

je t'ai fait une tribune libre sur mon blog (prononcer "bleugue", pour
plus de hype marcadienne, très en vogue dans le secteur sud/sud-ouest du
18ème...) !

alors, pour nos week-ends :
- je serai à Moulins le dernier w-e de mars
- je réserve un billet de train pour Lyon le 15 avril, je ne veux
manquer ça pour rien au monde !!!

Multi-bises !

Anne-Cécile, humidificatrice de flûtes à bec en CPE”

13 mars 2006

Optimisme, ton sur ton...


Depuis le déménagement du service, c’est le bordel... 1 mois que l’on a changé de locaux, on se cherche encore, les repères habituels ont disparus, il faut s’en créer de nouveaux, on s’énerve plus vite, on râle, et pour ça je ne suis pas le dernier.
Heureusement, si les lieux changent, les gens restent les mêmes, caractères bien trempés et humour acéré sont plus que jamais de rigueur!

Au travail, mes petits plaisirs prennent vie du côté d'appartés rituelles, cigarette avec Estelle:
le temps d’une confidence: “J’ai eu du sexe hier soir, c’était le pied”;
le temps de dauber sur X et Y en quelques arguments imparables: “ elle m’casse les couilles cette conne.....en plus elle est moche...et bête”;
le temps d’écouter son corps: “putain, ayé, j’ai envie de chier”;
le temps de chouiner: “j’ai rien dormi hier, t’as vu ma gueule, on dirait régine!”

Au travail, mes petits phantasmes se souviennent qu’ils existent lorsque mes écarts de langage et autres répliques odieuses déclenchent immanquablement un gloussement de Mika, petit phantasme hétéro ambulant....et s’évanouissent lorsqu’il commence ses conférences footballistiques.
"Qui Ne Saute Pas N'est Pas Lyonnais, Hé...."
"Oué oué, c'est ça Maillekeul, ramasse ta baballe et va faire joujou par là bas!!"

Au travail, mes éclats de rires ne sont pas si rares, heureusement!
Les allusions cul de Val: “fait chaud ici, j’ai encore la culotte toute mouillée”;
Gégé, et ses fines analyses des inégalités entre la réa Med (Créteil) et la réa Chir (Palm Beach): “ptain, vous en avez pas marre d'vous faire enculer en réa Med! Faut vous accrocher un tube de vaseline autour du coup!”;
Xav prend toujours tout avec philosophie: “c’est vendredi, le vendredi c’est sodomie”;
Anne et ses envolées lyriques: “Elle est fin barrée Dr G., elle a toujours sa boulette de shit coincée dans le cerveau celle là”

Et lorsque P., le représentant de l’autorité hiérarchique me demande ce que je pense des nouveaux locaux, je ne peux m’empecher d’énumérer la longue liste des choses qui clochent, ...logique non?
P., en bon chef, s’exerce à la diplomatie, optmisme officiel sans conviction et me conseille de me concentrer sur les aspects positifs plutot que sur les zones d’ombre.
Tiens j'entends qu'on joue du pipeau au loin....
Ok, d’accord, j’essaie... alors oui, les locaux sont neufs, c’est donc propre, plus clair et plus net, même si c’est petit petit petit.... et un grand bordel!
J'arrête de me plaindre, c'est décidé, positivisme même passager:
C’est pas si désagréable d’y travailler mais surtout, SURTOUT, le détail qui tue et qui fait tout, le linoléum est assorti à mes sabots, et ça c’est le pied!

06 mars 2006

In my L Wor(l)d!



Si ce n’était pour accompagner ma petite Vir, je n’aurais certainement jamais mis les pieds au Marais.
Le Marais est une boîte saphique qui ne peut pas se payer le luxe d’être exclusivement lesbien (nous sommes à Lyon) mais où il faut tout de même montrer pattes blanches.

Les garçons ne rentrent habituellement pas si facilement au Marais, sauf dans 3 cas de figure:
- être bien connu du milieu de la nuit gay et lesbien;
- être un PD inoffensif, type vielle pédale violette ou jeune tafiolles mylénisées à outrance;
- accompagner sa copine brouteuse de gazon, comme moi!

Je n’ai jamais était très familié de l’univers lesbien, ni attiré, ni séduit, je n’avais d’ailleurs jamais eu de copine lesbienne avant de rencontrer Vir...
Mais Vir n’est pas de ces gouines que je craignais du temps où je faisais mes premiers pas dans le milieu gay, lorsque des camionneuses de 2 fois mon poids me marchaient allégrement sur les pieds, je m’excusais de surcroit:
“Pardon, Monsieur.....euh pardon Mada...mademoiselle, excusez moi encore de m’avoir marché sur mon pied!”

Bref, en Vir, on flaire la lesbienne à des Km pour peu qu’on soit un tantinet perspicace, mais on tombe sous un charme que je n’aurais jamais soupcçonné chez une lesbienne, un mélange de douceur et d’espièglerie, entre la garçonne bagareuse et la lesbienne lipstick, un cocktail détonnant et tranquille à la fois, comme une infusion verveine-menthe allongée à la Vodka!

Vir est infirmière comme moi, douce et drôle, stréssée et appliquée;
Vir aime les sorties et les soirées alcoolisées, comme moi;
Vir se désespère en amour, vit des histoires foireuses et aimerait bien pouvoir se contenter d’histoire de sexe, comme moi!
Vir est née le 15 avril, moi le 16!
Vir est bretonne, comme moi (à moitié).
Vir pense que les sorties au Marais c’est plus fait pour elle, qu’elle ne s’y reconnait plus, et jure à chaque fois qu’elle rentre déprimée chez elle qu’elle n’y remettra plus les pieds! Comme moi avec l’UC (version tafiole du marais) par exemple!

Vir, c’est un peu mon équivalent lesbien, une alliée de choix, fragile et tellement forte à la fois, elle me rassure.
D'ailleurs je me suis demandé pour la première fois hier, quel genre de lesbienne je pourrais être? Après réflexion j'aurais aimé être une hétéro détournée du droit chemin par une lesbienne lipstick envoûtante, comme Suzanne Sarandon par Catherine Deneuve dans "les Prédateurs" ("The Hunger" de Tony Scott).

Bon Suzanne finit par se faire sucer le sang, parce que Cathy s'avère être vampiriquement goulue, d'ailleurs David Bowie en fait les frais assez tôt dans le film, mais ça s'est une autre histoire!
C'est d'un érotisme hallucinant, et je crois qu'on avait pas fait beaucoup mieux depuis...; à part peut-être avec L-Word justement.

Samedi au Marais, c’était un peu la soupe à la grimace pour Vir et moi; Je crois qu’on manquait de sang frais, on avait pas la pêche, ni de réelles motivations d’être là, comme le prouve les négociations qui nous avaient amené là:
- tu veux sortir ce soir?
- je sais pas, pas sûr, et toi?
- Y’aura ptet P. au Marais
- Cool, tu veux y aller?
- Ptet bien, et toi?
- Si tu y vas j’y vais, tu y vas?
- Si tu m’accompagnes, j’y vais, tu veux?
- Bah...., je veux bien, si t’as envie, t’es motiv.?
- Pas trop, mais si tu m’accompagnes....
- Pffffff, bon ok on y va!
- Attend, j’finis mon verre...
- alcoolique...!
- toi même, tu bois plus?
- si au Marais, ça va me désaoulé direct donc j’vais enquiller sec!


C’est vrai que la Marais a cette facheuse tendance de me rendre presque sobre dès que je franchis l’entrée... j’ai beau jouer ma Deneuve et adopter mon “glaçon-attitude”, les tribus entières de Balasko-like et autre pseudo-clones de Cécile De France version poupées russes n’en ont rien à carrer de ma ptite gueule, je suis transparent, et vas-y que j’te marche sur les pieds, comme un vieux souvenir sensitivo-moteur!

Et pourtant, à grand renfort de Vittel-menthe, je m’y amuse bien au Marais, la musique y est différente, plus ecclectique qu’à l’Uc, où forcément un bon pédé est un pédé qui danse sur Hang Up ou David Guetta et autres dérivés (je ne parle même pas de mylène).... au Marais, on alterne entre le bon et le mauvais, entre classique lesbien tendance soirée de camping, et ovnis pop-rock-électro qui font du bien et donne envie de bouger!
Ca change et au moins je peux évoluer et danser sans arrière pensée libidinale! Vive les gouines!

On est finalement pas resté longtemps, juste assez pour écluser mon Vittel-menthe, ensuite petit croché par l’Uc, instantanément je me refroidis, re-Vittel-menthe et Deneuve attitude de rigueur. Heureusement, Vir est là, on papotte, on boit, on danse, on s'fait chier, on rentre!

Et puis dans la voiture sur le retour, à force de se répéter qu’on est crevé et qu’on en a marre de toute cette merde en boîte, on a eu, Vir et moi, cette brillante idée, de ces idées qu’on a souvent quand l’alcool parle à notre place: cette année, on va fêter notre anniversaire ensemble, une fête gay et lesbienne en souvenir de nos glorieuses années, consommées un peu vite, plus ou moins gaspillées, et à la santé de toutes celles qui vont suivrent.

Reservez vos week-end d’Avril, on fixe bientôt une date pour se péter la ruche et l'caisson d'basse bien tranquillement.... Ayé, j'parle comme une gouine, et merde!